Novak Djokovic est reconnu comme l’un des plus grands joueurs de tennis de tous les temps. Classé numéro un mondial en simple messieurs selon l’ATP, il a remporté 20 titres du Grand Chelem, un record partagé avec Roger Federer et Rafael Nadal. De plus, il détient le record du plus grand nombre de semaines passées en tête du classement mondial masculin.
Toutefois, malgré ses exploits sportifs, Djokovic est une figure également controversée. Sa décision de ne pas se faire vacciner contre la COVID-19 a notamment conduit à l’annulation de son visa pour l’Australie avant l’Open d’Australie, tournoi qu’il a remporté à de nombreuses reprises. Cette position lui a valu des critiques pour un présumé abus des exemptions liées à la vaccination ainsi que pour avoir rencontré des journalistes après un test positif au coronavirus.
Au-delà de ses performances sur le court, Novak Djokovic adopte des pratiques de santé peu orthodoxes. Refusant notamment le vaccin COVID-19, il s’intéresse depuis longtemps aux médecines alternatives. Il a initié une série sur YouTube avec Chervin Jafarieh, promoteur de compléments alimentaires, où ils abordent des notions parfois controversées comme la capacité de la spiritualité à purifier des aliments ou de l’eau toxiques. Djokovic est également un fervent défenseur du véganisme et pratique la méditation avec régularité.
Malgré son image souvent respectueuse et élégante sur le court, Djokovic a montré une facette plus colérique. Lors de l’US Open 2020, il a accidentellement projeté une balle vers une juge de ligne, ce qui a conduit à son exclusion du tournoi. Profondément affecté, il s’est rapidement excusé publiquement pour cet incident. Cette réaction impulsive n’était pas une nouveauté, puisqu’en 2016, il avait déjà failli disqualifier du tournoi en lançant sa raquette près d’une juge de ligne.
Novak Djokovic aurait d’ailleurs pu représenter la Grande-Bretagne en compétition. En début de carrière, l’Association britannique de tennis lui avait proposé un soutien financier et des infrastructures améliorées s’il acceptait de concourir sous leur drapeau. Fier de ses origines serbes, Djokovic refusa cette offre, préférant défendre les couleurs de son pays natal.
Certaines critiques lui reprochent par ailleurs d’exagérer ses blessures. Dès 2008, lors de l’US Open, Andy Roddick s’était moqué de lui en énumérant une liste d’affections invraisemblables dont le Serbe aurait souffert. Ce manque de crédibilité vis-à-vis de ses maux perçus a été évoqué à nouveau en 2015, quand son adversaire Andy Murray doutait de la véracité d’une chute et de douleurs affichées par Djokovic.
Enfin, Novak Djokovic possède un talent insoupçonné : celui de l’imitation. Dès 2007, il s’amusait lors de l’US Open à reproduire les gestes et attitudes de stars comme Rafael Nadal, Maria Sharapova, Andy Roddick ou Roger Federer, provoquant à la fois amusement et parfois irritation, notamment chez Nadal lui-même, qui préfère mettre l’accent sur le sport plutôt que sur le spectacle.
Contrairement à de nombreux athlètes, Djokovic aime jouer le rôle de showman et s’autorise régulièrement à taquiner le public ou à se livrer à des gestes plus décontractés, comme retirer son maillot lors des matchs. Cette dimension ludique complète l’image complexe d’un champion au parcours hors normes, entre excellence sportive et personnalité controversée.