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Le tribunal correctionnel d’Aix-en-Provence a condamné un père de famille à 15 mois de prison ferme pour détention et diffusion d’images pédopornographiques. Le parquet avait requis une peine de 36 mois, dont 12 avec sursis. Ancien journaliste au BBC World Service, ex-porte-parole d’Amnesty International et professeur à l’école de journalisme EJCAM, l’homme, marié, présentait jusque-là un profil irréprochable.
L’enquête a été ouverte suite à un signalement d’Europol. Les enquêteurs ont alors infiltré une plateforme du darknet, ce qui leur a permis de localiser l’adresse IP du suspect à Eguilles, dans les Bouches-du-Rhône. L’exploitation de son matériel informatique a révélé la présence de près de 300 fichiers pédopornographiques, dont certains stockés sur une clé USB estampillée Amnesty International.
Un mode de criminalité silencieux
Lors du procès, la présidente du tribunal a interrogé le prévenu : « Les images sont dégueulasses et barbares, ça vous excite ? ». Ce dernier a tenté de se justifier en déclarant : « Je rentrais dans ma bulle le soir… C’était de l’ordre du fantasme, mais sans jamais passer à l’acte. »
La magistrate a rappelé que si ces images existent, c’est parce que de vrais enfants dans le monde sont violés, soulignant ainsi l’ampleur dramatique du phénomène. Le prévenu s’est déclaré désolé avant son jugement.
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