Rivers Cuomo : 10 vérités surprenantes sur le leader de Weezer

par Zoé
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Rivers Cuomo : 10 vérités surprenantes sur le leader de Weezer
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Divertissement

Rivers Cuomo sur scène

L’histoire musicale des années 90 et 2000 serait incomplète sans évoquer Weezer, ce groupe de rock originaire de Los Angeles qui a marqué son époque. Leur premier coup d’éclat remonte à 1994 avec la sortie du célèbre « Blue Album », porté par des singles devenus emblématiques tels que « Say It Ain’t So », « Undone — The Sweater Song » ou encore « Buddy Holly ».

Deux ans plus tard, en 1996, Weezer sort « Pinkerton », un album qui, bien qu’ayant divisé la critique à sa sortie, a su gagner un statut culte au fil du temps. Le groupe connaît ensuite un succès grandissant grâce aux tubes « Island in the Sun » et « Beverly Hills », atteignant une reconnaissance internationale. Plus de dix ans après, leur énergie geek et leurs hymnes attachants continuent de résonner dans les plus grandes salles à travers le monde.

À la tête de ce phénomène se trouve Rivers Cuomo, chanteur et guitariste devenu une figure presque mythique pour ses fans. Au-delà de son parcours musical, certains savent qu’il est diplômé de Harvard, qu’il a traversé une période de célibat volontaire et qu’il médite chaque jour. Ces aspects intrigants ne sont pourtant que la partie émergée de l’iceberg de ce personnage fascinant. Sa vie et son processus créatif recèlent bien d’autres surprises à découvrir.

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Rivers Cuomo onstage

Rivers Cuomo, leader emblématique du groupe Weezer, a connu une enfance hors du commun, élevée dans un cadre spirituel peu commun. Avec son frère Leaves, il a grandi dans un ashram appelé « Yogaville », situé à Pomfret dans le Connecticut. Ce lieu était dirigé par le maître de yoga Sri Swami Satchidananda, que Cuomo et les autres enfants surnommaient affectueusement « Swamiji ».

Dans une interview accordée à Integral Yoga Magazine, Rivers Cuomo se souvient de cette période scolaire entre 4 et 7 ans avec beaucoup d’affection, décrivant l’ashram comme « un environnement positif et favorable ». Il souligne la nature créative et encourageante de l’endroit : « Je me rappelle qu’à l’école, toute idée un peu folle était encouragée. Vous voulez construire un vaisseau spatial ? Bien sûr, essayons de le construire. »

Cette approche pédagogique innovante et bienveillante expliquerait en partie pourquoi plusieurs anciens élèves de Yogaville ont ensuite réussi dans des carrières artistiques prestigieuses. Parmi eux, on compte l’acteur récompensé Liev Schreiber ainsi que Stefan Lessard, membre du groupe Dave Matthews Band.

Malgré sa renommée mondiale, Cuomo conserve encore aujourd’hui des liens étroits avec certains de ses camarades et enseignants d’autrefois. Il échange régulièrement des emails avec eux et n’hésite pas à les retrouver lors de ses tournées, témoignant d’un attachement profond à ses racines.

Il se pourrait que le talent musical soit une affaire de famille pour Rivers Cuomo. Son père, Frank Cuomo, était lui-même musicien. Selon la biographie officielle de Rivers Cuomo, Frank a contribué aux percussions sur l’album Odyssey of Iska du saxophoniste de jazz Wayne Shorter. Il a également joué avec le groupe de jazz fusion Weather Report dans les années 1970.

Pour honorer l’héritage musical de son père, Rivers Cuomo l’a invité à plusieurs reprises à partager la scène avec Weezer. En 2015, Frank est monté sur scène pour battre la batterie lors du morceau « Back to the Shack » durant le festival Burgerama à Los Angeles. L’année suivante, il a rejoint son fils sur les planches pour interpréter le tube emblématique de Weezer, « Beverly Hills », lors d’un concert à Irvine.

Frank n’est pas le seul membre de la famille Cuomo à avoir joué en live avec Rivers. Lors de la même tournée, ce dernier a convié sa fille Mia à accompagner la performance en jouant des claviers sur la chanson « Perfect Situation ».

Rivers Cuomo sur scène

Rivers Cuomo sur scène en 2005

Rivers Cuomo a intégré l’université de Harvard en 1995, à l’âge de 25 ans, après que Weezer ait commencé à se faire connaître grâce aux singles de leur célèbre « Blue Album ». Cependant, il restait encore incertain quant à la pérennité de ce succès initial.

Durant ses années à Harvard dans les années 90, il a composé plusieurs morceaux qui figureront plus tard sur l’album « Pinkerton ». En 1996, il a interrompu ses études pour partir en tournée avec Weezer, avant de reprendre brièvement un semestre en 2004. Ce n’est qu’en 2006 qu’il a officiellement obtenu son diplôme, déterminé à « terminer ce qu’il avait commencé ».

Son parcours académique a débuté en composition musicale, avant qu’il ne se réoriente vers des études en littérature anglaise. Sa première expérience à Harvard fut bien différente de la seconde, notamment à cause de la montée en popularité spectaculaire de Weezer. En 1995, il passait inaperçu sur le campus avec sa longue chevelure, sa barbe abondante, ses lunettes et une canne. De plus, l’album rencontrait surtout du succès auprès des enfants d’une dizaine d’années, plus que chez les étudiants universitaires.

En 2004, la situation avait radicalement changé : « Le meilleur aspect d’être célèbre, c’est que les gens veulent faire ma connaissance. Ils viennent vers moi, se présentent, et je me fais des amis… J’ai une vie sociale très heureuse et confortable », confiait-il lors d’une interview.

Rivers Cuomo sur scène en 1993

Avant que Rivers Cuomo ne devienne le leader emblématique de Weezer, il avait déjà une carrière dans la musique, mais dans un tout autre registre. Sous le pseudonyme de Peter Kitts, il était le guitariste principal d’un groupe de metal nommé Avant Garde. Ce groupe s’était formé dans le Connecticut et avait même donné plusieurs concerts avant de décider de tenter leur chance à Los Angeles.

En 1990, percer sur la scène musicale du Sunset Strip s’avérait être un véritable défi. Cuomo, alors âgé de seulement 19 ans, partageait un « appartement-studio insalubre » avec ses quatre compagnons de groupe, selon les récits de Rolling Stone. Malgré une promotion acharnée, Avant Garde peinait à fidéliser un public conséquent. Dans l’espoir d’élargir leur audience, ils changèrent de nom pour « Zoom », adoucirent leur sonorité et modifièrent même leur style capillaire, autrefois extravagant, afin de paraître plus accessibles.

Malheureusement, ce revirement arriva un peu trop tard : le phénomène du hair metal était déjà en déclin. Cependant, Rivers Cuomo n’en a jamais fait un secret et semble même porter avec fierté cette période. En témoigne le clip vidéo de la reprise de « Take on Me » par Weezer en 2019, où l’acteur Finn Wolfhard interprète la jeunesse de Cuomo à l’époque d’Avant Garde, arborant une imposante coupe mulet, symbole de cette époque.

Rivers Cuomo onstage

En 2019, dans une interview accordée au Los Angeles Times, Rivers Cuomo se décrit comme un « végétarien de longue date », une passion née des cinq préceptes bouddhistes qui l’ont inspiré à adopter un régime principalement végétal. Sa dévotion pour ce mode de vie est telle qu’il a même enregistré un album de rap entièrement dédié au végétarisme, selon Rolling Stone.

Durant une période de crise créative dans les années 1990, Cuomo s’était lancé le défi d’écrire 50 chansons consécutives avant de remonter sur scène. C’est à ce moment-là qu’il a composé le classique de Weezer, « Undone – The Sweater Song », ainsi que cet album conceptuel dédié au végétarisme, intitulé « Vegeterrorists ».

Chaque morceau exprime en rimes l’engagement de Cuomo envers son régime alimentaire, à la manière des groupes emblématiques de rap Public Enemy et Run-DMC. Jason Cropper, membre fondateur de Weezer ayant quitté le groupe par la suite, souligne dans un article de Rolling Stone le talent de Cuomo pour le rap : « Rivers maîtrise parfaitement les beats et les rimes ».

Toutefois, cet album demeure à ce jour inédit, laissant planer le mystère sur cette facette méconnue et surprenante du charismatique leader.

Rivers Cuomo onstage

Rivers Cuomo, leader emblématique du groupe Weezer, est également un passionné de football, un fait souvent méconnu de ses fans. Selon sa biographie officielle, il a grandi en nourrissant une véritable passion pour ce sport. Cette affection se manifeste dans sa carrière musicale à travers deux compositions dédiées au football.

En 2006, lors de la Coupe du Monde, il a écrit « Our Time Will Come », un hymne d’encouragement à l’adresse de l’équipe masculine américaine. Quatre ans plus tard, en 2010, Weezer a présenté une autre chanson consacrée à cette compétition, intitulée « Represent ». Dans les paroles, Cuomo souligne l’importance de la ténacité et de l’endurance des joueurs : « Ce qui importe, c’est la façon de jouer / Ce qui importe, c’est de tenir la douleur », tout en ajoutant une touche de défi amical envers ses adversaires.

Par ailleurs, Rivers Cuomo ne se contente pas d’appuyer le football depuis la scène ; il a aussi chausser les crampons à plusieurs occasions. En 2008, il a participé à un match de charité aux côtés de célébrités telles que Tony Hawk et Andy Samberg, récoltant des fonds pour un hôpital pour enfants à Los Angeles. Lors de cette rencontre, il s’est illustré en marquant le premier but de son équipe.

L’année suivante, son engagement s’est poursuivi lors d’un tournoi caritatif dédié à soutenir un centre pour la jeunesse en Ouganda. Il a alors évolué aux côtés de Michael Cera et d’autres artistes pour une cause mêlant sport, solidarité et culture. Ces initiatives illustrent l’ampleur de l’implication de Rivers Cuomo dans le football, au-delà de sa renommée musicale, faisant de lui une figure d’autant plus fascinante et multiforme dans le paysage culturel.

Rivers Cuomo en concert

Rivers Cuomo a parfois exploré des méthodes extrêmes pour stimuler sa créativité musicale. En 2005, dans une interview accordée à LA Weekly, il a dévoilé une approche radicale qu’il a utilisée pour composer la chanson « Hold Me », issue de l’album de Weezer, Make Believe : le jeûne.

Après une courte période de privation alimentaire, Cuomo a ressenti des changements profonds dans son état mental. « Je me suis senti vraiment triste, je me suis plaint de moi-même, j’ai éprouvé un grand sentiment de perte, et bien sûr, j’avais très faim. Je crois qu’à cause de l’hypoglycémie, toutes les activités mentales parasites se sont calmées, ce qui m’a conduit à un état de concentration extrême, empreint d’un désir profond, et j’ai commencé à jouer cette chanson », expliquait-il.

Ce jeûne a produit l’effet escompté : non seulement il appréciait le morceau qu’il avait créé, mais la musique lui procurait aussi un réel apaisement. Toutefois, bien qu’il soit fier de ce résultat, Rivers Cuomo se montre réservé quant à la pratique du jeûne comme source d’inspiration. Selon lui, « cela ne peut pas être durable. Si l’on s’appuie constamment sur des émotions extrêmes, on finit par devenir un désastre humain, difficile à vivre pour soi comme pour les autres. Ce n’est pas une vie équilibrée. Qui voudrait cultiver sans cesse colère et tristesse ? Pas moi ».

Il médite régulièrement

Rivers Cuomo sur scène

Peu après avoir pratiqué le jeûne, Rivers Cuomo confie dans une interview accordée à LA Weekly s’être tourné vers la méditation. Bien qu’il ne soit pas un novice en la matière — il méditait déjà enfant lorsqu’il vivait dans un ashram — il avait cessé cette pratique dès la sixième année. À l’âge adulte, malgré un certain scepticisme initial, Cuomo a décidé de s’y remettre, en quête d’une véritable bouffée d’inspiration créative.

Selon ABC News, Rivers Cuomo a expérimenté plusieurs techniques de méditation avant d’adopter la méthode Vipassana. Depuis 2003, il médite deux heures par jour, chaque jour, à l’exception d’un seul jour en 2009 où il a perdu connaissance lors d’un accident de bus. Pour lui, la méditation améliore significativement la concentration et la créativité, même dans le domaine du rock. Il explique que cette pratique l’aide à surmonter les luttes intérieures et à se concentrer pleinement sur le message qu’il souhaite transmettre.

Cette discipline a aussi influencé ses choix de vie : « Je ne sais pas si je me serais marié sans cette pratique de méditation qui m’a apaisé et recentré sur mes valeurs essentielles », confie-t-il. La méditation occupe une place si importante dans la vie de Cuomo qu’il s’est engagé à transmettre ses connaissances. En 2009, il enseignait des cours de méditation pour enfants au sein d’un institut spécialisé dans la recherche sur Vipassana.

Par ailleurs, il a soutenu la réalisation du documentaire « The Dhamma Brothers », qui explore l’impact de la méditation Vipassana dans une prison d’État de l’Alabama, témoignant de son engagement à diffuser cette pratique au-delà de son cercle personnel.

Rivers Cuomo onstage

En 2003, Rivers Cuomo a pris la décision surprenante de pratiquer le célibat pendant une période de deux ans. Lors d’une interview en 2005, réalisée via une session de chat avec ses fans, il explique les raisons profondes de ce choix. « J’ai décidé d’essayer le célibat car j’avais entendu dire que cela pourrait améliorer ma méditation, et j’ai commencé la méditation parce qu’on m’avait dit que cela aiderait ma musique. Tout revient donc à la musique », confie-t-il.

Ce choix de vie a eu des répercussions positives sur son art. Cuomo affirme avoir perçu une différence notable dans sa manière de chanter ainsi que dans ses paroles : « Je suis beaucoup plus ouvert et expressif concernant mes émotions désormais. » Cette discipline personnelle a également influencé son attitude en studio. Il ressent moins de peur de ne pas obtenir ce qu’il souhaite, moins de colère face aux opinions divergentes, et se montre globalement plus heureux et à l’aise dans les contextes collaboratifs.

Cette période d’abstinence a pris fin en 2006 lorsqu’il a épousé sa compagne Kyoko Ito, rencontrée en 1997 lors d’un de ses concerts en solo. Fait intéressant, le fait qu’Ito ait été fan de Weezer à l’origine n’a pas joué un rôle déterminant dans leur relation, un détail dont Cuomo se réjouit : « Heureusement, je n’ai pas trop réfléchi à cela. J’oublie un peu comment nous nous sommes rencontrés, elle est simplement la femme avec qui je partage ma vie. »

Rivers Cuomo onstage

En parcourant la discographie de Weezer, on remarque que peu de chansons du groupe sont marquées comme « explicites ». Ce choix est délibéré : Rivers Cuomo n’aime pas utiliser de jurons dans ses morceaux et préfère que ses paroles restent relativement épurées.

Dans une interview accordée en 2008 à Rolling Stone, Cuomo explique cette décision artistique en s’inspirant des Beach Boys. Il confie : « Je n’aime pas utiliser de véritables gros mots. Weezer est né à une époque où Jane’s Addiction sortait Nothing’s Shocking — tout le monde cherchait à choquer. Nous, nous sommes revenus aux débuts du rock & roll, à ses jours pré-drogues, à l’image propre des Beach Boys — ce qui, ironiquement, semblait rebelle. »

En 2019, avec la sortie de leur Black Album, Rivers Cuomo a adopté un langage plus cru. Il qualifie cet album dans une interview avec DIY Magazine de « moins été, plus nuit d’hiver », précisant : « Si c’était un film américain, il serait classé R plutôt que PG. » Cependant, il est rapidement revenu à un style plus sobre sur les albums suivants, privilégiant toujours des paroles relativement « propres ».

Rivers Cuomo onstage

Rivers Cuomo adopte une approche unique de l’écriture musicale, presque mathématique. Dans une interview de 2002 accordée à Rolling Stone, il révèle avoir tenu un carnet à la fin des années 1990 où il disséquait minutieusement chaque chanson écrite par Kurt Cobain, ainsi que certaines de ses compositions favorites d’Oasis et de Green Day. Todd Sullivan, responsable A&R de Weezer, explique que Cuomo cherchait à comprendre la formule musicale de Kurt pour définir la sienne, espérant ainsi développer une source inépuisable de créations.

Après avoir rempli son carnet dédié à Nirvana, Cuomo s’est lancé dans un autre exercice créatif : la confection d’un classeur à anneaux qu’il surnomme « l’Encyclopédie de la Pop ». Ce recueil contient ses analyses approfondies des chansons d’artistes qu’il admire. Loin d’être une corvée, ce travail d’observation est pour lui une source de divertissement. Comme il le dit lui-même, « Je suis probablement un scientifique né. J’aime prendre des notes et analyser les choses ».

Rivers Cuomo sur scène

Rivers Cuomo a grandi en vivant avec un léger défaut physique. Selon Rolling Stone, il est né avec une jambe gauche plus courte de 44 millimètres par rapport à la droite. Cette différence ne lui a pas facilité la vie jusqu’en 1995, année où il décida d’investir ses revenus issus du groupe Weezer pour corriger ce problème.

La chirurgie fut particulièrement douloureuse, impliquant la fracture de l’os de sa jambe. La période de convalescence fut également très difficile : Cuomo dut porter une attelle en acier plusieurs mois et réaliser des étirements quatre fois par jour, un processus qu’il a qualifié d’« agonisant », le comparant à une crucifixion.

Cette épreuve personnelle a profondément influencé son écriture. Selon SongFacts, les souffrances liées à sa jambe ont inspiré le titre « The Good Life » sur l’album Pinkerton. Les paroles évoquent ce sentiment d’impuissance et de frustration durant sa rééducation, avec des vers tels que :
« Broken, beaten down
Can’t even get around
Without an old man cane
I fall and hit the ground. »

Pour renforcer ce message, la pochette intérieure du single présente une radiographie de sa jambe, rappelant visuellement ce combat intime derrière la musique.

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