Depuis plus de vingt ans, « Antiques Roadshow » captive un large public sur PBS, mêlant aventure, leçons d’histoire et chasse au trésor. Le succès de ce programme repose sur trois piliers : les passionnés qui apportent leurs objets, les pièces elles-mêmes, et surtout les experts chargés d’en estimer la valeur. Ces évaluateurs, véritables professionnels des antiquités et objets d’art, œuvrent dans des maisons de vente ou des cabinets d’expertise. Pourtant, en dépit de leur savoir-faire et de leur rôle central dans l’émission, ils ne reçoivent pas de rémunération pour leurs apparitions.
En réalité, ces spécialistes doivent parfois même financer leurs déplacements pour se rendre sur le plateau, comme le révèle l’exécutive productrice Marsha Bemko. Ce choix budgétaire s’explique par le fait que rémunérer les experts représenterait un coût considérable, difficile à intégrer dans le budget de production. Malgré cela, ils bénéficient d’avantages logistiques tels que des petits-déjeuners et déjeuners offerts sur le plateau.
Alors, pourquoi consacrent-ils de longues journées à l’émission sans contrepartie financière directe ? La réponse réside dans la visibilité qu’offre « Antiques Roadshow ». Cette exposition médiatique valorise leur expertise, rehausse leur notoriété dans le monde des antiquités et peut favoriser leur activité professionnelle en termes de crédibilité et d’opportunités. Ce compromis entre investissement personnel et gain intangible illustre parfaitement le fonctionnement particulier de ce programme culte.
