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Yoann Riou, arbitre d’« Intervilles » cet été sur France 2, est incontestablement l’une des personnalités les plus présentes dans l’univers des jeux télévisés. De « Danse avec les stars » à « Fort Boyard », en passant par « Pékin Express », ce journaliste de 48 ans n’est pas toujours le gagnant, mais toujours prêt à relever de nouveaux défis. Une audace qu’il puise dans son parcours de vie.
Originaire de Paimpol dans les Côtes d’Armor, Yoann Riou est connu autant pour ses commentaires footballistiques très dynamiques sur L’Équipe que pour ses nombreuses apparitions dans des jeux télé. Il a expliqué ce qui le motive à plonger sans cesse dans cette aventure télévisuelle, avec enthousiasme et bienveillance, tout en soulignant que ces expériences restent avant tout des occasions de belles rencontres humaines.
Un enfant de la télévision
Né en 1978, Yoann Riou affirme haut et fort : « Je suis un enfant de la télé ». Toujours animé par la curiosité et la passion d’enfant lorsqu’il participe aux jeux, il se souvient distinctement de son premier rôle de candidat, dans « Danse avec les stars » en 2019. Initialement incrédule, il croyait que l’appel de la production était une blague. Puis, avec la bénédiction de son employeur L’Équipe, il s’est lancé dans cette aventure intense, malgré son stress important.
« Je suis un grand stressé. Quand l’animateur annonçait ‘C’est à vous dans 2 minutes 30’, je perdais mes repères. Pourtant, j’ai dansé devant des millions de téléspectateurs, aux côtés d’Emmanuelle Berne, ma partenaire de danse », se remémore-t-il.
Une vie consacrée à la spontanéité et au lâcher-prise
Pour Yoann Riou, ce stress est un « bon stress », une tension qui s’accompagne d’une prise de risque qu’il estime nécessaire. Il ne dit pas oui à tout, mais affirme que ces expériences en valent la peine. Son parcours personnel explique cette capacité au lâcher-prise. Fan de football dès son plus jeune âge, et en particulier du Milan AC, il est parti en Italie en 2005 pour couvrir l’équipe pour L’Équipe, sans parler la langue. Quelques années plus tard, il s’est installé à Turin.
« Un jour, j’ai tout quitté pour Newcastle par coup de cœur amoureux. J’apprenais l’anglais et passais mes week-ends à parcourir les stades d’Écosse et d’Angleterre », confie-t-il, illustrant cette spontanéité qui le caractérise.
Une passion pour le risque et l’aventure
Cette passion pour l’aventure se manifeste aussi dans ses participations télé. Lors de son passage dans « Pékin Express », il ne savait absolument pas où il allait. Jouant en duo avec Xavier Doumergue, un commentateur sportif, il a découvert le plaisir des rencontres dans un pays inconnu, entre épreuves physiques et énigmes, comparant cette expérience à « Rendez-vous en terre inconnue ».
Malgré son anxiété naturelle, il aurait aimé réaliser des exploits comme sauter à l’élastique dans « Fort Boyard » qu’il admire. Cette aventure lui a permis de transformer son mode de vie : « Depuis ‘Pékin Express’, j’ai perdu du poids et je fais du sport régulièrement. Cette expérience a tout changé dans ma vie. »
Un joueur humble et un gaffeur attachant
Quant à la victoire, elle n’est pas toujours au rendez-vous. « Souvent, je pousse la porte d’un jeu et j’en ressors par la fenêtre », raconte-t-il avec humour, évoquant son élimination dans « Les Traîtres » sur M6 après avoir ramassé une pomme par terre. « Je suis un gaffeur maladroit », reconnaît-il.
Cette maladresse fait aussi partie de la stratégie : en tant que gaffeur, on ne s’attend pas à ce qu’il joue le rôle d’un traître, un rôle qu’il aurait aimé tenir pour sa dimension inattendue. Mais son objectif est surtout de vivre des rencontres humaines et de s’enrichir de ces échanges, loin des enjeux d’argent. Les invitations à des événements personnels tels que le mariage de son ancienne partenaire de danse témoignent des liens tissés au fil de ses participations.
La chance et un coup de fil inespéré
Son parcours a aussi été marqué par des moments de chance, comme l’opportunité de coanimer « Intervilles » sur France 2 dès juillet. Alors qu’il était sur la route vers Rennes, il a reçu un appel de Nagui, qu’il n’avait croisé que brièvement. Malgré les conditions inopinées, il a su répondre rapidement et accepter immédiatement cette proposition.
« Je regardais ‘Intervilles’ quand j’étais petit, je suis de cette génération. Nagui, Arthur ou Cyril Féraud, qui animent d’autres grands jeux, savent gérer ces émissions avec un professionnalisme admirable. J’ai énormément de respect pour eux », souligne Yoann Riou.
Mais ne vous attendez pas à le voir devenir animateur solo. « Non, non et non ! Je ne sais même pas me gérer moi-même. Je suis heureux de faire partie d’une équipe, de rencontrer des gens et de partager des moments de convivialité. Sur ‘Intervilles’, les éclats de rire ne manqueront pas, je vous l’assure. »
