
Impossible d’évoquer le rock psychédélique sans mentionner Pink Floyd au moins une fois. Des albums emblématiques tels que The Dark Side of the Moon et The Wall ont marqué les charts, tandis que des titres comme « Money », « Comfortably Numb » et « Another Brick in the Wall » restent des incontournables des playlists rock classiques. Ces morceaux illustrent parfaitement comment le groupe a su évoluer, s’éloignant de ses racines pour créer un son unique. Même si Roger Waters, chanteur et bassiste, ainsi que le guitariste David Gilmour sont devenus des légendes du rock incontestées, il ne faut pas minimiser la contribution du charismatique et énigmatique Syd Barrett, du claviériste Richard Wright et du batteur Nick Mason à la grandeur de Pink Floyd.
Le nom singulier du groupe participe également à son statut d’icône de la culture pop — une référence célèbre étant le personnage principal Randall « Pink » Floyd (incarné par Jason London) dans le film Dazed and Confused. Mais d’où vient donc exactement ce nom ?
Une origine portée par deux musiciens de blues américains

Au milieu des années 1960, Pink Floyd débutaient comme beaucoup de jeunes groupes britanniques, profondément influencés par le blues et le rhythm and blues venus des États-Unis. Comme le rapporte Far Out Magazine, ils changèrent plusieurs fois de nom au début de leur carrière. Parmi les premières appellations figuraient les Megadeaths (sans lien avec le groupe thrash metal de Dave Mustaine), Spectrum 5, Screaming Abdabs, puis simplement Abdabs. À un moment donné, ils adoptèrent le nom de Tea Set. Cependant, un concert en 1965 sur une base de la Royal Air Force révéla l’existence d’un autre groupe portant déjà ce nom, ce qui les obligea à trouver rapidement une alternative.
La solution vint de Syd Barrett. À l’image de Brian Jones qui baptisa les Rolling Stones en combinant les noms de deux artistes de blues qu’il appréciait, Barrett créa le nom Pink Floyd en associant les prénoms de deux musiciens américains, Pinkney « Pink » Anderson et Floyd Council. Ainsi naquit le Pink Floyd Sound, évitant toute confusion avec un autre groupe lors des concerts. Cette nouvelle identité s’accompagna d’un son plus expérimental et original, ainsi que de spectacles de lumières élaborés. Le groupe oscilla d’abord entre « The Pink Floyd Sound » et « Pink Floyd » avant d’adopter définitivement cette dernière, plus courte et percutante.
