Le documentaire récent Just Call Out My Name, diffusé sur CNN début 2022 et prochainement accessible sur HBO Max, met en lumière la relation artistique entre James Taylor et Carole King, deux figures emblématiques de Laurel Canyon. Mais peu savent qu’une période méconnue de la jeunesse de James Taylor fut marquée par sa collaboration avec les Beatles. En 1968, ce dernier signe chez Apple Records, le label du groupe de Liverpool.
À cette époque, Taylor traversait des difficultés liées à sa santé mentale ainsi qu’à des problèmes de dépendance. Si cette phase a contribué à propulser sa carrière, il reconnaît aujourd’hui avoir peut-être été une mauvaise influence sur le célèbre quatuor, pouvant avoir participé à sa désunion deux ans plus tard.
Lors de sa première venue à Londres pour auditionner auprès des Beatles, la présence de drogues comme l’héroïne et les opiacés était particulièrement répandue. Taylor, qui avait précédemment suivi un traitement pour ses addictions, plonge à nouveau dans la dépendance sur place, et il aurait même initié au moins un membre du groupe à cette descente aux enfers.
Une possible introduction de John Lennon aux opiacés
Dans un entretien, James Taylor évoque un médicament d’époque très courant en Angleterre, le Chlorodyne de Collis Browne, une teinture d’opium consommée alors pour atténuer douleurs et angoisses. En avoir bu plusieurs bouteilles lui aurait permis de calmer ses tensions, et il pense avoir également initié John Lennon à cette substance, ce qui aurait pu conduire à une addiction plus grave au sein du groupe.
Selon certaines analyses, cette consommation d’opiacés aurait contribué à dégrader les relations et la stabilité des Beatles, menant à leur séparation en 1970. Bien que Taylor ne se déclare pas directement responsable des problèmes d’addiction du groupe, il admet que leur rencontre en 1968 marque un tournant dans l’histoire de Lennon et de ses compagnons.
L’année suivante, Taylor rompt avec Apple Records et s’installe à Laurel Canyon, où il bâtira sa carrière légendaire, laissant derrière lui une époque trouble autant pour lui que pour les Beatles.
