Intervilles sur France 2 : Ce qui a manqué au retour du jeu culte

par Olivier
0 commentaire
A+A-
Reset
Intervilles sur France 2 : Ce qui a manqué au retour du jeu culte
France

Jeudi soir, France 2 a relancé une saison d’« Intervilles » en prime time, animée par Nagui et Bruno Guillon, accompagnés de Valérie Bègue, Camille Cerf, Yoann Riou et Magali Ripoll. La première compétition estivale a opposé Beauvais (Oise) à Coulanges-lès-Nevers (Nièvre), attirant 3,35 millions de téléspectateurs. Ce succès d’audience a permis à la chaîne d’être leader auprès des femmes responsables des achats de moins de 50 ans, cible majeure des annonceurs. Cependant, si la curiosité a joué en faveur du programme, plusieurs points ont suscité des critiques, notamment sur le décor et l’ambiance générale.

Un générique discret et une ambiance musicale variée

À 21h10, l’attente était palpable pour découvrir cette nouvelle mouture d’« Intervilles ». Contrairement à ce que beaucoup espéraient, le générique traditionnel n’a pas été accompagné du célèbre « Shanana ». Le logo du jeu est apparu à l’écran sans le classique refrain, remplacé par un thème électro signé du duo Ofenbach, moins marquant. Magali Ripoll, en DJ du spectacle, a rythmé l’émission en diffusant divers tubes pop et disco, dynamisant ainsi le show par moments.

Un décor critiqué, assimilé à une kermesse

Les téléspectateurs attendaient un décor grandiose pour ce retour. Or, l’arène installée dans un champ verdoyant de l’Oise a été jugée trop simple et dépourvue d’envergure. Le plateau se résumait à deux tribunes et quelques installations limitées, comparées à une aire de jeu de fast-food. Cette sobriété a déçu, certains estimant que le budget avait été prioritairement alloué aux six animateurs plutôt qu’à la scénographie. Cette configuration modeste a paradoxalement contribué à gommer l’effet d’immersion habituel et la magie des précédentes éditions.

L’ambiance a manqué d’enthousiasme

L’un des points faibles relevés fut le manque d’entrain des animateurs principaux, Nagui et Bruno Guillon. Leur complicité, parfois présente dans l’humour, ne s’est pas traduite par une interaction dynamique avec les candidats, contrastant avec l’affection que le public portait autrefois à des duos légendaires comme Jean-Pierre Foucault et Fabrice. Camille Cerf et Valérie Bègue, en tant que coaches des équipes, ont tenté d’introduire la fameuse mauvaise foi qui caractérisait jadis le jeu, mais leur rôle restait limité, chacun semblant évoluer de façon indépendante. Cette absence de synergie a freiné l’émotion collective qui faisait la force du programme. Malgré cela, Yoann Riou a parfaitement investi son rôle d’arbitre, apportant une énergie similaire à celle d’animateurs emblématiques d’antan, avec une mention particulière pour l’usage du VAR, outil innovant mais parfois controversé dans le sport.

Topa, la nouvelle mascotte, trop discrète

La disparition des vachettes, autrefois emblématiques, a laissé place à une nouvelle mascotte nommée « Topa ». Présente dans les épisodes, elle occupait notamment un jeu où elle se balançait pour faire tomber des adversaires suspendus. Toutefois, cette mascotte n’a pas véritablement captivé l’attention ni suscité d’enthousiasme chez le public. Sa présence au sein du programme reste anecdotique et n’a donc pas compensé l’absence des fameuses vachettes.

Des épreuves perfectibles et parfois confuses

Les jeux proposés, jugés insuffisamment aboutis par certains téléspectateurs, ont souvent souffert de désorganisations et d’une cacophonie ambiante. Le premier défi, mettant en scène des candidats déguisés en hot-dogs sur des tapis roulants, a été perturbé par un dysfonctionnement technique affectant un des tapis, accordant ainsi un avantage injuste à Coulanges. Une erreur de traitement des images au VAR a conduit à une décision arbitrale erronée, sans impact sur le résultat final puisque Coulanges-lès-Nevers a remporté la compétition à l’issue du mythique mur des champions. Là encore, des contestations ont surgi concernant notamment la position des genoux d’un candidat, un enjeu qui s’était déjà signalé par le passé. À l’image du plateau, l’ensemble reste à améliorer mais promet des épisodes estivaux à venir qui pourraient se peaufiner, avec la prochaine confrontation entre Gap (Hautes-Alpes) et Bourgoin-Jallieu (Isère) prévue le jeudi 10 juillet.

Suggestions d'Articles

Laisser un Commentaire