Un voyage de nuit initialement prévu pour durer 13h30 s’est transformé en un parcours de près de 24 heures pour les passagers du Flixbus reliant Marseille à Murcie en Espagne. Cette mésaventure découle d’une succession d’incidents, d’un manque d’informations et d’une gestion que plusieurs usagers qualifient de déplorable.
Un enseignant de l’Aveyron, qui avait embarqué à Montpellier, a notamment dénoncé ce retard considérable. Le trajet avait déjà accumulé 1h45 de retard en raison des incendies qui avaient récemment touché la région nord de Marseille.
Retard, panne et attente
Après avoir franchi la frontière, les difficultés ont persisté : le bus a dû s’immobiliser vers 2 heures du matin sur la bande d’arrêt d’urgence en raison d’une panne moteur selon le chauffeur. L’arrêt s’est produit à seulement 3 km de l’aire de l’Empordà, non loin de la ville de Figueres.
Les passagers sont alors restés bloqués pendant huit heures avant qu’un bus de remplacement ne prenne le relais. Ce dernier a permis de poursuivre le trajet, mais ils ne sont repartis qu’à l’heure initialement prévue pour leur arrivée à Murcie, soit 10h15. La compagnie a expliqué ce long délai par un manque de personnel.
Un sentiment d’abandon
Pourtant, la déconvenue n’était pas terminée : le bus de remplacement a en effet terminé son parcours à Barcelone en début d’après-midi au lieu de Murcie. Les voyageurs, exaspérés, ont alors dû chercher une solution par leurs propres moyens pour couvrir les 600 kilomètres restants entre Barcelone et leur destination finale.
« C’est inadmissible, on nous a dit de nous débrouiller tout seuls ! » a critiqué l’enseignant, dénonçant l’attitude de la compagnie. Il a finalement opté pour le train pour achever son trajet et débuter enfin ses vacances. Flixbus, qui n’a pas répondu aux sollicitations, aurait proposé un remboursement du billet à chaque passager.