Les anciens membres d’Eric Clapton dévoilent leur regard sur le guitariste légendaire

par Zoé
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Les anciens membres d’Eric Clapton dévoilent leur regard sur le guitariste légendaire
Royaume-Uni, États-Unis

Un regard des anciens membres sur Eric Clapton

Eric Clapton chantant et jouant de la guitare sur scène dans les années 1990

Eric Clapton est, sans conteste, l’un des plus grands noms du rock. Admiré aussi bien par les critiques que par les fans, il est souvent considéré comme l’un des meilleurs guitaristes de rock classique et de guitare électrique ayant jamais tenu un instrument en main. Sa carrière, s’étendant sur plusieurs décennies, a profondément marqué l’histoire musicale de la seconde moitié du XXe siècle.

Au-delà de son succès en solo, lancé dans les années 1970, Clapton a toujours montré une passion pour la musique collective. Il a ainsi intégré plusieurs groupes emblématiques, à l’instar des Yardbirds, Cream, Blind Faith et Derek and the Dominos, avec lesquels il a enregistré au moins un album. Il a également partagé l’affiche ou collaboré avec d’innombrables légendes du blues et même croisé la route des Beatles.

Une carrière aussi longue que brillante s’accompagne forcément d’histoires riches et parfois controversées. La vie d’Eric Clapton est marquée par des drames personnels autant que par une importance artistique majeure. Si certains musiciens critiquent ouvertement ses prises de position politiques, d’autres révèlent la grande estime qu’ils ont pour lui, notamment grâce aux moments partagés en studio et en tournée avec ce guitariste hors pair.

Voici quelques témoignages marquants d’anciens membres ayant travaillé à ses côtés, qui dévoilent les multiples facettes de ce musicien à la fois complexe, talentueux et parfois déroutant.

Chris Dreja

Chris Dreja sur scène, regardant derrière un micro

Dans les années 1960, les jeunes guitaristes britanniques développèrent une fascination pour le blues à l’américaine. Parmi eux, certains virtuoses formèrent des groupes mêlant blues et rock électrique, donnant naissance à l’un des premiers et plus influents ensembles de ce genre : les Yardbirds. Chris Dreja intégra une des premières formations comme guitariste rythmique et accueillit avec enthousiasme l’arrivée du nouveau guitariste principal, Eric Clapton, après le départ d’Anthony « Top » Topham.

Dreja fut rapidement impressionné par la puissance brute, la rigueur au travail et le charisme indéniable de son acolyte. « Clapton répétait inlassablement des phrases durant tout un week-end, voire une semaine entière », confia Dreja en 2005. « C’était un véritable artisan, mais doté d’un charisme certain. Sa détermination était forte et il se réinventait constamment, que ce soit au niveau de son style vestimentaire ou d’autres aspects, presque chaque mois. »

Les deux guitaristes partageaient aussi un passé commun qui renforçait leur complicité. « J’ai ressenti une véritable affinité avec Eric pendant notre temps ensemble, notamment à cause de nos parcours similaires en arts plastiques et un humour assez décalé », se remémora Dreja en 2009. « Il m’a également introduit à de nombreux classiques du blues et m’a beaucoup appris. »

Paul Samwell-Smith

Paul Samwell-Smith tenant une basse et se reposant lors d'une répétition télévisée

Bien avant que les Yardbirds ne voient le jour, Paul Samwell-Smith faisait partie d’un groupe britannique spécialisé dans le style blues de Memphis. Lors d’un concert, un spectateur s’est approché de lui, celui qui allait bientôt devenir un collaborateur clé dans l’une des premières formations des Yardbirds, mais seulement après une suggestion inattendue concernant son instrument. « Eric était dans le public — et il est venu me voir pendant l’entracte en me disant : “Fais-moi une faveur — n’essaie pas de jouer de la guitare” ; il trouvait ça épouvantable, et je pense qu’il avait raison », a raconté Samwell-Smith en 2022 à Let It Rock, évoquant leur première rencontre.

Suite à ce conseil, Samwell-Smith a choisi de prendre la basse. Il fut le bassiste des Yardbirds lorsque Clapton les rejoignit en 1963. Même s’il a ensuite délaissé la scène pour se consacrer à la production musicale, cet épisode continue de susciter beaucoup d’intérêt. Selon lui, les Yardbirds n’étaient reconnus comme un groupe exceptionnel que grâce à leurs guitaristes. « Eric Clapton, Jeff Beck et Jimmy Page — je pense que c’est la principale raison ; et parce que les Yardbirds restent célèbres — ils connaissent un regain d’intérêt, et les gens les prennent désormais très au sérieux », a-t-il confirmé lors de son entretien avec Let It Rock.

Jim McCarty

Jim McCarty chantant en jouant de la batterie

Eric Clapton a été membre des Yardbirds durant seulement deux ans, de 1963 à 1965. La véritable raison de son départ ? Il cherchait à poursuivre ce qu’il considérait comme un objectif musical plus pur et noble. En 1965, les Yardbirds ont connu l’un de leurs rares succès dans le Top 10 aux États-Unis et au Royaume-Uni avec le titre « For Your Love ». Ce succès, empreint d’une orientation plus commerciale et radiophonique, a profondément déplu à Clapton.

Jim McCarty, batteur des Yardbirds durant cette période, confiait en 2018 : « Cela comptait beaucoup. Il n’aimait pas que nous nous engagions dans une direction pop plutôt que blues… Il ne voulait pas vraiment faire partie de l’équipe. Je pense qu’il était destiné à être son propre homme. »

Le départ de Clapton a ouvert la porte à Jeff Beck, qui est devenu un membre emblématique du groupe. Cela ne dérangeait pas McCarty, qui appréciait peu de devoir suivre les caprices du guitariste ou gérer son tempérament. En 2007, il expliquait : « Eric avait ces chansons R&B mod qu’il voulait qu’on joue. Son départ a été un soulagement. Eric restait souvent dans la camionnette sans parler à personne. On aurait dit qu’il était toujours de mauvaise humeur, c’était une vraie galère, on en avait assez. »

John Mayall dans une rue au début des années 1970

Intriguant et influent, John Mayall fut une figure clé du rock classique et l’un des piliers du blues britannique. Surnommé « le parrain du British Blues », il dirigeait le groupe John Mayall & the Bluesbreakers, un véritable vivier de talents où ont éclaté des légendes comme Mick Fleetwood, Peter Green, John McVie (tous deux futurs membres de Fleetwood Mac), sans oublier Eric Clapton. Ce dernier, en quête d’un espace pour jouer un blues à la fois sérieux, authentique et puissant – électrifié, mais fidèle à ses racines – rejoint Mayall en 1965, peu après sa sortie des Yardbirds.

Avant leur collaboration, Mayall connaissait Clapton, mais ne fut pas immédiatement impressionné. Tous deux fréquentaient les mêmes clubs, mais Mayall confiait dans une interview en 1991 que Clapton « n’était pas particulièrement remarquable » à ses débuts, même s’il restait la figure incontournable pour tout amateur de blues souhaitant entendre les Yardbirds à cette époque.

Pourtant, la progression de Clapton fut fulgurante sous la houlette de Mayall. Ce dernier souligne combien le guitariste s’est amélioré rapidement, sans avoir de partenaires de jeu réguliers, ce qui l’a poussé à consacrer beaucoup de temps à écouter des disques et à consolider ses bases musicales. Clapton a même vécu un temps chez Mayall, dans une chambre supplémentaire, ce qui lui offrait un accès libre à une impressionnante collection de vinyles blues – une véritable archive qui alimenta son apprentissage.

Eric Clapton et Ginger Baker lors d'une séance photo promotionnelle de Cream

Lorsque Eric Clapton évoluait encore au sein des Bluesbreakers de John Mayall, Ginger Baker, un batteur accompli ayant collaboré avec de nombreux groupes, lui proposa de créer un nouveau projet. Leur ambition était claire : former un groupe capable d’explorer une fusion puissante mêlant jazz, blues et rock, avec un son à la fois loud et énergique. Clapton souhaita inclure Jack Bruce à la basse, donnant ainsi naissance au trio d’exception qu’ils nommèrent Cream.

Ce supergroupe, qui se considérait à juste titre comme innovant, connut une vie intense mais relativement brève, s’achevant en 1968 à l’initiative de Clapton. Ginger Baker confia à un journaliste musical en 1997 qu’il devait souvent recourir à l’alcool pour supporter les sessions d’enregistrement. Selon ses propres mots, « à la fin, je n’en pouvais plus, et Eric aussi ». Le batteur évoqua un dernier tournant lors de leur dernière tournée : Clapton vint lui dire qu’il en avait assez, à quoi Baker répondit qu’il partageait ce sentiment, mettant ainsi un terme à cette aventure musicale.

Des années plus tard, alors que Baker faisait face à des difficultés financières, il proposa une réunion de Cream dans le but de générer des revenus. Clapton refusa, précisant qu’il ne souhaitait pas le faire uniquement par compassion pour la situation précaire de son ancien collègue. Cette réponse, bien que douloureuse, témoignait de la sincérité et de la complexité des liens entre ces trois figures du rock classique.

Jack Bruce

Jack Bruce et Eric Clapton en lunettes de soleil lors d'une photo promotionnelle de Cream

Cream, icône incontournable de la scène blues britannique, a marqué l’histoire du rock grâce à son trio au son puissant, influençant toute une génération de hard rock. Cependant, chaque membre, y compris le fondateur Eric Clapton, avait sa propre vision du fonctionnement du groupe, ce qui a conduit à une séparation prématurée.

Le bassiste Jack Bruce expliquait en 2012 à Guitarist : « Je pense qu’Eric s’imaginait diriger ce petit trio de blues, un peu comme Buddy Guy en leader sur scène ». Il soulignait également l’influence de Clapton sur son propre parcours musical : « Eric était très ancré dans le blues et connaissait beaucoup de choses que moi je ne savais pas ».

À la fois sur le moment et avec du recul, Bruce ne pouvait nier le talent prodigieux de Clapton. En 2003, il déclarait à Guitar World : « Il était clairement en avance sur tout le monde à cette époque, tant par son approche que par sa connaissance du blues ». Pour Bruce, le jeu de Clapton surpassait même celui d’un autre géant contemporain souvent loué : « J’affirmerais qu’Eric était au moins aussi bon que Jimi [Hendrix], voire probablement meilleur ».

John Lennon et Eric Clapton : une collaboration inoubliable

Eric Clapton joue de la guitare derrière John Lennon jouant de la guitare

En 1968, lors de l’enregistrement de la chanson emblématique des Beatles, « While My Guitar Gently Weeps », George Harrison fit appel à son ami Eric Clapton pour assurer la partie de guitare principale. Ce geste marqua le début d’une collaboration précieuse entre Clapton et les membres des Beatles.

Quelques mois plus tard, alors que Harrison envisageait de quitter temporairement le groupe, John Lennon évoqua la possibilité que Clapton prenne sa place : « Si George ne revient pas d’ici lundi ou mardi, nous demanderons à Eric Clapton de jouer », propos rapportés par la source Where’s Eric!. Finalement, Clapton ne rejoignit pas les Beatles, mais sa collaboration avec Lennon se poursuivit au sein du supergroupe Dirty Mac.

Ce groupe atypique rassembla également Yoko Ono, Keith Richards, et Mitch Mitchell pour une performance inoubliable diffusée lors du spectacle télévisé « The Rolling Stones’ Rock and Roll Circus ». En 1969, Lennon fut invité à se produire dans un festival majeur à Toronto devant environ 100 000 personnes. N’ayant pas de groupe stable à ses côtés, il fit appel à Clapton, qui accepta le défi. Leur seule répétition se déroula lors du vol en avion vers le concert, où ils improvisèrent ensemble leur complicité musicale.

En 1971, Lennon tenta à nouveau de convaincre Clapton d’intégrer un nouveau groupe qu’il souhaitait former. Dans une lettre empreinte d’admiration, Lennon écrivit : « Tu sais sûrement déjà que Yoko et moi évaluons ta musique et ta personne très hautement. Je sais que je peux faire ressortir quelque chose de grand en toi… J’espère susciter cette même grandeur en nous tous » (source : The Independent). Malgré cet appel, Clapton ne rejoignit pas cette formation, mais leurs interactions restèrent un témoignage puissant de respect et d’inspiration mutuelle.

Jeff Beck

Jeff Beck et Eric Clapton souriant sur scène

Jeff Beck, qui a remplacé Eric Clapton au sein des Yardbirds, est un prodige exceptionnel de la guitare blues. Depuis le milieu des années 1960, Clapton et Beck ont mené des carrières parallèles, figurant parmi les guitaristes les plus brillants et respectés de leur génération, voire de tous les temps. Leur passage fréquent dans les mêmes cercles a instauré une relation complexe mêlant une profonde admiration mutuelle et une rivalité marquée, même lorsqu’ils jouaient ou tournaient ensemble, comme lors d’une tournée commune en 2010.

La notoriété d’Eric Clapton précédait sa présence et intimidait Jeff Beck. Ce dernier expliquait en 2018 à Rolling Stone : « C’est amusant de voir comment le personnage d’Eric s’est gravé dans mon esprit comme un vrai trouble-fête, une force avec laquelle il fallait compter ». L’époque de Beck aux Yardbirds reste la période la plus florissante commercialement du groupe, ce qui, selon lui, a pu irriter Clapton. Beck ajoute : « Nous avons atteint l’Amérique avant lui et vendu des disques — deux objectifs que cherchent la plupart des guitaristes rock & blues — tandis qu’il jouait dans un club pour huit personnes avec John Mayall. Je me suis dit : “Au moins, il est investi dans son art.” Et puis, voilà qu’il revient avec Cream et nous dépasse tous largement. »

Delaney Bramlett

Delaney Bramlett chantant pendant qu’Eric Clapton l’écoute en jouant de la guitare

En 1969, sous le nom de Delaney & Bonnie, le duo de chanteurs et auteurs-compositeurs Delaney et Bonnie Bramlett assurait la première partie du groupe d’Eric Clapton, Blind Faith, lors de leur tournée américaine. Clapton appréciait tellement la compagnie des Bramlett et la complicité musicale avec leurs musiciens qu’à la dissolution de Blind Faith à la fin de la tournée, il est devenu guitariste principal du nouveau groupe rebaptisé Delaney & Bonnie and Friends.

Clapton quittera ce groupe pour se consacrer à l’enregistrement de son premier album solo, où sa voix prend une place centrale. Mais qui lui a appris à chanter ? Delaney Bramlett. Ce dernier expliquait en 2008 : « Eric était timide au sujet du chant. Son imagination vocale passait par la guitare. » Il lui a donc donné des leçons pour maîtriser l’utilisation du diaphragme afin de développer la puissance vocale et la gorge pour le timbre.

Delaney Bramlett a d’ailleurs produit cet album solo d’Eric Clapton et a continué à lui enseigner le chant durant les sessions d’enregistrement. « Pour certaines chansons, je chantais une première fois, et lui me copiait puis travaillait la chanson jusqu’à ce qu’il en soit satisfait », racontait-il. Ce témoignage éclaire une facette essentielle de la carrière de Clapton, qui, en plus d’être un guitariste hors pair, a su développer sa voix grâce à cette collaboration unique.

Bobby Whitlock

Bobby Whitlock chante et joue du piano

En 1970, Eric Clapton quitta Delaney & Bonnie and Friends pour former Derek and the Dominos, emmenant avec lui plusieurs de ces « amis ». Si Clapton et le guitariste Duane Allman attiraient principalement l’attention, Bobby Whitlock occupait le rôle de leader sur scène, se chargeant du chant principal sur de nombreux morceaux, majoritairement écrits par Clapton.

La vie de Derek and the Dominos fut brève, mais Whitlock se considère chanceux d’avoir fait partie de cette aventure. Il se souvient : « Une nuit, après avoir terminé l’enregistrement, nous sommes retournés dans la chambre d’Eric. Nous buvions du whisky et jouions de la guitare. J’écoutais Eric et Duane parler de Robert Johnson, Elmore James, et jouer des morceaux de Bill Broonzy. J’étais appuyé contre le mur, absorbant chaque instant, conscient que quelque chose d’extraordinaire se passait, et j’en étais témoin. » Une photo immortalisant ce moment fut même imprimée sur la pochette intérieure de l’album Layla and Other Assorted Love Songs.

Pendant des décennies, Whitlock est resté impressionné par le style unique de Clapton : « Eric jouait avec une liberté totale, jamais enfermé dans un cadre. Chaque performance évoluait, rien n’était jamais figé. » Selon lui, seules les « phrases emblématiques » étaient répétées systématiquement dans chaque morceau. Ainsi, pour « Layla », Clapton joue les célèbres sept notes, puis s’envole en improvisation, démontrant qu’« on ne peut pas voler dans une boîte ».

Dave Mason chante et joue de la guitare

Dave Mason, guitariste itinérant, a traversé de nombreux groupes emblématiques du rock classique. Il a notamment joué avec Fleetwood Mac et Traffic, où son compagnon de route Steve Winwood a ensuite formé Blind Faith avec Eric Clapton. Ce dernier a brièvement intégré Mason dans la première formation de son projet Derek and the Dominos au début des années 1970. Ce groupe, souvent réduit à un tube unique, a sorti un seul album avant de disparaître, et cette collaboration n’a finalement pas abouti.

Mason révèle dans une interview en 2024 que le batteur Jim Gordon a introduit Clapton à l’héroïne, ce qui a profondément déstabilisé la dynamique du groupe : « Je connaissais tous les gars et nous travaillions bien ensemble mais, à mon insu, le problème venait de Jim Gordon qui a fait plonger Eric dans l’héroïne, et tout s’est enlisé. » Cette prise de drogues lourdes par Clapton a directement conduit au départ de Mason : « Alors j’ai dit, « Vous savez les gars, je me casse. » Je n’ai jamais touché à ces substances et je ne voulais pas être autour de ça. »

Au final, Mason n’a joué qu’un seul concert avec ce groupe. Il se souvient : « Nous étions tous hébergés chez Eric, mais il y avait beaucoup de jours où rien ne se passait. »

Robert Cray

Robert Cray et Eric Clapton se serrant la main avec leurs guitares et souriant

Eric Clapton a joué un rôle crucial dans la redécouverte du blues dans les années 1960, un héritage que Robert Cray a su perpétuer avec brio dans les années 1980. Ce dernier a enchaîné les succès grâce à son jeu de guitare impeccable, à la fois technique et empreint d’émotion. Leur complicité s’est traduite par des collaborations sur scène et en studio, Cray assurant fréquemment la première partie des tournées de Clapton, témoignant d’un lien artistique fort.

Cependant, leur relation, tant professionnelle que personnelle, s’est brusquement interrompue dans les années 2020. Pendant la pandémie de COVID-19, Clapton a enregistré une chanson protestataire intitulée « Stand and Deliver », critiquant les mesures de confinement et établissant des parallèles controversés entre ces restrictions sanitaires et l’esclavage. Ce texte a profondément blessé Cray, qui, né en Géorgie sous la ségrégation, a pris position contre cette analogie qu’il jugeait offensante.

Lors d’un entretien avec The Washington Post, Cray a souligné que Clapton lui avait expliqué faire référence à des esclaves anglais d’une époque lointaine, ce qui n’a en rien apaisé la tension. En conséquence, Robert Cray a décidé de se retirer d’une tournée prévue avec Clapton, marquant une rupture nette.

Keith Richards, autre guitariste emblématique ami et collaborateur d’Eric Clapton, a également exprimé une certaine tristesse face aux divisions provoquées par la crise sanitaire. Dans le podcast Music Now de Rolling Stone, il évoque les hauts et bas de sa relation avec Clapton, soulignant que la pandémie a contribué à brouiller les liens entre amis et artistes, laissant des tensions durables dans le monde de la musique.

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