Les secours ont annoncé jeudi qu’ils renonçaient à toute tentative de récupération du corps de Laura Dahlmeier au Pakistan. « La récupération du corps de Laura est possible, mais cela comporte des risques incroyables, à pied comme en hélicoptère », a expliqué Jackson Marvell, membre de l’équipe d’intervention. L’alpiniste allemand Thomas Huber, engagé dans l’opération, a ajouté : « Nous avons décidé qu’elle devait rester là où elle est, parce que c’était son souhait. »
Ce souhait, Laura Dahlmeier l’avait d’ailleurs exprimé par écrit : elle refusait que quiconque mette sa vie en danger pour la sauver en cas d’accident. Son agence a rappelé ce testament moral tout en précisant que ses proches « continueraient à surveiller la situation » et « se réservent la possibilité d’organiser » une tentative ultérieure, si les conditions le permettent.
Disparition d’une icône des sports d’hiver
La tragédie s’est déroulée sous les yeux de sa partenaire de cordée, Marina Krauss. « J’ai vu Laura être heurtée par une énorme pierre, puis projetée contre la paroi. Et depuis, elle n’avait plus jamais donné signe de vie », a-t-elle raconté, bouleversée. Les équipes de secours estiment que la sportive est morte sur le coup, confirmant les observations aériennes et le témoignage de Marina Krauss.
La disparition de Laura Dahlmeier laisse un vide immense dans le monde du sport. L’ancienne star allemande du biathlon, double championne olympique et septuple championne du monde, a perdu la vie lundi lors d’une expédition au Pakistan, emportée par une chute de pierres à 5 700 m d’altitude sur les pentes du pic Laila, dans le massif du Karakoram. Icône du biathlon, elle avait marqué l’histoire en 2017 en raflant cinq titres mondiaux à Hochfilzen avant de décrocher deux médailles d’or et une de bronze aux Jeux olympiques de Pyeongchang en 2018.
