Vendredi, la construction de la première centrale nucléaire du Kazakhstan, réalisée par la Russie, a officiellement débuté. La cérémonie de lancement s’est tenue près du village d’Ulken, partiellement déserté, situé au bord du lac Balkhach, deuxième plus grand lac d’Asie centrale. Ce projet avait été validé à l’automne 2024 suite à un référendum national.
Si la France et la Corée du Sud étaient également candidates pour ce chantier stratégique, Astana a finalement choisi de s’appuyer sur ses alliés historiques et acteurs incontournables de la région d’Asie centrale : la Russie et la Chine, cette dernière intervenant par l’intermédiaire de son entreprise China National Nuclear Corporation (CNNC), chargée de la construction des deux centrales suivantes.
Première étape du projet
Cette phase initiale vise à sélectionner le site le plus adapté pour la centrale. Pour cela, une cinquantaine de puits d’exploration seront forés afin de prélever des échantillons de sol, selon un communiqué commun de l’agence nucléaire kazakhe et du géant russe de l’énergie nucléaire Rosatom. Le document insiste sur le fait que ces études d’ingénierie sont cruciales pour assurer la sûreté, la fiabilité et la rentabilité de l’installation.
Le Kazakhstan, vaste ancienne république soviétique, est aujourd’hui le premier producteur mondial d’uranium naturel, fournissant 43 % de la production mondiale. Il est également le troisième fournisseur d’uranium naturel pour l’Union européenne. Malgré ses ressources, le pays souffre d’un déficit d’électricité pour répondre à sa consommation intérieure croissante.
La question du nucléaire est cependant délicate dans ce pays dont la mémoire collective reste marquée par les quelque 450 essais nucléaires soviétiques réalisés dans le Nord-Est entre 1949 et 1989, exposant environ 1,5 million de personnes aux radiations.