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La télévision s’est souvent tournée vers le passé pour nourrir ses récits, donnant naissance à certaines des séries les plus populaires qui explorent les brumes de l’histoire. Ces productions couvrent un large éventail de genres, allant d’une comédie animée sur une famille de l’âge de pierre (« Les Pierrafeu ») à un western dramatique de longue durée (« Gunsmoke »), jusqu’à une série primée centrée sur la famille royale britannique sous le règne de la reine Elizabeth II (« The Crown »). Même des séries de science-fiction futuristes comme « Star Trek » voyagent régulièrement dans des époques révolues.
Cependant, si ces séries historiques rencontrent un grand succès auprès des téléspectateurs, elles ne suscitent pas toujours l’enthousiasme des historiens. Les producteurs de ces fictions reconnaissent en général qu’ils ne réalisent pas des documentaires et se permettent une large latitude créative en matière de faits historiques. La règle tacite veut que la fidélité historique ne doit jamais freiner le développement d’une intrigue captivante.
Pour ceux qui consacrent leur vie à l’étude et à la sauvegarde de l’histoire, ce mépris apparent des faits peut rapidement devenir agaçant. Ce phénomène est d’autant plus problématique lorsque le public prend pour argent comptant les événements dépeints, sans comprendre qu’une dramatization historique est souvent bien plus théâtrale que réelle. De fait, plusieurs séries TV se retrouvent fortement critiquées et même détestées par les spécialistes, en raison de leurs nombreuses inexactitudes et simplifications.
The Tudors

La vérité déformée autour d’Henri VIII est au cœur de la série The Tudors, qui retrace le règne tumultueux et meurtrier du célèbre monarque Tudor, incarné par Jonathan Rhys Meyers.
La série a immédiatement suscité de vives critiques en raison de ses nombreuses erreurs historiques, à commencer par la représentation d’Henri VIII avec une stature d’athlète toujours en pleine forme. Si le roi était effectivement très sportif dans sa jeunesse, il avait pris beaucoup de poids en vieillissant, au point de rencontrer des difficultés à marcher. Parmi les autres approximations historiques majeures, la série montre Henri VIII confronté au pape Paul III dans sa quête d’annulation de mariage, alors qu’en réalité, il s’est opposé au pape Clément VII.
Ces inexactitudes ne sont que deux exemples parmi beaucoup qui ont profondément irrité l’historien David Starkey. Selon lui, The Tudors est « une histoire terriblement faussée qui n’a aucun sens ». Bien qu’il reconnaisse la nécessité de prendre certaines libertés dans la dramatization historique, Starkey déplore le mépris complet des faits historiques, reprochant aux scénaristes d’ignorer la vérité sans raison valable. Il va même jusqu’à qualifier la série d’« affreusement gratuite » et fustige la chaîne qui l’a produite.
Pour sa défense, la production a souligné que The Tudors n’était pas conçue comme un documentaire historique rigoureux, mais plutôt comme une interprétation divertissante et fortement scénarisée d’une période de l’histoire.
Hogan’s Heroes

Lancée sur CBS en 1965, Hogan’s Heroes a marqué les esprits en plaçant une comédie de situation burlesque au cœur d’un camp de prisonniers nazi durant la Seconde Guerre mondiale. Bob Crane – dont le meurtre en 1975 reste non élucidé – incarnait le colonel Hogan, officier américain chargé d’un groupe de soldats emprisonnés dans le Stalag 13, sous la surveillance du colonel allemand Klink (Werner Klemperer).
Face à Klink, Hogan et ses hommes menaient toute une série de sabotages et opérations secrètes grâce à un réseau de tunnels dissimulés sous les baraquements, des périscopes espions disséminés dans le camp, et même un téléphone camouflé dans une cafetière. Ils bénéficiaient également d’installations clandestines improbables telles qu’un hammam ou un salon de coiffure, éléments tout à fait irréalistes dans un véritable camp de prisonniers.
Au-delà de ces libertés flagrantes avec l’histoire, Hogan’s Heroes ne prétendait pas offrir un témoignage fidèle du passé. Toutefois, même des détails mineurs ont été mal représentés, notamment la composition du groupe de détenus : une mixité improbable d’Américains, de Britanniques et de Français partageant les mêmes baraquements. En réalité, les prisonniers de guerre étaient regroupés selon leur nationalité.
De plus, le personnage français LeBeau, talentueux cuisinier concoctant des repas gastronomiques à partir de denrées introduites clandestinement, contraste nettement avec le vécu réel où les prisonniers se nourrissaient essentiellement de pommes de terre, de navets et autres aliments rudimentaires.
The White Queen

Adaptée de la série de romans historiques de Philippa Gregory, The White Queen retrace l’histoire de trois femmes luttant pour devenir reine d’Angleterre pendant la Guerre des Deux-Roses au Moyen Âge. Elizabeth Woodville – incarnée par Rebecca Ferguson – sort victorieuse en conquérant le cœur d’Edward IV et en devenant la première roturière à épouser un monarque britannique régnant.
Cependant, cette série a suscité de nombreuses critiques parmi les historiens spécialisés. Michael Hicks, historien médiéval, pointait dans une interview plusieurs incohérences notables pour The Guardian. Parmi elles, des vêtements munis de fermetures éclair (inventées bien plus tard) et des tournages effectués en Belgique plutôt qu’en Angleterre. Il soulignait aussi des altérations chronologiques, notamment une rivalité exagérée entre Elizabeth et le comte de Warwick, alors que ce dernier avait présidé à son couronnement et à la bénédiction de la naissance de sa fille aînée.
Les téléspectateurs attentifs ont également relevé ces anachronismes sur les réseaux sociaux : des escaliers en béton aux rampes modernes, jusqu’aux ongles manucurés des acteurs qui nuisaient à l’authenticité médiévale. The Telegraph s’est quant à lui focalisé sur certaines expressions contemporaines utilisées dans la série, telles que « mad for you » ou « have it all », qui jurent avec l’époque.
Par ailleurs, l’historien de l’art Andrew E. Larson reprochait à la série de mêler trop librement spéculations et ragots au récit historique. Selon lui, cette approche entachait la crédibilité des événements dépeints, éloignant la fiction de la rigueur historique.
« Doctor Who » est l’une des séries télévisées les plus longues de l’histoire, ayant fait ses débuts en 1963 au Royaume-Uni. Initialement conçue comme une série éducative, elle avait pour but d’enseigner l’histoire aux enfants britanniques à travers les voyages temporels du Docteur dans son vaisseau, la TARDIS, qui le propulsait dans diverses époques historiques.
Avec la popularité grandissante de la série, l’aspect éducatif s’est atténué au profit des éléments de science-fiction. Lorsque l’intrigue se déroulait dans le passé, les scénaristes adoptaient souvent une grande liberté avec la précision historique. Par exemple, dans la série, les dieux de l’Égypte ancienne sont en réalité une race d’extraterrestres nommés les Osiriens. De même, un épisode présente la reine Victoria fondant le Torchwood Institute, une agence secrète chargée de protéger la Terre contre des menaces extraterrestres ou surnaturelles.
Au fil des saisons, le Docteur a également côtoyé des figures historiques marquantes telles que Rosa Parks, icône des droits civiques, William Shakespeare, la reine Élisabeth Ire (avec qui il aurait été marié avant de prendre la fuite), ou encore Sir Winston Churchill.
Il est intéressant de noter que la représentation de l’histoire dans « Doctor Who » est très variable. Par exemple, l’épisode consacré à Rosa Parks reste souvent fidèle aux événements réels, tout comme ceux mettant en scène Agatha Christie ou Vincent Van Gogh. Cependant, ces cas demeurent l’exception ; la plupart du temps, les personnages et événements historiques servent davantage de toile de fond aux aventures fantastiques du Docteur que de sujets d’apprentissage rigoureux.
M*A*S*H

La guerre de Corée, souvent méconnue dans ses détails les plus sombres, a été largement explorée dans la série télévisée M*A*S*H, qui suit une équipe de médecins et d’infirmiers de l’armée américaine en pleine zone de conflit. Ce show emblématique a marqué les esprits pendant 11 saisons, un chiffre impressionnant qui dépasse même la durée réelle de la guerre, qui n’a duré que trois ans.
Si M*A*S*H a su transmettre un message profondément antimilitariste à des millions de téléspectateurs au moment de la guerre du Vietnam, elle a aussi pris certaines libertés historiques, notamment concernant la chronologie. Par exemple, l’arrivée du colonel Sherman Potter au début de la quatrième saison est datée du 19 septembre 1952, alors que le conflit se terminera seulement dix mois plus tard, en juillet 1953. Cela signifie que les six dernières saisons se déroulent en moins d’un an de temps réel.
Sur le plan médical, la série est justement reconnue pour son intensité et son réalisme dans la représentation des interventions chirurgicales en situation de guerre. Toutefois, certains détails anachroniques ont échappé à l’œil vigilant de certains spectateurs, tels que des canettes de bière en aluminium—introduites bien après la guerre—, des barres de chocolat Hershey portant des codes-barres, ou encore la présence d’un comics des Avengers, apparu une décennie après la fin du conflit.
La série Outlander, inspirée des romans de Diana Gabaldon, propose un scénario à la fois captivant et fantaisiste : Claire (interprétée par Caitriona Balfe), une infirmière de 1946, voyage mystérieusement dans le temps jusqu’à l’Écosse du XVIIIe siècle, où elle tombe amoureuse de Jamie Fraser (Sam Heughan).
Si le concept de voyage temporel s’éloigne volontairement de la réalité, la série s’efforce néanmoins de respecter certains aspects historiques grâce à la collaboration du Dr. Tony Pollard, historien à l’Université de Glasgow, notamment pour la représentation de l’Écosse dans les années 1740.
Cependant, comme souvent en histoire, la réalité est plus nuancée. Le Dr. Pollard souligne que les Guerres jacobites, au cœur des intrigues d’Outlander, étaient largement plus complexes que ce que la série suggère, avec de nombreuses subtilités politiques et sociales difficiles à transcrire pleinement à l’écran.
Une inexactitude notable concerne le tartan de Jamie Fraser. En tant que membre du clan Fraser of Lovat des Highlands, il aurait dû porter un tartan aux couleurs vives mêlant rouge et vert. Or, la série l’a habillé de nuances plus sobres de bleu et gris. Ce choix esthétique est celui de la costumière Terry Dresbach qui, pour refléter les teintures végétales disponibles en Écosse au XVIIIe siècle, a préféré ces couleurs. Elle explique avoir voulu s’imaginer dans la tête d’une personne de cette époque pour respecter au mieux les matériaux naturels utilisés alors.
La tragédie de la vie réelle de la Reine Elizabeth II a été mise en scène dans la somptueuse série Netflix The Crown, qui a rencontré un immense succès critique et public, remportant pas moins de 24 Emmy Awards sur 87 nominations. Pourtant, si le public pouvait croire voir un récit fidèle des événements, la série souffre d’un déficit notable d’exactitude historique. Dès la première saison, l’histoire touchante de Venetia Scott, secrétaire dévouée de Winston Churchill, victime d’un accident mortel, révèle une invention purement fictive. Venetia n’a en réalité jamais existé, fruit de l’imagination des scénaristes.
Quelques saisons plus tard, la série invente une rencontre complètement imaginaire entre Kate Middleton et le prince William alors qu’ils étaient enfants, s’écartant ainsi encore des faits réels. Mais la licence dramatique la plus choquante demeure un épisode où Michael Fagan s’introduit dans le palais de Buckingham et parvient à entrer dans la chambre de la reine Elizabeth II endormie. Dans The Crown, elle se réveille calmement et écoute ses tourments personnels ; dans la réalité, elle a immédiatement donné l’alerte dès qu’elle a détecté la présence d’un intrus.
Bien que le créateur Peter Morgan affirme que la série se présente comme une fiction historique plus que comme un documentaire, l’historien Hugo Vickers met en garde contre ce glissement dangereux. Il témoigne : « Les gens y croient vraiment car c’est très bien filmé, produit avec faste, et magnifiquement joué. Quelqu’un qui regarde peut se dire « Je l’ai vu dans The Crown, ça doit être vrai. » Or ce n’est pas le cas. »
The Great

Diffusée pendant seulement trois saisons, The Great propose une satire décalée de la vie tourmentée de Catherine II de Russie, interprétée par Elle Fanning. En tant que comédie historique privilégiant l’humour au détriment de la rigueur, la série s’autorise de nombreuses libertés avec les faits essentiels.
Par exemple, le mari de Catherine, l’empereur Pierre (Nicholas Hoult), est montré comme étant le fils de Pierre le Grand, alors qu’il en était en réalité le petit-fils. Dans la série, leur rencontre se fait à la fin de l’adolescence suivie d’un mariage immédiat, alors qu’ils se connaissaient depuis l’enfance et ne se sont mariés qu’un an environ après l’arrivée de Catherine en Russie.
Un autre détail insolite est la représentation de Pierre portant constamment les restes squelettiques de sa mère. En réalité, sa mère est décédée peu après sa naissance, ce qui rendait impossible qu’il ait pu demander la conservation de son corps momifié.
Enfin, la série avance que Catherine accède au trône suite à un coup d’État très tôt dans leur mariage, alors qu’elle ne devint impératrice que près de vingt ans après leur union.
Mais ces imprécisions historiques n’importent guère à Tony McNamara, le créateur de la série, qui souhaitait moderniser le récit de Catherine la Grande. Dans une interview, il confiait : « Imaginez Catherine à Chicago, une femme de 24 ans qui vient d’épouser un idiot et doit décider si elle doit le tuer ». Cette approche décalée vise à rapprocher l’histoire classique d’un public contemporain.
La série Peaky Blinders a conquis critiques et spectateurs en s’attachant au destin d’un gang de rue qui contrôlait le crime organisé dans la ville britannique de Birmingham durant les années 1920. Ce gang, les Peaky Blinders, a réellement existé et ses membres se distinguaient par leur couvre-chef : des casquettes à visière de style garçon de presse. Toutefois, la représentation emblématique de la série—les criminels cousant des lames de rasoir dans la visière de leurs casquettes pour blesser et temporairement aveugler leurs victimes—reste pure fiction.
Selon l’historien Carl Chinn, cette pratique n’a jamais existé. Il explique que les lames de rasoir, apparues seulement dans les années 1890, étaient un luxe bien trop onéreux pour les membres du gang. Il ajoute, dans un entretien avec le Birmingham Mail, que l’efficacité d’une lame cousue sur une casquette serait très limitée : « Tout homme dur vous dirait qu’il serait très difficile de contrôler la direction et la puissance d’un coup avec une lame de rasoir cousue dans la partie molle d’une casquette. »
Au-delà de cette anecdote, Chinn précise que la série est en réalité décalée dans le temps. Le véritable gang des Peaky Blinders sévissait dans les années 1890, alors que la série est située dans les années 1920. Quant au personnage principal, Tommy Shelby, incarné par Cillian Murphy, il est une création purement fictive. « Il n’y a jamais eu de vrai Tommy Shelby », souligne-t-il, rappelant que la série transpose à tort l’action de plusieurs décennies plus tard.
Lors de sa sortie en 2020, la série policière « Freud » de Netflix a suscité des réactions très partagées. Si certains critiques y voyaient un thriller psychologique convaincant, d’autres n’ont pas réussi à dépasser le postulat audacieux de la série. Comme le soulignait The Guardian, le drame revisite le célèbre psychanalyste Sigmund Freud en un chasseur de sorcières sous cocaïne, passionné de séances médiumniques, qui utilise l’hypnose pour résoudre des crimes dans le Vienne du XIXe siècle.
Un tel concept a naturellement provoqué l’ire des historiens, d’autant plus qu’aucune trace ne laisse penser que Freud ait jamais joué les détectives amateurs. Néanmoins, il est important de comprendre que la série ne prétend aucunement offrir un portrait fidèle du père de la psychanalyse. Au contraire, Freud est surtout un prétexte pour lancer une intrigue policière. Comme l’explique Marvin Kren, créateur de la série, il faut « veiller à ce que les drames d’époque ou thrillers ne paraissent pas trop historiques ». L’objectif était d’attirer un public jeune et moderne en mêlant éléments historiques et éléments contemporains audacieux.
Peu de drames historiques récents ont réussi à s’imposer dans la culture populaire comme l’a fait Bridgerton. Produit par Shonda Rhimes, créatrice de Grey’s Anatomy et Scandal, cette série, tirée d’une saga de romans à succès, réinvente l’Angleterre de l’époque Régence. On y croise même quelques figures historiques, telles que la reine Charlotte et son mari mentalement instable, le roi George III, surnommé le « roi fou ».
Bridgerton se distingue des autres drames en costumes en respectant assez fidèlement certains faits historiques, tout en prenant volontairement des libertés, notamment en matière de casting. En effet, la série choisit délibérément des acteurs de divers horizons ethniques, alors que l’aristocratie de l’époque était majoritairement blanche. Hannah Greig, conseillère historique de la production, explique que la série s’appuie sur une réalité historique tout en invitant le public à reconsidérer ses attentes quant à l’apparence et au déroulement d’un drame d’époque, et même à imaginer ce que l’histoire aurait pu être si elle avait été légèrement différente.
Une des grandes libertés narratives de Bridgerton concerne l’idée qu’une femme de la haute aristocratie épouserait uniquement par amour. Le professeur d’histoire Michael Peplar rappelle que, dans ces classes sociales, « le mariage d’amour n’était pas prioritaire ». Beaucoup d’unions avaient en réalité une motivation dynastique plutôt que la quête d’épanouissement personnel.
The Borgias

Diffusée à partir de 2011, la série The Borgias met en lumière l’une des familles les plus infâmes de l’histoire, dirigée par l’homme considéré comme l’un des papes les plus controversés à avoir jamais régné au Vatican : Rodrigo Borgia, incarné par Jeremy Irons, connu sous le nom de pape Alexandre VI.
Le règne de ce dernier, de 1492 à 1503, fut si scandaleux que son successeur fit sceller ses appartements, qui restèrent fermés pendant plusieurs siècles. La réputation de la famille Borgia en tant que symbole de décadence et de malveillance a grandi au fil du temps, au point d’être souvent assimilée à une sorte de « famille mafieuse » du XVe siècle, mêlée à la criminalité, à la corruption, aux intrigues sexuelles illicites et aux meurtres.
Cependant, les historiens rappellent que cette image sulfureuse a largement été amplifiée par des rumeurs et des récits embellis, notamment venant des adversaires des Borgia. Neil Jordan, créateur de la série, a choisi de s’appuyer sur cette légende pour renforcer l’aspect dramatique, délaissant souvent la rigueur historique.
Dans ses propres mots, Jordan explique : « Je ne prétends pas raconter une histoire entièrement factuelle ; cela appartient aux manuels scolaires. Il s’agit d’un drame criminel captivant, inspiré de personnages et d’événements réels. J’ai une soif insatiable de matériaux historiques et si quelque chose stimule mon imagination, je m’en sers. »
