Trois jours après la découverte de trois corps dans l’incendie d’un logement de Petit-Bourg en Guadeloupe, les circonstances du drame se précisent. Selon les premiers éléments de l’enquête, il s’agirait d’un féminicide suivi d’un suicide, a indiqué la procureure de la République de Pointe-à-Pitre, Caroline Calbo.
Les faits sont survenus dimanche après-midi, alors que les pompiers intervenaient pour un « feu d’habitation collective, intéressant un appartement au 2e étage » d’une résidence de Petit-Bourg, en Basse-Terre. Trois corps carbonisés ont été découverts dans les décombres : ceux des deux occupantes du logement, une femme de 34 ans et sa fille de 17 ans, ainsi que celui de l’ex-conjoint de la locataire.
Porte bloquée
L’homme de 52 ans se serait introduit muni d’un bidon d’essence dans le domicile à l’aide d’une échelle. Il aurait tué son ex-compagne et sa fille avant de se donner la mort par le feu, selon le parquet. La chambre « paraissait être le point de départ du feu », ajoute le communiqué.
À l’arrivée des pompiers, la porte de l’appartement était verrouillée et obstruée par un canapé posé immédiatement derrière la porte, sur lequel se trouvait une table basse.
Une enquête pour assassinat a été ouverte. Les corps doivent encore être identifiés formellement et des autopsies sont prévues mardi et mercredi. Une expertise incendie a également été ordonnée.
Parallèlement, une cellule psychologique a été mise en place sur le site de la résidence, a précisé la municipalité de Petit-Bourg. Les premiers éléments évoquant un féminicide inscrivent ce drame dans le cadre plus large des violences faites aux femmes, tandis que l’incendie marque tragiquement la fin de cette enquête initiale.
