Jean Imbert sous enquête pour violences conjugales : avenir incertain

par Olivier
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Jean Imbert sous enquête pour violences conjugales : avenir incertain
France
Jérémy Vial

Accusé par d’anciennes compagnes de violences conjugales qu’il conteste, Jean Imbert, révélé par l’émission Top Chef sur M6 et aujourd’hui associé à plusieurs marques et établissements gastronomiques — parmi lesquels le Plaza Athénée à Paris — fait l’objet d’une enquête pour violences déposée par Lila Salet. Ces accusations menacent les activités et la réputation du chef de 44 ans.

Un coup à la tête et une fracture du nez

Après la plainte déposée samedi par Lila Salet, Jean Imbert a répondu lundi via ses avocates, maîtres Jacquelines Laffont‑Haïk et Julie Benedetti. Selon elles, « la chronologie, comme le contenu des propres écrits de Lila Salet pendant ce week‑end, contredisent objectivement le récit proposé douze ans et demi plus tard par la plaignante ».

La défense est également revenue sur les accusations d’Alexandra Rosenfeld. Dans une enquête du magazine Elle, l’ex‑Miss France, qui a partagé la vie de Jean Imbert entre février 2013 et mai 2014, a rapporté un épisode violent au cours duquel le chef lui aurait fracturé le nez en lui portant un coup de tête. L’enquête d’Elle a détaillé ces accusations, que Jean Imbert a niées, affirmant n’avoir exercé aucune violence physique ou psychologique envers d’anciennes compagnes.

« Jean Imbert a assumé sa part de responsabilité »

Par communiqué, les avocates ont indiqué que « Jean Imbert a assumé sa part de responsabilité et exprimé de profonds regrets au regard de cette relation ». Elles ont aussi précisé que des témoignages et de nombreux messages d’Alexandra Rosenfeld adressés à Jean Imbert évoquent des violences physiques et verbales qu’elle aurait exercées à son encontre. La défense se réserve le droit d’engager toute procédure utile à la préservation de ses droits.

« Une possibilité de rompre les contrats »

Pour le journaliste spécialisé en gastronomie Franck Pinay Rabaroust, qui suit l’affaire depuis plusieurs mois, « Jean Imbert a quasiment toujours tout misé sur son image, davantage que sur ses qualités culinaires ». Son image étant écornée, les implications pour ses contrats et ses partenariats sont au cœur des inquiétudes.

Outre le Plaza Athénée, Jean Imbert dirige des restaurants et projets dans divers lieux : l’hôtel Martinez à Cannes, l’hôtel de Marlon Brando en Polynésie, le Cheval Blanc à Saint‑Barthélemy et La Forêt Secrète à Disneyland Paris, ouvert en mars. Près de 1 000 personnes travaillent au sein de ses établissements. Il entretient également des relations commerciales avec des marques telles que Nespresso ou Veuve Clicquot.

« Il pourrait y avoir une disparition de Jean Imbert dans les mois ou les années à venir, car tout repose sur son image. » — Franck Pinay Rabaroust

Selon Franck Pinay Rabaroust, deux avocats lui avaient expliqué qu’en cas de conséquences fortes et chiffrables pour les marques, il existerait juridiquement une possibilité de rompre les contrats. Pour l’heure, aucune marque n’a publiquement rompu de partenariat et les restaurants liés au chef n’ont pas enregistré de baisse de fréquentation immédiate. Les établissements semblent privilégier la réserve, faute d’impact financier manifeste.

Vers « un jeu de domino » ?

Les restaurants restent pour l’instant discrets depuis la publication de l’enquête mentionnée plus tôt. Le Plaza Athénée est présenté comme le « juge de paix » de l’affaire : c’est cet établissement qui a propulsé Jean Imbert au rang de chef reconnu et lui a valu une étoile au Guide Michelin en 2022.

François Delahaye, directeur général du Plaza Athénée et ami de longue date de Jean Imbert, a indiqué ne pas vouloir réagir publiquement, estimant que l’affaire relève de la sphère privée et que la justice n’a pas encore tranché. Sur le volet contractuel, le contrat de Jean Imbert avec le palace court jusqu’en juillet 2026, ce qui pose la question d’un éventuel renouvellement. Selon Franck Pinay Rabaroust, une rupture interviendrait probablement seulement si le parquet ouvrait une enquête et que la séquestration était reconnue.

Dans sa plainte, Lila Salet relate avoir été « séquestrée pendant plusieurs heures » dans un hôtel à Florence, en Italie.

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