Arrivé à l’hôpital de Poissy le 2 juillet alors qu’il présentait une insuffisance respiratoire, Karim, 49 ans, se trouve aujourd’hui dans un état végétatif irréversible et ne doit sa survie qu’à la ventilation artificielle. Sa famille dénonce la prise en charge aux urgences et évoque une possible négligence, au point d’envisager de déposer plainte contre l’établissement.
Tout blanc après « 45 minutes sans prise en charge »
Les faits remontent au 1er juillet : après quinze jours d’errance, l’homme, suivi pour schizophrénie, est retrouvé par la police et signale des douleurs thoraciques. Les secours médicaux sont alertés et constatent une insuffisance respiratoire, conduisant à son transfert vers les urgences.
Après un électrocardiogramme, plusieurs traitements médicamenteux lui sont administrés. Voyant son état se dégrader, les proches demandent à voir un médecin en urgence. Selon la famille, 45 minutes s’écoulent sans nouvelle prise en charge. Deux heures plus tard, Karim devient « tout blanc » et les proches sont priés de quitter la salle.
Une dizaine de minutes après, le patient est évacué du box sur un brancard et recouvert d’un drap, un geste qui choque sa famille. Les proches cherchent désormais à comprendre les décisions médicales prises durant ce laps de temps et s’interrogent sur les circonstances ayant conduit au coma. Le cas suscite des questions sur la qualité de la prise en charge aux urgences et alimente les inquiétudes autour du coma à l’hôpital de Poissy.