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Divertissement

Poursuivant le fil du divertissement, peu de groupes ont façonné le rock avec autant d’ampleur que The Who. Après la vague britannique lancée par des formations comme les Beatles et les Rolling Stones, The Who a ouvert un nouveau chapitre : un rock d’une intensité sonore et émotionnelle inhabituelle, à la fois rageur et plein d’âme.
Le quatuor anglais a trouvé une formule presque magique, fondée sur :
- le charisme et la présence scénique de Roger Daltrey,
- le jeu de guitare expressif de Pete Townshend,
- les lignes de basse tonitruantes de John Entwistle,
- la batterie acrobatique de Keith Moon.
Reconnu pour avoir popularisé la « rock opera » avec des œuvres comme Tommy et Quadrophenia, The Who a aussi offert au répertoire du rock des titres devenus classiques, tels que « Baba O’Riley », « Won’t Get Fooled Again », « I Can See For Miles » et « My Generation ».
Si la musique de The Who a procuré une joie délirante à des millions d’auditeurs, le parcours des membres du groupe vers le statut de légende a été marqué par des morts choquantes et inattendues, des catastrophes publiques, de la violence et des épisodes destructeurs. Voici les pires événements qui ont frappé The Who.
Enfance marquée de Pete Townshend

Pour poursuivre le portrait des membres de The Who, il faut remonter à l’enfance tourmentée de Pete Townshend. Né en 1945, il a passé ses premières années dans une zone de l’ouest de Londres durement touchée par les raids aériens allemands de la Seconde Guerre mondiale, qui se sont terminés quelques mois seulement après sa naissance.
La mort faisait alors partie du quotidien. « Quand j’avais quatre ans, je vivais dans une maison où 12 personnes étaient mortes », confiait-il, décrivant des jeux dans des terrains bouleversés par les bombes où l’on retrouvait « des morceaux de corps, des squelettes et des montres » presque chaque jour.
À cinq ans, après la séparation de ses parents, il est envoyé pour deux ans chez sa grand-mère maternelle, surnommée « Granny Denny ». Cette période restera pour lui extrêmement trouble et pénible. Il a raconté avoir vécu « un véritable cauchemar » : son père envoyait de l’argent, mais sa grand-mère confisquait ses jouets, les cachant puis les exposant comme s’il y avait joué lorsque sa mère venait lui rendre visite.
- Naissance en 1945 et enfance dans un quartier frappé par les bombardements.
- Exposition précoce à la mort et aux décombres, marquant son imaginaire.
- Séjour de deux ans chez sa grand-mère, source de traumatismes difficilement explicables.
Townshend a reconnu que cette relation familiale reste « la seule partie de ma vie que je n’arrive pas à comprendre », et a évoqué l’impact de ces souvenirs sur son travail d’artiste : même une exploration hypnotique de ces années, qu’elle révèle un traumatisme profond ou rien du tout, serait selon lui tout aussi destructrice pour sa création.
Roger Daltrey, un adolescent turbulent

Poursuivant le portrait des membres de The Who, Roger Daltrey est né en Angleterre vers la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les décennies qui suivirent furent difficiles pour les familles ouvrières britanniques comme la sienne, marquées par le chômage et le rationnement alimentaire.
Dans ses mémoires intitulées Thanks a Lot Mr. Kibblewhite, Daltrey se décrit comme un adolescent bagarreur, enclin à provoquer des ennuis et à irriter ses professeurs. Il a été renvoyé de l’école le jour de ses 15 ans, en 1959. Comme il l’écrit, son expulsion « avait sans doute été annoncée depuis un moment » : on l’avait surpris en train de fumer, en train de sécher les cours, et il perturbait les classes parce qu’il voulait être laissé en paix par les enseignants.
L’incident déclencheur fut l’apport d’une carabine à air comprimé à l’école. Daltrey explique simplement : « Nous étions des gamins, et j’étais un gamin qui n’aimait pas les règles, et l’une des règles était qu’on n’avait pas le droit d’apporter des pistolets à air à l’école. » Après un entraînement de football, un autre élève saisit l’arme et tira : la bille ricocha contre un mur et atteignit l’œil d’un camarade, qui le perdit définitivement.
- Âge d’expulsion : 15 ans (1959).
- Comportements signalés : tabagisme, absence volontaire, perturbation en classe.
- Incident majeur : arme à air comprimé apportée à l’école, blessure grave d’un élève.
- Conséquence : Daltrey, en tant que propriétaire de l’arme, reçut six coups sur les fesses et fut expulsé.
Cette période trouble de son adolescence, telle que racontée par Daltrey, jette les bases d’un parcours complexe qui précédera sa carrière au sein de The Who.
Roger Daltrey viré après avoir frappé Keith Moon

Au moment où The Who connaît sa percée commerciale en 1965 — grâce aux singles «Anyway, Anyhow, Anywhere» et «My Generation» qui atteignent le top 10 au Royaume‑Uni — la réussite semblait promise. Pourtant, la tournée qui suit est marquée par une série d’incidents qui mettent sérieusement le groupe à l’épreuve.
Sur la route en 1965‑1966, The Who accumule les mésaventures :
- des fans se ruent sur Roger Daltrey à un concert, lui provoquant une blessure au dos ;
- la camionnette remplie de matériel du groupe est volée lors d’une étape ;
- un concert au Danemark doit être écourté quand la foule envahit la scène après seulement quelques minutes.
Les problèmes personnels de Keith Moon s’aggravent alors, en particulier sa consommation de médicaments. Lorsqu’un jour Roger Daltrey découvre une réserve de pilules de Moon, il les jette dans les toilettes.
Moon, brandissant un tambourin, vient alors l’affronter. La situation dégénère : Daltrey frappe son batteur en plein nez. Comme il le racontera plus tard, «il a fallu environ cinq personnes pour me retenir» — un geste motivé, selon lui, par l’amour qu’il porte au groupe et la crainte que celles‑ci ne le détruisent.
Pete Townshend et John Entwistle estiment que Daltrey n’a pas bien agi et le renvoient du groupe. Cette décision ne tient pas longtemps : après qu’un concert donné sans lui et des explications des dirigeants du groupe ont montré l’impact commercial d’une telle perte, Daltrey est finalement réintégré.
Cet épisode dramatique illustre à la fois la fragilité interne et l’attachement profond qui unissent les membres de The Who, et montre combien les excès et les tensions pouvaient menacer l’existence même d’un groupe à l’apogée de sa renommée.
Roger Daltrey et Pete Townshend faillirent se tuer

En 1973, alors que le groupe se préparait à partir en tournée pour défendre Quadrophenia, la maison de disques exigea la réalisation d’un film promotionnel. Ce contretemps irrita profondément Roger Daltrey, qui préférait consacrer son temps à la musique plutôt qu’à ce type de production.
Quand il exprima son mécontentement à Pete Townshend, la confrontation monta rapidement. Townshend, manifestement alcoolisé, se jeta sur Daltrey en le provoquant de manière agressive. Les roadies intervinrent pour retenir Daltrey, mais Townshend ordonna qu’on le lâche et proféra une menace violente.
- Townshend lança alors sa guitare vers Daltrey : l’instrument siffla près de son oreille et heurta son épaule, un geste qui aurait pu mettre prématurément fin à l’histoire de The Who.
- Daltrey riposta d’un uppercut qui renversa Townshend ; ce dernier heurta sa tête en retombant et subit une blessure sérieuse.
- Plein de culpabilité, Daltrey accompagna Townshend à l’hôpital, lui tenant la main dans l’ambulance, craignant d’avoir causé une issue fatale.
Cet épisode illustre à quel point les tensions internes et les excès pouvaient mettre en péril la cohésion — et même la survie — d’un groupe aussi emblématique que The Who.
Keith Moon et la mort accidentelle de son chauffeur

En janvier 1970, un épisode tragique vint assombrir l’histoire de The Who. Keith Moon se trouvait à l’ouverture d’un pub à Hatfield, en Angleterre, accompagné d’amis, dont son ami et chauffeur Neil Boland. La soirée tourna mal lorsque des groupes hostiles présents sur place commencèrent à provoquer l’attroupement.
Face à l’agitation, Moon et sa compagnie tentèrent de regagner la Bentley du batteur pour partir. Des pierres furent lancées contre le véhicule et, dans le tumulte, plusieurs personnes cherchèrent à le renverser. Boland se retrouva à l’extérieur de la voiture et, tandis que Moon prenait le volant, il fut happé sous le véhicule et traîné sur une certaine distance.
Transporté à l’hôpital, Neil Boland y fut déclaré mort. Dans les jours qui suivirent, Moon fut mis en cause pour conduite en état d’ébriété, conduite sans permis et sans assurance. Il fut finalement acquitté de ces accusations; le juge estima qu’il n’avait «pas d’autre choix que d’agir comme il l’avait fait» et qu’aucune culpabilité morale ne lui était attachée.
Cette nuit-là laissa des séquelles profondes sur Keith Moon. Selon Pamela Des Barres, une proche, il finit par se confondre en larmes et se qualifia lui-même de meurtrier, incapable de se défaire d’une culpabilité écrasante. Des épisodes de réveils en cris témoignèrent longtemps de ce traumatisme, malgré le caractère manifestement accidentel du drame.
- Date : janvier 1970
- Lieu : Hatfield, Angleterre
- Victime : Neil Boland, ami et chauffeur de Keith Moon
- Conséquence juridique : accusation puis relaxe de Keith Moon
Cet événement, à la fois judiciaire et profondément humain, marque un chapitre sombre dans la trajectoire de The Who et reste souvent évoqué lorsqu’on examine le prix personnel payé par certains artistes au sommet de leur carrière.
Keith Moon : mort en tentant de vaincre l’alcoolisme

Poursuivi par une réputation d’excès, Keith Moon incarnait l’extravagance des années 1960–1970 au sein de The Who. Sa soif d’alcool alimentait des comportements célèbres et souvent dangereux, qui dépassaient de loin les simples excès de la scène rock.
Parmi les épisodes marquants de son existence, on peut citer :
- Pour ses 21 ans, il passa la journée dans un état d’agitation, courut nu dans un Holiday Inn du Michigan, tomba et s’arracha en partie une dent — si bien qu’un dentiste d’urgence ne put lui administrer d’anesthésie en toute sécurité.
- En 1973, lors d’un concert à San Francisco, il était si chargé de tranquillisants et de brandy qu’il s’évanouit derrière sa batterie.
- En 1978, conscient que son comportement devenait ingérable, il reconnaissait publiquement être « hors de contrôle ».
Dans une tentative de se sevrer, Moon suivit un traitement médical et se vit prescrire l’Heminevrin (clométhiazole), un sédatif puissant destiné à atténuer les symptômes de sevrage alcoolique. Cette approche visait à limiter les effets physiques désagréables du retrait pour faciliter l’arrêt de la boisson.
Le soir du 7 septembre 1978, après être sorti en club, il prit plus de trente comprimés de ce médicament. Une surdose de clométhiazole peut provoquer un blocage de l’œsophage qui empêche le vomissement. Durant la nuit, Keith Moon s’étouffa en dormant et décéda à l’âge de 32 ans.
Ce chapitre tragique de la vie de Moon illustre à la fois les dangers de l’addiction et la fragilité des solutions pharmaceutiques lorsqu’elles sont mal maîtrisées, et prépare la discussion suivante sur l’héritage artistique et personnel laissé par The Who.
Pryke/Getty Images
Une bousculade lors d’un concert de The Who en 1979 a causé la mort de 11 personnes

Pour prolonger le fil des événements qui ont marqué la carrière de The Who, cette section détaille une tragédie survenue lors d’un concert en décembre 1979. Le groupe devait jouer dans une grande salle de Cincinnati où l’organisation de la place était, comme pour de nombreux concerts rock de l’époque, en configuration « festival » : places non réservées, première arrivée, premier servi.
Environ 14 000 personnes étaient attendues, et la pression pour se rapprocher de la scène est rapidement devenue problématique. Voici le déroulé des faits majeurs :
- Les premiers fans commencent à se rassembler dès 13h30.
- Vers 18h30, une foule d’environ 8 000 personnes pousse avec insistance contre les portes.
- Le public entend les techniciens et le groupe effectuer le soundcheck, ce qui rend la foule encore plus impatiente.
- Le froid et le vent — la température avoisinait les 2 °C (36 °F) — accentuent l’agitation. Les portes n’ouvrent que partiellement : seules deux des seize issues étaient entièrement ouvertes.
La combinaison de ces facteurs provoqua une bousculade. Des personnes furent projetées, renversées, soulevées et piétinées lorsqu’une marée humaine chercha à entrer en même temps par des accès insuffisants pour évacuer la foule en toute sécurité.
Le concert se déroula finalement jusqu’à son terme, mais peu avant le rappel, le manager du groupe demanda d’accélérer cette partie du spectacle, ayant été informé d’un incident grave. À la fin du concert, il annonça que la bousculade avant l’ouverture des portes avait eu des conséquences dramatiques : onze personnes avaient perdu la vie cette nuit-là.
En réaction à la tragédie, des mesures locales furent prises pour limiter le risque futur, notamment l’interdiction de la configuration « festival seating » dans l’espoir d’empêcher qu’un tel drame ne se reproduise.
Cette sombre page s’inscrit dans l’histoire du groupe et de la culture du concert rock, et elle sert de rappel sur l’importance de la sécurité et de l’aménagement des espaces lors des manifestations publiques.
Chaque membre du groupe a souffert d’une perte auditive sévère

Pour mesurer l’ampleur du phénomène, il suffit de rappeler le surnom que The Who a mérité : « le groupe le plus bruyant du monde ». Lors d’un concert à Londres le 31 mai 1976, le niveau sonore a atteint 126 décibels, juste au‑dessus du seuil où l’audition commence à ressentir douleur et dommage.
Jouer à de tels niveaux, nuit après nuit pendant des décennies, a laissé des traces durables. Les trois membres ayant survécu le plus longtemps ont tous fini par souffrir de problèmes auditifs allant du sérieux au sévère.
- Pete Townshend : son acouphène (un bourdonnement persistant dans les oreilles) est devenu si intense qu’il a conduit le groupe à annuler une tournée au printemps 2010. Il porte aujourd’hui des aides auditives aux deux oreilles.
- John Entwistle : son audition fut tellement détériorée qu’en 2000 il ne parvenait plus à entendre suffisamment le reste du groupe pour suivre le tempo.
- Roger Daltrey : lors d’un spectacle solo en 2018, il a expliqué utiliser des moniteurs intra‑auriculaires et la lecture sur les lèvres pour pouvoir continuer à chanter, se décrivant comme « très, très sourd ».
Ces témoignages illustrent la réalité physique derrière la légende sonore du groupe et préparent le terrain pour comprendre d’autres conséquences humaines de cette intensité musicale.
Mort de John Entwistle

Après des décennies d’enregistrement et de tournée, The Who poursuivait son activité au tournant des années 2000. Une tournée américaine était programmée en 2002, avec un concert prévu à Las Vegas le 28 juin — une date qui n’eut finalement pas lieu.
La veille du concert, John Entwistle, le bassiste du groupe alors âgé de 57 ans, passa la soirée à boire avec ses camarades de scène. Vers 3 heures du matin, il pénétra dans sa chambre d’hôtel en compagnie d’une danseuse exotique qui se présentait comme une fan, Alycen Rowse.
Le lendemain matin, vers 10 heures, la danseuse le trouva sans réaction et déjà froid. Les tentatives de réanimation sur place et l’intervention des secours restèrent vaines.
Selon une enquête médico-légale citée par The Guardian (https://www.theguardian.com/uk/2002/dec/12/arts.artsnews), la cause officielle du décès fut un arrêt cardiaque provoqué par une consommation de cocaïne plus tôt dans la soirée. Cette dose aurait été trop importante pour un cœur fragilisé par une affection non diagnostiquée.
Conséquence immédiate pour The Who : le groupe continua sous la forme d’un duo public, Roger Daltrey et Pete Townshend faisant appel à des musiciens engagés pour remplacer Entwistle. Quatre jours seulement après la disparition du bassiste, le groupe était déjà de retour sur la route.
Cette tragédie, qui marque une page sombre de l’histoire du rock, illustre la fragilité de vies consacrées à la musique et les conséquences des excès sur la santé des artistes. Elle intervient comme un tournant dans la trajectoire de The Who, confronté à la perte d’un membre emblématique.
Un incendie a détruit leurs enregistrements originaux

Dans la continuité des tragédies qui jalonnent l’histoire du rock, un autre épisode a profondément affecté le patrimoine sonore collectif. La plus grande maison de disques au monde conservait les bandes maîtresses de milliers d’albums — couvrant des enregistrements des années 1940 jusqu’au XXIe siècle — dans un coffre-fort situé dans l’enceinte d’un grand complexe de studios hollywoodien.
Le 1er juin 2008, un incendie dévastateur s’est déclaré sur place. Des panaches de fumée noire étaient visibles depuis plusieurs points de Los Angeles, mais l’ampleur exacte du sinistre est restée longtemps floue. Ce n’est qu’en 2019 que l’on a appris l’étendue des pertes : environ 100 000 bandes maîtresses et quelque 500 000 chansons ont été consumées, effaçant une part considérable de l’héritage enregistré des sept dernières décennies.
Parmi les enregistrements originaux disparus figuraient des œuvres d’artistes majeurs, dont :
- Chuck Berry
- Dolly Parton
- Three Dog Night
- Peter Frampton
- Styx
- Cher
- The Who
Ce sinistre a ainsi privé les générations futures des versions maîtresses — sources des pressages vinyles, des CD et des fichiers numériques — de nombreux morceaux emblématiques, rendant irréversible la disparition de certains témoignages sonores essentiels.
Roger Daltrey a failli perdre sa voix

Pendant des décennies, Roger Daltrey a possédé l’une des voix les plus puissantes et reconnaissables du rock. Son style, mêlant une rauque assumée à des envolées presque opératiques, a porté des morceaux comme « Baba O’Reilly » et « Won’t Get Fooled Again » vers des sommets sonores rarement atteints.
Cependant, chanter ainsi soir après soir a fini par user ses cordes vocales. Le groupe a dû prendre une longue pause avant d’enregistrer l’album de 1978 Who Are You, en grande partie parce que Daltrey a dû se remettre d’une opération de la gorge après une infection.
En 2009, après six semaines de concerts, il a constaté qu’il n’arrivait plus à atteindre les notes qu’il tenait habituellement. À six semaines du spectacle de la mi-temps du Super Bowl, il a choisi l’intervention chirurgicale plutôt que de risquer de perdre définitivement sa voix. Les examens ont révélé une dysplasie précancéreuse et une opération a été réalisée.
Daltrey a raconté avoir traversé une période de déprime pendant la convalescence, qu’il décrit comme « le grand silence » — un moment où l’idée de ne plus pouvoir chanter lui est apparue de façon très concrète.
- Effets de la carrière sur la voix : fatigue chronique et besoin de repos prolongé.
- Précautions médicales : intervention lorsque la menace est sérieuse, suivi et convalescence adaptés.
- Éviter les irritants : Daltrey est notamment extrêmement sensible à la fumée de marijuana, qui peut temporairement bloquer sa voix.
Ce parcours, entre urgence médicale et nécessité de protection vocale, illustre un aspect souvent méconnu de la vie sur scène et rappelle les précautions auxquelles se soumettent les artistes de The Who pour préserver leur instrument.
Pete Townshend a lutté pour laver son nom

Dans le prolongement des épisodes les plus sombres de l’histoire de The Who, Pete Townshend s’est retrouvé au centre d’une enquête internationale qui a durablement affecté sa réputation.
En 2003, une opération menée à grande échelle visant à réduire la diffusion de contenus illicites impliquant des mineurs a entraîné des arrestations dans plusieurs pays. La partie britannique de cette enquête, connue sous le nom d’Operation Ore, a impliqué quelque 1 600 personnes, parmi lesquelles Townshend.
- Townshend a expliqué qu’en 1999 il avait utilisé sa carte bancaire pour accéder à un site qui prétendait contenir des images illicites, parce qu’il soupçonnait avoir été victime d’abus dans son enfance et espérait que certaines images pourraient faire surgir des souvenirs refoulés.
- «Ce qui s’est passé, c’est que je n’ai pas vraiment pénétré dans le site ; j’ai effectivement effectué la transaction, que j’ai immédiatement annulée», a-t-il déclaré à BBC Radio 4 (source).
- Quatre mois après une citation de la police métropolitaine de Londres et l’examen approfondi du matériel informatique saisi, Townshend a été blanchIé de toutes les accusations pénales. Néanmoins, il a été inscrit au registre national des délinquants sexuels du Royaume-Uni pour une période de cinq ans en raison de l’accès au site illégal.
Cette affaire, tout en se terminant par un non-lieu pénal, a laissé des séquelles durables sur l’image publique du musicien et a alimenté des débats sur la manière dont la célébrité et la responsabilité personnelle se croisent dans l’ère numérique.
