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L’essentiel
- Ce mardi, à partir de 21h10, M6 proposera un inédit de l’émission « Patron Incognito ».
- Dans ce numéro, Thomas Bedun s’immisce, sous couverture, dans le travail quotidien de trois de ses employés.
- « J’ai été surpris du très grand engagement des collaborateurs », confie le dirigeant de la marque de cuisines Envia.
Qu’on nous donne l’Envia… Ce mardi soir à 21h10 sur M6, l’entreprise Envia, à travers Thomas Bedun, se frotte à « Patron Incognito ». Responsable d’une enseigne de cuisines adaptables en concurrence avec les grandes surfaces de bricolage, il dirige un groupe de 34 magasins qui a réalisé un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros en 2024. Ce succès n’a pas fait perdre à Thomas Bedun le goût du risque : il revient ici sur son expérience au sein de l’émission.
Racontez-nous votre ascension au sein d’Envia…
J’ai rejoint le groupe il y a cinq ans, en tant que stagiaire. Mon père était l’un des dirigeants d’Envia. Je me suis impliqué à fond et me suis rapidement imposé à une époque où la centrale était encore toute petite. J’ai été promu directeur de réseau et, depuis quelques mois, je suis devenu actionnaire et j’ai pris la présidence du groupe. Aujourd’hui, je travaille avec deux associés.
Qu’est-ce qui vous a incité à faire « Patron Incognito » ?
On a été contacté pour y participer. Sur le coup, on n’y a pas cru. On s’est posé plein de questions : est-ce que ça va refléter une image positive ou négative de la marque ? Est‑ce que l’on ne prend pas trop de risques ? Et s’il se passe quelque chose de lamentable en magasin… « Patron Incognito », c’est un peu une téléréalité à double tranchant. Mais chez Envia, nous sommes plutôt joueurs. Puis, de par mon ascension, c’était aussi une façon d’être au plus proche du terrain.
« « Patron Incognito » montre des aspects intéressants du monde de l’entreprise » — Thomas Bedun
Justement, quels sont vos retours du terrain ?
Que du positif ! Après, je n’avais pas spécialement de doutes sur mes collaborateurs. « Patron Incognito » est une expérience hors du commun. J’ai été surpris du très grand engagement des collaborateurs. Je pense en particulier à Aurélien, le poseur présenté dans l’émission. Dans notre entreprise, les poseurs sont un peu à part : c’est un domaine plutôt technique. Je les voyais comme des personnes qui tentaient de respecter au mieux le cahier des charges, mais sans forcément être pleinement intégrés à l’entreprise. Au fil de l’expérience, je me suis rendu compte à quel point ils étaient attachés à Envia. Cela m’a rappelé à l’ordre sur le fait de les inclure davantage. Les poseurs veulent être partie prenante de la marque.
À titre personnel, étiez-vous un fidèle de l’émission ?
Oui, je l’ai déjà regardée à plusieurs reprises. J’apprécie beaucoup cette émission. Je suis un passionné d’entrepreneuriat, et je trouve qu’on en parle assez peu à la télévision. Sans prétention, « Patron Incognito » montre des aspects intéressants du monde de l’entreprise.
Qu’est-ce que ça fait de se raser les cheveux par défi ?
Bon, certains n’ont pas manqué de le dire, je commençais déjà à devenir chauve. Je l’ai bien vécu. On a juste accéléré mon destin (rires). La production m’avait demandé jusqu’où j’étais capable d’aller et j’ai répondu que je n’avais pas de limites… Ils l’ont pris au pied de la lettre en coupant tout.
Avez-vous perçu du doute à votre égard dans les yeux des employés croisés ?
J’ai eu la peur de ma vie, car l’émission est un gros investissement humain. D’ailleurs, les équipes de « Patron Incognito » ont un peu modifié le montage de ce numéro en proposant des images du making‑of qui permettent de mesurer l’ampleur du travail. Beaucoup de personnes s’investissent dans ce programme et je n’avais vraiment pas envie que ça capote d’entrée. J’avais du mal à regarder les collaborateurs, par peur qu’ils me reconnaissent…