Dans la nuit de vendredi à samedi, deux migrantes sont décédées lors d’une tentative de traversée clandestine de la Manche au sud de Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais. Le drame s’est produit à hauteur des plages de Neufchâtel‑Hardelot, alors qu’une centaine de personnes tentaient de gagner la mer à bord d’une embarcation de fortune.
Selon la sous‑préfète de Montreuil‑sur‑Mer, Isabelle Fradin‑Thirode, une soixantaine de migrants « seraient actuellement prises en charge par la protection civile ». Les autres se seraient dispersés avant l’arrivée des secours.
Trois personnes, un couple et leur enfant, ont été transportés « très rapidement » à l’hôpital de Boulogne‑sur‑Mer pour une hypothermie légère, a précisé la sous‑préfète.
Ce nouvel incident porte à au moins vingt‑cinq le nombre de morts lors de tentatives de traversées clandestines de la frontière franco‑britannique depuis le début de l’année, selon un décompte établi à partir de données officielles.
Des « small boats » surchargés
Dans la nuit du 9 au 10 septembre, trois migrants étaient morts, vraisemblablement écrasés au fond d’une embarcation partie de Sangatte, près de Calais. Le préfet du Pas‑de‑Calais, Laurent Touvet, avait alors évoqué trois autres migrants probablement disparus en mer dans un autre secteur durant la même nuit.
Ces traversées très périlleuses s’effectuent sur de petites embarcations de fortune, surnommées « small boats », souvent surchargées. Les départs sont régulièrement chaotiques, exposant les migrants à des risques mortels.
