Ces derniers temps, tout réussit à l’humoriste Jarry : il remplit les salles de sa tournée, joue dans le film Le Jour J, prépare la présentation de « The Imposter » sur TF1 et travaille sur l’adaptation en série de la comédie Maison de retraite. Mais, d’après des témoins interrogés par Mediapart, c’est précisément sur le tournage de ce film, sorti en 2022, que le comédien aurait abusé de son statut auprès de techniciennes, costumières et autres collaborateurs.
Des blagues et des gestes tendancieux
Un témoin, qui a requis l’anonymat comme l’ensemble des personnes interrogées pour l’enquête, assure que Jarry « est très tactile » avec les jeunes comédiens et « touche beaucoup les abdos ou les épaules pour voir s’ils sont musclés ». Selon une technicienne présente sur le tournage de Maison de retraite, « Tout tourne autour du cul, il fait des vannes tendancieuses en permanence, et ça finit par être dégradant, voire humiliant pour les gens ».
Plusieurs témoins rapportent également des propos qualifiés de racistes, citant par exemple le surnom « Kirikou » donné à un jeune comédien noir ou des blagues du type « Il faut vite tourner, sinon on te verra plus. »
Contacté par Mediapart, Jarry n’a pas répondu aux questions des journalistes mais a adressé ce message : « J’espère vous avoir un jour dans ma salle pour comprendre ma quête de rassembler les gens quels que soient leur sexe, religion, couleur de peau ! Le vivre-ensemble qui donne un sens à la vie. Prenez sincèrement soin de vous. »
L’enquête du média d’investigation ne fait état d’aucune plainte à l’encontre de l’humoriste.
