Insolite : Régime de Carême à la Bière
Pour illustrer une facette étonnante du thème «Insolite», cette section explore le fameux régime de Carême à la bière et la manière dont certains ont tenté de transformer une pratique religieuse en une solution alimentaire. Le terme «Régime de Carême à la Bière» évoque à la fois une astuce spirituelle et une expérience nutritionnelle singulière.

Au XVIIe siècle, des moines récemment venus d’Italie s’installèrent au monastère de Neudeck ob der Au, en Bavière. Face à la règle du Carême — interdiction de consommer des aliments solides — ils mirent au point une bière particulièrement riche et nourrissante, proche par sa densité d’un pain liquide. Cette boisson, suffisamment calorique et riche en glucides, leur permit d’observer techniquement le jeûne sans rompre le vœu d’abstinence des aliments solides. De cette initiative naquit une version précoce de ce que l’on appelle aujourd’hui le doppelbock, et la tradition a donné naissance à une brasserie encore connue de nos jours.

Cette pratique historique peut sembler relever du mythe, mais des expériences contemporaines montrent qu’un jeûne uniquement à la bière a été tenté et parfois complété. Voici quelques éléments rapportés par des témoins modernes :
- En 2011, un auteur américain, avec l’aide d’une brasserie locale, a brassé un doppelbock copieux et n’a consommé que quatre bières par jour en semaine et cinq le week-end pendant toute la durée du Carême (46 jours).
- En 2014, un Canadien anglophone a raconté son expérience, évoquant une phase initiale de grande fatigue suivie d’un étonnant regain d’énergie. Il a même estimé avoir mieux performé lors d’activités sportives après la période d’adaptation.
Plusieurs observations reviennent chez ceux qui ont tenté l’expérience :
- Phase d’adaptation : une sensation de fatigue marquée les premières semaines.
- Potentiel apport calorique : une bière très maltée peut fournir suffisamment de glucides pour éviter une perte d’énergie immédiate.
- Risques et limites : malgré des témoignages positifs, le jeûne prolongé, même «à la bière», comporte des risques pour la santé et n’est pas recommandé sans supervision médicale.
Avant d’envisager toute forme de jeûne prolongé, il est essentiel de consulter un professionnel de santé. Les enjeux varient selon l’état général, les antécédents médicaux et l’intensité d’activité physique — autant de paramètres à prendre en compte pour qui s’intéresse au phénomène surprenant du «Régime de Carême à la Bière».
