Les Peurs Insolites Qui Tourmentaient Hans Christian Andersen

par Olivier
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Les Peurs Insolites Qui Tourmentaient Hans Christian Andersen

Les Peurs Insolites Qui Hantaient Hans Christian Andersen

Les histoires de Hans Christian Andersen, célèbre écrivain pour enfants au milieu du XIXe siècle, ont traversé les siècles. Des contes tels que « La Petite Sirène », « La Reine des Neiges » et « Le Vilain Petit Canard » ont insufflé la culture populaire occidentale au point d’être considérés parmi les contes de fées classiques. Andersen cherchait à créer des œuvres intemporelles, comme en témoigne l’intitulé de l’une de ses collections, « Nouveaux Contes de Fées ».
De nombreux récits de l’auteur danois ont été adaptés pour les publics modernes, comme « La Petite Sirène », qui a inspiré deux films à succès produits par Disney. Cependant, ces adaptations édulcorent souvent les aspects sombres et violents des originaux pour ne pas effrayer les jeunes spectateurs. Les œuvres d’Andersen ne sont pas sombres pour le simple plaisir de l’obscurité, mais elles sont saluées pour leur complexité et leur imagination.

Sa vie d’écrivain a été couronnée de succès, mais les recherches de ses biographes révèlent une facette moins connue de l’auteur : ses nombreuses peurs qui l’ont tourmenté tout au long de sa vie.

Un Hypocondriaque Chronique

La richesse de l’imagination est un atout considérable pour un créateur de contes de fées. Cependant, chez Hans Christian Andersen, cette inventivité débordante semblait également se refléter dans sa perception de sa santé. Plusieurs biographes ayant examiné ses journaux intimes et lettres l’ont décrit comme un hypocondriaque, convaincu d’être continuellement malade ou qu’une petite blessure pourrait lui être fatale.

Dans son ouvrage « Hans Christian Andersen: The Story of His Life and Work », Elias Bredsdorf rapporte qu’une entrée dans le journal de l’écrivain relate un incident où il s’est éraflé le pied avec une petite écharde. « Peut-être que ma mort viendra à cause d’une cause si minime ; cela doit arriver bientôt », rumina Andersen. Cette entrée n’est qu’un exemple parmi d’autres démontrant que l’auteur redoutait une dégradation soudaine de son état de santé.

Ses amis attribuaient souvent ces peurs à sa nature « sensible ». Après s’être senti étourdi un jour, il a émis l’hypothèse qu’il pouvait s’agir de tuberculose spinale. De plus, après être tombé de son lit et s’être blessé au genou, il a affirmé à ses amis qu’il redoutait de développer une hydrarthrose, une forme d’arthrite.

Un Auteur Phobique de Contes de Fées

Les peurs d’Hans Christian Andersen ne se limitaient pas aux maladies potentielles. Ce compositeur de contes de fées a traversé sa vie avec une multitude de phobies, certaines le poussant à adopter des comportements bizarres et excentriques.

D’après la biographe Jackie Wullschläger dans « Hans Christian Andersen: The Life of a Storyteller », Andersen souffrait notamment de taphephobie, la peur d’être enterré vivant. Par mesure de précaution, il dormait souvent avec une note près de lui, assurant à quiconque entrerait dans sa chambre qu’il n’était pas mort.

De même, Andersen redoutait les incendies au point de voyager avec une corde pour pouvoir s’échapper par la fenêtre en cas de feu. Il avait également une phobie des chiens toute sa vie, une peur qui a trouvé écho dans plusieurs de ses œuvres. L’auteur était également paranoïaque à l’idée d’être empoisonné et paniquait si son repas avait un goût inhabituel.

Il refusait de manger du porc de peur de contracter la trichinose, une maladie causée par des parasites présents dans les cochons. Bien que le taux d’infection était beaucoup plus élevé à l’époque d’Andersen que maintenant, sa crainte pouvait sembler justifiée.

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