Une transaction hors ligne qui tourne mal
Depuis la démocratisation du bitcoin, les arnaques se sont multipliées, souvent en ligne et visant des investisseurs débutants pressés de réaliser des gains. Le 18 octobre, à Montpellier, un homme non résident en France qui souhaitait vendre ses cryptomonnaies a néanmoins été victime d’une escroquerie bien réelle : il a reçu une valise remplie de faux billets et s’est fait dérober l’équivalent de 70 000 euros en bitcoins.
Le rendez‑vous avait lieu dans un hôtel de la ville. Le vendeur, un travailleur frontalier, proposait ses bitcoins pour la somme de 70 000 euros, via une transaction hors ligne et discrète — sans passer par une plateforme, apparemment pour éviter frais et déclarations. Cette discrétion a également privé la transaction des garanties et contrôles habituels.
Un tas de faux billets de banque
Les acheteurs ont sorti des liasses de billets d’une mallette et les ont empilées de façon à ce que le vendeur se fasse rapidement une idée que la somme était bien présente. Les billets paraissaient impeccablement propres, peut‑être trop propres. Le vendeur ne s’est méfié de rien et a procédé au transfert de ses bitcoins : l’affaire semblait conclue.
Lorsque l’adrénaline de la transaction est retombée, il a rouvert la valise pour mieux contempler son gain — et s’en est aperçu : les billets étaient des contrefaçons, du papier sans valeur. La reproduction était de mauvaise qualité, un défaut qui n’avait pas été décelé durant l’échange.
Une enquête pour escroquerie à Montpellier (escroquerie Montpellier) et usage de fausse monnaie a été ouverte. Il est toutefois peu probable que le vendeur retrouve son argent : la transaction était réalisée en dehors des cadres légaux. En France, au‑delà de 1 500 euros, un document doit être produit pour détailler tout paiement, avec l’identité des parties, la date, le lieu de la transaction, le prix, la nature du bien et le mode de paiement.