Après plus de trois ans de détention en Iran, la mise en liberté de Cécile Kohler et de son compagnon Jacques Paris a suscité mardi soir une vive émotion et un grand soulagement en France. Les deux ressortissants, emprisonnés à Téhéran depuis 2022, ont quitté la prison d’Evin et se trouvent désormais à l’ambassade de France, première étape avant leur rapatriement.
À Berrwiller, en Alsace, les parents de Cécile Kohler ont exprimé leur joie. « Pour l’instant, la seule chose qu’on sait, c’est qu’ils sont sortis de la prison », ont déclaré Pascal et Mireille Kohler. « Pour nous, c’est un immense soulagement. On sait qu’ils ne sont plus soumis à ce traitement inhumain et qu’ils sont déjà dans un petit bout de France ». Des habitants ont manifesté leur soulagement en klaxonnant devant leur domicile.
Salve d’applaudissements à l’Assemblée nationale
À Paris, l’annonce du président de la République a été saluée par une salve d’applaudissements à l’Assemblée nationale : les députés se sont levés pour souligner la fin du calvaire des deux Français. Le chef de l’État a évoqué sur X « une première étape » vers leur retour et a remercié les diplomates pour leur mobilisation.
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a rappelé que les portraits de Cécile Kohler et Jacques Paris avaient été affichés sur le fronton du Palais Bourbon, geste symbolique de la mobilisation constante de la représentation nationale. Dans l’opposition, la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a parlé d’« une immense délivrance pour l’ensemble du peuple français » et a remercié « l’ensemble des services de l’État » pour leur action.
Soulagement de tous les bords politiques
Le soulagement a traversé l’échiquier politique. À gauche, Manuel Bompard (LFI) a rendu hommage à « toutes celles et ceux qui se sont mobilisés sans relâche pour leur libération ». Olivier Faure (PS) a souligné qu’« il n’est pas de grand pays qui abandonne ses concitoyens à l’arbitraire », adressant ses pensées aux familles et aux proches. Marine Tondelier, cheffe des Écologistes, a évoqué un « sentiment de soulagement indescriptible » et ajouté : « On n’a rien lâché, et ça a payé. »
Cette mise en liberté met fin à une détention qualifiée d’« inhumaine » par leurs proches et constitue une victoire diplomatique pour la France, qui n’a cessé de réclamer leur libération. Les deux ex-prisonniers doivent désormais être rapatriés, sous le regard attentif d’un pays uni dans le soulagement.