Azerbaïdjan: Benalla mêlé à une affaire de pot-de-vin et yacht

par Olivier
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Azerbaïdjan: Benalla mêlé à une affaire de pot-de-vin et yacht

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Qui voilà ? Alexandre Benalla était cité dans une affaire de corruption en Azerbaïdjan. Un tribunal a condamné ce jeudi Anass Derraz, directeur pour le Moyen‑Orient de l’industriel français de l’eau Saur, à douze ans de prison pour avoir accepté un pot‑de‑vin d’un oligarque russe. Selon le parquet, une partie de l’argent serait arrivée sur un compte bancaire détenu par Alexandre Benalla, ex‑chargé de mission à l’Élysée pour la sécurité et ancien proche d’Emmanuel Macron.

L’homme d’affaires français a, selon l’acte d’accusation, accepté en 2018 des fonds du milliardaire russe d’origine azerbaïdjanaise Farkhad Akhmedov en échange d’une aide destinée à lever l’immobilisation d’un yacht. D’après l’acte d’accusation, Anass Derraz et Alexandre Benalla auraient promis ce service alors que le bateau était placé sous séquestre aux Émirats arabes unis dans le cadre d’une procédure de divorce. Ils auraient également proposé de le protéger contre les sanctions visant des intérêts russes.

Le dossier Alexandre Benalla corruption Azerbaïdjan soulève la question des circuits financiers internationaux et de l’implication de personnalités publiques dans des montages juridiques visant à contourner des mesures de saisie ou de sanction.

Un verdict sous tensions franco‑azerbaïdjanaises

L’Union européenne et la Grande‑Bretagne avaient placé Farkhad Akhmedov sous sanctions après l’invasion russe de l’Ukraine en 2022. Son nom a ensuite été retiré de certaines listes. Le nom d’Alexandre Benalla reste, lui, associé à l’une des affaires les plus embarrassantes du premier quinquennat d’Emmanuel Macron : il avait été filmé lors d’une manifestation à Paris en 2018, coiffé d’un casque des forces de l’ordre et impliqué dans des violences contre deux personnes. Il a depuis été poursuivi par la justice française dans plusieurs autres dossiers.

Ce verdict intervient alors que les relations entre Bakou et Paris sont tendues, en raison notamment du soutien de la France à l’Arménie, rivale historique de l’Azerbaïdjan. Paris accuse, de son côté, Bakou d’avoir attisé les tensions dans certains territoires français d’outre‑mer. Plusieurs ressortissants français ont été confrontés à la justice azerbaïdjanaise ces dernières années.

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