Rock Stars NFL: échecs embarrassants au Super Bowl

par Zoé
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Rock Stars NFL: échecs embarrassants au Super Bowl
États-Unis

Divertissement — Quand les prestations musicales du Super Bowl dérapent

Adam Levine performing at 2019 Super Bowl

Les prestations lors des matchs NFL, et en particulier les shows de la mi-temps du Super Bowl, ressemblent souvent à des catastrophes en attente. Pour chaque moment mémorable — Prince chantant « Purple Rain » sous la pluie en 2007 ou U2 rendant un hommage sincère aux victimes du 11 septembre en 2002 — il y a des ratés notoires comme Elvis Presto, l’imitateur d’Elvis au Super Bowl de 1989, ou l’incident infâme de 2004 impliquant Justin Timberlake et Janet Jackson.

Parfois, la faute revient aux organisateurs ; d’autres fois, c’est le chant médiocre ou une mise en scène prétentieuse qui gâche tout. Et parfois encore, même les plus grandes figures du rock ne sont pas à l’abri d’une performance maladroite ou déconcertante.

Il convient de limiter la discussion aux grands rendez-vous, surtout au Super Bowl : Paul McCartney ne viendra pas interpréter « Here Today » — ou « Hey Jude » — lors d’un simple match de saison régulière. De la même manière, on se concentre sur les shows de la mi-temps plutôt que sur des prestations isolées.

On peut toutefois évoquer d’autres moments liés à la NFL, comme un chanteur de country qui interprète l’hymne national — Chris Stapleton en 2023, par exemple, a livré une prestation remarquable, mais il ne s’apparente pas au showman rock flamboyant type Mick Jagger.

La qualité des prestations varie énormément : certaines apparitions rock semblent curieusement assorties ou simplement tièdes, sans être catastrophiques. D’autres fois, les numéros sont profondément embarrassants ou incompréhensibles, et la responsabilité n’incombe pas toujours à l’artiste en tête d’affiche.

  • Moments réussis : Prince (2007), U2 (2002).
  • Ratés notoires : Elvis Presto (1989), l’incident de 2004 avec Justin Timberlake et Janet Jackson.
  • Associations surprenantes : Shania Twain ouvrant pour Sting, puis Gwen Stefani chantant « Message in a Bottle » lors du Super Bowl 2003.
  • Exemples récents et controversés : de Steven Tyler à Adam Levine, de Slash à Flea — autant de prestations qui ont divisé ou déconcerté le public.

En gardant à l’esprit ces contrastes, on saisit mieux pourquoi l’expression « Super Bowl rock stars » évoque autant la fascination que le risque : spectacle grandiose, mais terrain propice aux faux pas.

Phil Collins au Super Bowl 2000

Au tournant du nouveau millénaire, le Super Bowl du 30 janvier 2000 — remporté par les Rams 23 à 16 contre les Titans — offrait un spectacle de mi-temps qui frappa par son étrangeté. Dans ce contexte, la présence de Phil Collins surprenait autant qu’elle intrigait, d’autant que l’événement avait l’ambition d’aligner plusieurs noms populaires pour maximiser l’impact médiatique. Pour les amateurs de Super Bowl rock stars, cette performance demeure un exemple frappant de décalage entre l’artiste et la mise en scène.

Collins était venu porter le succès de la bande originale de Tarzan (1999) et de son titre emblématique « You’ll Be In My Heart », récompensé par un Grammy, un Golden Globe et un Oscar. Pourtant, malgré sa réputation de compositeur et d’interprète, il ne parvint pas à s’imposer au sein d’un spectacle confus et surchargé.

  • Danseurs masqués évoquant des arlequins de glace;
  • une mise en scène mêlant éléments rituels et flammes spectaculaires;
  • figurants au look extrême rappelant des groupes metal contemporains;
  • squelettes animés et motifs tribaux, sur une bande-son parfois douteuse;
  • et des accusations de playback touchant plusieurs artistes présents.

Vestimentairement, Collins se distinguait à peine — chapeau beatnik et pantalon cargo — et paraissait presque noyé dans un kaléidoscope visuel qui privilégiait l’effet sur la cohérence musicale. La combinaison d’éléments kitsch, d’invités divers et d’un parti pris visuel outrancier transforma la mi-temps en un numéro maladroit, malgré la qualité intrinsèque de certains interprètes.

En somme, cet épisode illustre comment, même pour des artistes confirmés, la scène monumentale du Super Bowl peut rapidement devenir un terrain glissant où l’image prévaut parfois sur la musique — un rappel utile pour quiconque s’intéresse aux Super Bowl rock stars.

Aerosmith au Super Bowl 2001

Après l’étrange spectacle de la mi-temps de 2000, la prestation de 2001 ressemblait à un festival karaoké de milieu de gamme, ponctué d’un sketch enregistré avec un jeune Ben Stiller, encore avant Zoolander. NSYNC a déboulé sur scène et a chanté live tout en dansant — chapeau pour leur énergie. Puis Joe Perry et Steven Tyler d’Aerosmith sont apparus discrètement : l’un grattait sa guitare, l’autre mâchouillait le micro, au grand désarroi des téléspectateurs.

Aerosmith venait alors d’un retour en lumière : la bande‑originale du film Armageddon (1998) avait propulsé le groupe auprès d’une nouvelle génération grâce au tube « I Don’t Want to Miss a Thing », devenu l’exemple parfait de la chanson surexposée. Au Super Bowl 2001, Tyler et ses acolytes interprètent le premier couplet et le refrain, avant que le spectacle ne bifurque vers d’autres numéros.

La conclusion bascule ensuite dans une frénésie d’auto‑mise en scène et de danses décousues. Britney Spears et NSYNC rejoignent Nelly, Mary J. Blige et Steven Tyler pour une version effrénée de « Walk This Way », ponctuée d’un moment un peu trop insistant entre Tyler et Blige. Le tout donne l’impression d’un collage de souvenirs pop éphémères, sans fil conducteur.

  • Sketch comique préenregistré avec Ben Stiller
  • NSYNC chantant en live et en mouvement
  • Aerosmith interprétant « I Don’t Want to Miss a Thing »
  • Final chaotique réunissant stars pop et rock

Au final, cette séquence reste un exemple marquant des Super Bowl rock stars : spectaculaire sur le papier, mais souvent maladroite à l’écran. Comme le laissait entendre NSYNC dans « Bye Bye Bye » : « I just want to tell you I had enough » — une façon de dire que la mise en scène avait atteint sa limite.

Slash au Super Bowl 2011

Pour poursuivre la série d’anecdotes sur les Super Bowl rock stars, ce moment reste l’un des plus cringes et mémorables. Imaginez un guitariste légendaire comme Slash placé sur scène au milieu d’une performance qui frôle le grotesque — c’est précisément ce qui s’est produit en 2011.

Sur scène, les Black Eyed Peas, vêtus d’accoutrements futuristes, tentaient de reprendre « Sweet Child O’ Mine ». Le résultat était maladroit : Fergie peinait à tenir la ligne vocale tandis qu’un chœur visiblement surexcité dansait et tapait des mains autour d’elle. Face à cette mise en scène, le public ressentit rapidement ce que les Allemands appellent « Fremdschämen » — la honte à cause de la honte d’un autre.

Quelques constats rapides :

  • Slash, coiffé de son chapeau haut-de-forme, a fait ce qu’il savait faire : il a enchaîné le riff, fidèle aux huit notes du morceau de 1987, et est resté concentré.
  • Fergie, quant à elle, a livré une interprétation approximative des parties d’Axl Rose, parfois étouffée et incongrue par rapport à l’original.
  • La mise en scène — danseurs en blanc, foule chorégraphiée et une ambiance de « culte » amplifiée artificiellement — a renforcé le sentiment d’embarras collectif.

Ce passage illustre bien pourquoi les apparitions de rock stars au Super Bowl peuvent devenir virales pour de mauvaises raisons : talent individuel, mise en scène confuse et tentatives de modernisation peu convaincantes finissent parfois par créer des moments gênants plutôt que mémorables.

À noter, la même soirée a été marquée par l’interprétation contestée de l’hymne national par Christina Aguilera — des ornements vocaux jugés superflus, une tessiture décrite comme proche de celle de Kermit la grenouille et la fameuse ligne mal articulée, « What so proudly we watched at the twilight’s last gleaming ». Aguilera n’est pas une chanteuse rock, mais sa prestation mérite néanmoins une mention dans ce florilège de ratés de Super Bowl rock stars.

Red Hot Chili Peppers au Super Bowl 2014

Dans la lignée des Super Bowl rock stars, la prestation des Red Hot Chili Peppers en 2014 illustre parfaitement les écueils qui rendent parfois ces shows gênants. La séquence débute avec Bruno Mars frappant la batterie avec une intensité très théâtrale, servant d’introduction prolongée à son titre de 2012, « Locked Out of Heaven ».

Ce passage se poursuit par un medley au style Motown, ponctué d’un segment en veste dorée, qui bascule brusquement sur le célèbre « Give it away » des Chili Peppers. Ce clin d’œil reste énigmatique jusqu’à l’arrivée du groupe sur scène, venue rappeler à l’audience leur présence.

Une fois réunis, plusieurs problèmes récurrents de ces collaborations deviennent évidents : l’association d’un groupe de rock vétéran à une star pop moderne, la recherche d’un effet de mode musical, et une mise en scène qui frôle parfois la caricature. La présence de deux musiciens en grande partie torse nu (Flea et Anthony Kiedis) accentue le spectacle plus qu’elle n’apporte de substance.

  • L’intro soignée mais décousue de Bruno Mars servant de transition vers le groupe.
  • Un medley motown transformé en rappel du répertoire des Chili Peppers.
  • Des excès scéniques : un guitariste qui se démène au point de susciter l’inquiétude, au détriment de la cohérence musicale.
  • La révélation que les instruments étaient préenregistrés, alors que Kiedis chantait en direct.

Quand les solos arrivent, la scène bascule vers une absurdité palpable : gestuelle extrême, comportement acrobatique du guitariste et impression générale d’un concert plus travaillé pour l’image que pour l’authenticité. Cet épisode reste un exemple parlant des limites et des paradoxes des Super Bowl rock stars.

La suite de l’article poursuit l’examen d’autres performances marquantes — et parfois embarrassantes — qui ont jalonné l’histoire des spectacles de mi-temps.

Adam Levine au Super Bowl 2019

Pour clore cette série d’« échecs » parmi les Super Bowl rock stars, impossible d’ignorer la prestation unanimement critiquée d’Adam Levine lors du show de mi-temps 2019. Beaucoup ont jugé le numéro comme l’archétype de l’autocentrage scénique : gestuelle démonstrative, poses pour la caméra et un sens du spectacle très discutable — et non, on ne parle pas ici de Flea ou d’Anthony Kiedis.

La performance souffrait moins de la setlist elle‑même que d’un ensemble de tics et d’effets de scène qui ont détourné l’attention de la musique. Travis Scott et Big Boi, invités pour apporter du contraste, ont paru mal assortis avec Maroon 5, et certains passages vocaux ont été jugés peu convaincants.

  • Levine, guitare en bandoulière, enchaînait des petites phrases pentatoniques sans relief, le visage crispé — plus théâtral qu’émouvant.
  • Des gestes clairement dirigés vers la caméra : regard appuyé, sourcils froncés et une mimique de cœur brisé qui sentait la mise en scène.
  • Une démarche lente et sûre d’elle à travers une foule en délire, donnant l’impression d’une mise en scène axée sur l’ego plutôt que sur l’énergie collective.
  • Enfin, la fameuse séquence de l’ondulation des hanches suivie du retrait du débardeur, moment qui a achevé d’attirer les critiques, surtout en entonnant le passage de « Moves like Jagger » — « You say I’m a kid / My ego is big / I don’t give a shhhhh ».

La presse culturelle n’a pas ménagé le show : le New York Times titrait que Maroon 5 avait « à peine laissé une trace » lors du spectacle de mi‑temps, tandis que The Independent expliquait pourquoi certains considèrent cette prestation comme l’une des pires de l’histoire du Super Bowl. Pour approfondir ces analyses, voir les articles originaux du New York Times et de The Independent.

Transition : cet épisode illustre comment, parmi les Super Bowl rock stars, la mise en scène et l’image peuvent parfois l’emporter sur la qualité musicale, laissant un souvenir plus embarrassant que mémorable.

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