Divertissement
Sur le plan du divertissement, Captain Planet s’est imposé comme une curiosité culturelle des années 90, mêlant message environnemental et esthétique colorée destinée aux jeunes téléspectateurs. 
Lancée le 15 septembre 1990, la série Captain Planet and the Planeteers reposait sur une combinaison d’éléments élémentaires — Feu, Vent, Eau, Terre et Cœur — et sur une ambition pédagogique : encourager les enfants à agir pour la planète. Diffusée en deux formats successifs sur six ans et 113 épisodes au total, elle a marqué une génération par son ton optimiste et son esthétique pop.
Parmi les forces de la série figuraient :
- Un message écologique explicite mais adapté au jeune public.
- Une iconographie mémorable (le héros bleu coiffé d’une crinière végétale) et des personnages multiculturels.
- Une stratégie de production cherchant la crédibilité, tant dans le casting que dans les choix éthiques autour des produits dérivés.
L’idée de Captain Planet remonte aux années 1980, lorsque le magnat des médias Ted Turner, réagissant au rapport Global 2000 sur les risques environnementaux, demanda à la scénariste Barbara Pyle de concevoir une série. Plutôt que d’imposer un héros tout-puissant, Pyle a imaginé un protagoniste dépendant de la coopération d’un groupe multiculturel — une métaphore télévisuelle proche d’une « ONU » en version dessin animé.
La série se distinguait aussi par des décisions avant-gardistes en matière d’éthique commerciale : les jouets sous licence étaient annoncés comme fabriqués à partir de plastique et de papier recyclés, et l’usage de l’image des personnages sur des plastiques à usage unique était proscrit.
Côté voix, Captain Planet a attiré des noms prestigieux. Whoopi Goldberg prêtait sa voix à Gaia, tandis que de nombreuses célébrités ont interprété des antagonistes et des rôles invités, contribuant à la visibilité du projet.
Parmi les intervenants célèbres figurent :
- Whoopi Goldberg (Gaia)
- Tom Cruise (premièrement choisi pour la voix du Captain, réenregistrée ensuite)
- Ed Asner, Jeff Goldblum, Meg Ryan, Martin Sheen, James Coburn, Sting
La série a été remaniée en 1993 sous le titre The New Adventures of Captain Planet and the Planeteers ; plusieurs voix originales ont été remplacées par des comédiens spécialisés en doublage, comme Frank Welker et Maurice LaMarche. Lors de sa dernière saison en 1996, la série a même intégré un générique rap interprété par Fred Schneider des B-52s, signe d’une volonté de rester ancrée dans la pop culture de l’époque.
Depuis, plusieurs tentatives ont visé à ramener Captain Planet au goût du jour. Des projets de film ont vu le jour, notamment avec l’implication ponctuelle de sociétés de production à Hollywood en 2016, et des parodies ou pastiches ont parfois rappelé la vigueur — ou l’étrangeté — du concept aux nouvelles générations.
Malgré l’absence d’une grande relance cinématographique jusqu’à présent, l’héritage s’inscrit aussi hors-antenne : depuis 1991, la Captain Planet Foundation finance et soutient des initiatives éducatives et des projets portés par des jeunes pour l’environnement (captainplanetfoundation.org).
Dans le registre du divertissement engagé, Captain Planet demeure un exemple frappant d’un programme qui a cherché à allier spectacle, casting attractif et message civique — un cocktail qui continue d’intéresser les amateurs d’histoire culturelle, de science et d’écologie.
