Divertissement

Poursuivant notre exploration des grandes sagas du cinéma, l’histoire de Rocky Balboa mêle réalité pugilistique et invention scénaristique. Le personnage a pris forme en 1975, inspiré par le boxeur au menton d’acier Chuck Wepner, qui affronta Muhammad Ali et tint beaucoup plus longtemps que prévu.
Le contexte historique est évocateur : un an plus tôt, Ali avait triomphé lors du fameux « Rumble in the Jungle » contre George Foreman, tandis que Wepner, présenté comme un outsider, alla jusqu’au 15e round lors de son affrontement contre Ali. De cette histoire de ténacité est né le scénario de Rocky, qui remporta l’Oscar du meilleur film en 1976.
La franchise Rocky est devenue un phénomène culturel et commercial, cumulant plus d’1,5 milliard de dollars au box-office mondial. Mais derrière ce succès public se cachent des controverses et des négociations financières moins connues.

Sylvester Stallone, créateur et interprète de Rocky, a longtemps évoqué ses regrets concernant la propriété du personnage. Il a notamment déclaré ne détenir aucune part de la propriété intellectuelle, affirmant que chaque mot du film était de sa responsabilité mais sans en posséder les droits.
Malgré cette absence d’ownership, Stallone n’est pas resté sans revenus. Les chiffres rapportés au fil des années montrent une évolution notable de ses gains :
- Premier film : Stallone a affirmé avoir touché 2,5 millions de dollars (ce montant a été contesté par le producteur).
- Troisième film : cachet déclaré de 120 000 dollars, sans compter les revenus en pourcentage sur les recettes ultérieures.
- Creed (septième film) : sources anonymes indiquent un cachet d’environ 10 millions de dollars.
- Creed II : rémunération évoquée « dans la mi-dizaine de millions » selon des sources proches des négociations.
Ces éléments soulignent la complexité des accords hollywoodiens : un acteur peut gagner des sommes considérables sans pour autant détenir les droits d’une franchise. Stallone lui-même a résumé cette ambivalence en observant que l’industrie du cinéma peut parfois agir comme un coup de poing financier, ouvertement et sans détour.
