5 chansons rock de 1970 qui sonnent encore plus cool aujourd’hui

par Olivier
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5 chansons rock de 1970 qui sonnent encore plus cool aujourd'hui
Royaume-Uni, États-Unis

L’année 1970 a marqué un tournant dans l’histoire du rock. C’est l’année où Jimi Hendrix et Janis Joplin sont morts tragiquement liés à des problèmes de consommation, où les Beatles se sont séparés tout en publiant leur dernier album studio, Let It Be, et où le heavy metal a vu le jour avec le premier album éponyme de Black Sabbath suivi de Paranoid. D’autres moments marquants incluent la sortie du premier disque du groupe féminin pionnier Fanny, le succès de Sly and the Family Stone sur leur compilation Greatest Hits et l’évolution sonore de Santana sur Abraxas. Ces chansons rock 1970 étaient déjà majeures à leur sortie ; nombre d’entre elles sonnent aujourd’hui aussi — voire encore plus — cool qu’il y a plus de cinquante ans.

Deux personnes feuilletant des disques

Let It Be des Beatles offre un message d’espoir

Au moment de la sortie de Let It Be en mai 1970, les Beatles s’étaient déjà séparés pour diverses raisons : la mort inattendue de leur manager Brian Epstein, des problèmes financiers et des conflits internes. John Lennon, Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr étaient en froid, mais l’album contenait malgré tout plusieurs classiques, dont le morceau-titre émouvant de McCartney, qui apporte un message d’espoir dans une période troublée, tant sur le plan personnel que collectif.

L’origine de la chanson remonte à un rêve dans lequel la mère de McCartney, Mary, décédée alors qu’il avait 14 ans, lui rend visite et le réconforte par les mots « it’ll be all right ». Cette ballade simple, centrée sur McCartney au piano et au chant, est devenue un numéro un en 1970. Écoutée aujourd’hui, elle diffuse toujours une sensation de paix, quel que soit le tumulte que traverse l’auditeur.

Black Sabbath inaugure le heavy metal avec Paranoid

Black Sabbath a connu une année déterminante en 1970. Le groupe de Birmingham, composé du chanteur Ozzy Osbourne, du guitariste Tony Iommi, du bassiste Terence « Geezer » Butler et du batteur Bill Ward, a sorti deux albums : leur premier album éponyme puis Paranoid. Ce dernier a engendré des classiques tels qu’Iron Man, War Pigs et la chanson-titre Paranoid. L’album et le morceau ont tracé la voie du metal pour les décennies suivantes et restent aussi pertinents aujourd’hui qu’à leur sortie, il y a 55 ans.

Le titre, qui a grimpé dans les charts en 1970, repose sur une ligne de basse saccadée, une guitare entraînante et la voix plaintive d’Osbourne. Au-delà de son puissant impact musical, les paroles évoquant une crise de santé mentale conservent une résonance accrue à une époque où ce sujet est devenu omniprésent. Avec la mort d’Osbourne en juillet 2025, il vaut la peine de réécouter ce morceau qui a contribué à le propulser au rang de star — et, si vous le pouvez, d’écouter l’album dans son intégralité.

Seven Roads de Fanny casse les codes

Fanny fut le premier groupe de rock entièrement féminin à sortir un album sur un grand label. Après une période d’oubli, le groupe commence enfin à recevoir la reconnaissance qu’il mérite : un documentaire, une réunion et diverses distinctions ont mis en lumière leur contribution. David Bowie les qualifiait de « one of the finest f—ing rock bands of their time » (Rolling Stone).

En 1970, le groupe, mené par les sœurs philippino-américaines Jean (basse) et June Millington (guitare), avec Nickey Barclay aux claviers et Alice de Buhr à la batterie, sort son premier album. Les quatre musiciennes chantent et leur son mêle riffs de guitare lourds et claviers tourbillonnants. Seven Roads, issu d’un jam, clôt l’album et se distingue par un solo de guitare sauvage et bluesy qui a cimenté leur réputation de véritables rockeurs. « Nous voulions que la chanson nous représente et montre que nous savions taper dans le rock », se souvenait Jean Millington dans le podcast Get Behind Fanny.

Sly and the Family Stone prônent la coexistence

Sly and the Family Stone formaient un groupe intégré, révolutionnaire, originaire de San Francisco, mêlant rock psychédélique, jazz, funk et pop pour créer une musique inoubliable. Leur influence a touché autant Miles Davis que les Red Hot Chili Peppers. Sly Stone, leader, chanteur et auteur principal, est décédé en juin 2025 ; si vous ne connaissez pas encore le groupe, c’est une excellente porte d’entrée.

Merci (Thank You (Falettinme Be Mice Elf Agin)) est un bon point de départ. Présent sur la compilation Greatest Hits de 1970 (bien que sorti comme single fin 1969), le titre a atteint la première place des charts pop et R&B. Il combine cuivres incisifs et chœurs des autres membres — Rose Stone, Freddie Stone, Cynthia Robinson, Jerry Martini, Greg Errico et Larry Graham — et a popularisé la technique révolutionnaire de slapping et popping de Graham à la basse, largement imitée par la suite. Les paroles évoquent les difficultés de Sly face à la célébrité et un remerciement envers ceux qui le laissent être lui-même : « We exist to coexist ». Un message nécessaire dans un monde divisé.

Pour approfondir, Sly a raconté ses expériences dans une autobiographie du même titre : Thank You.

Black Magic Woman de Santana, une interprétation devenue définitive

Le deuxième album de Santana, Abraxas (1970), a transformé le son brut du groupe en une fusion magistrale de rock latin, funk, jazz et blues. Après leur passage remarqué à Woodstock l’année précédente, Carlos Santana (guitare), Gregg Rolie (chant et claviers), David Brown (basse) et les percussionnistes Michael Carabello, José « Chepito » Areas et Michael Shrieve ont livré un album cohérent qui a atteint les sommets des charts grâce à la reprise de Black Magic Woman.

Écrite à l’origine par Peter Green (membre fondateur de Fleetwood Mac) à propos d’une ex-compagne, la version de Santana ajoute un battement latin soutenu, les claviers de Rolie s’entrelacent aux arpèges sophistiqués de Santana, et la chanson s’enchaîne ensuite sur Gypsy Queen, composée par le guitariste rom Gábor Szabó. En entendant la version de Green, Santana a pensé la personnaliser en y ajoutant d’autres éléments : « C’est un peu comme un chef : ajouter un peu d’origan, jalapeños, ail et oignons », expliquait Santana (Rolling Stone). Leur interprétation de Black Magic Woman est devenue un immense succès et reste, aujourd’hui encore, une version de référence.

Méthodologie

Personne formant un cœur avec les mains lors d'un concert

Pour composer cette sélection de chansons rock 1970 qui paraissent encore plus cool aujourd’hui, nous avons retenu des titres qui, en plus d’avoir été des succès à leur sortie, ont été reconnus pour leur caractère novateur et leur durabilité. Par exemple, Paranoid a contribué à définir le heavy metal ; Thank You a fusionné plusieurs genres et popularisé une technique de basse largement imitée ; Seven Roads a représenté une audace créative qui a été réévaluée des décennies plus tard. Les paroles et la musique de ces morceaux conservent une résonance pour l’auditeur contemporain, et chacun illustre une perspective sonore unique qui traverse le temps.

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