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À l’été 1975 sortait au cinéma Les Dents de la mer, thriller à requin qui a redéfini le genre et propulsé son jeune réalisateur Steven Spielberg au sommet de Hollywood. Cinquante ans plus tard, une exposition revient sur le film au musée des Oscars, à Los Angeles. « Chaque pièce raconte par mille détails comment ce film a été réalisé », s’est félicité Steven Spielberg devant la presse cette semaine, se souvenant des difficultés à le réaliser.
« Je me suis donné à fond »
« Je pensais que ma carrière était à deux doigts d’être foutue au milieu de la production du film, parce que tout le monde me disait : « Tu ne vas plus jamais être embauché, le film dépasse complètement le budget, il est complètement en retard, on ne peut pas te faire confiance », du coup, je me suis donné à fond », s’est souvenu le réalisateur, âgé de 27 ans à l’époque, 78 ans aujourd’hui.
Le film est en fait un immense succès au box-office et remporte trois Oscars. De quoi occuper, à partir de l’ouverture de l’exposition dimanche et jusqu’en juillet prochain, une vaste section du musée dédiée à ces prestigieuses récompenses.
Une maquette de huit mètres
On y retrouve « Bruce le requin », la maquette de huit mètres baptisée ainsi d’après l’avocat de Steven Spielberg, déjà présente au musée. Sont aussi exposées des notes de la production, des photographies, des costumes et autres objets issus du tournage des Dents de la mer pour un total de plus de 200 pièces qu’il a fallu retrouver entre collectionneurs et les archives personnelles de Steven Spielberg.
« C’est vraiment comme une chasse au trésor cinématographique », souligne Jenny He, le conservateur de l’exposition. Les équipes du musée ont cherché des pièces « qui racontent l’histoire des Dents de la mer d’une manière concrète et physique, pour les visiteurs », ajoute-t-il.
Spielberg impressionné
Les visiteurs pourront tenter de rejouer le fameux motif musical à deux notes qui a valu au compositeur John Williams un Oscar, ou toucher une maquette d’un requin.
Steven Spielberg s’est dit impressionné de retrouver des objets d’un tournage aussi ancien. « Lorsque nous avons filmé la scène d’ouverture avec Chrissie Watkins attaquée par le requin et que nous avions une bouée qui flottait, comment quelqu’un aurait-il pensé à récupérer cette bouée, à la ramener chez lui, à la conserver pendant cinquante ans, et ensuite à la donner » pour l’exposition, s’est exclamé le réalisateur de Jurassic Park, E.T. ou encore La liste de Schindler.
