Auditions American Idol ratées qui ont rendu des candidats célèbres

par Zoé
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Auditions American Idol ratées qui ont rendu des candidats célèbres
États-Unis

William Hung en pleine performance sur scène

Depuis 2002, « American Idol » s’est imposé comme un phénomène incontournable de la pop culture américaine. Ce télé-crochet, malgré ses imperfections et les controverses sur son authenticité, attire chaque année des milliers d’espoirs passionnés. Ces candidats rêvent de conquérir les foules avec leurs voix, mais parmi eux, nombreux sont ceux dont le talent vocal laisse à désirer, au point de surprendre voire de dérouter le public.

Les auditions ratées ont toujours fait partie intégrante du charme de l’émission, même si leur place a parfois diminué au fil des saisons. Si tous les prétendants aspirent à la célébrité, certains l’ont atteinte par des performances maladroites et mémorables : fausses notes, gestes maladroits, excentricités assumées ou un mélange de ces éléments. Ces candidats inattendus, s’avançant fièrement dans la salle d’audition, ont su captiver l’attention grâce à leur singularité, transformant un moment regrettable en véritable passage sous les projecteurs.

Keith Beukelaer

Lorsqu’il est arrivé sur la scène des auditions d’American Idol lors de la saison 2, Keith Beukelaer n’a laissé transparaître aucune indication de ce qui allait suivre. Ce jeune homme réservé et à la voix douce s’est présenté comme étant « très divertissant et unique », une affirmation qui sonnait assurément comme un défi. Après une courte série de questions posées par Simon Cowell et Randy Jackson (Paula Abdul était heureusement absente ce jour-là), Beukelaer s’est lancé dans une interprétation surprenante de « Like a Virgin » de Madonna : une voix juvénile, dépourvue de justesse, étrangement sensuelle, accompagnée de gestes de danse décousus qui rappellent les mouvements d’Elaine Benes dans la série « Seinfeld ».

Gardant son expression impassible, Simon Cowell lui a demandé de chanter une autre chanson. Beukelaer a alors interprété « I Wanna Dance With Somebody » de Whitney Houston de la même manière, avec les mêmes mouvements à la fois lascifs et saccadés. À la fin de cette performance pour le moins chaotique, Cowell l’a qualifié de « pire chanteur du monde », tandis que Randy Jackson a ajouté d’un ton sec : « Keith, c’était horrible, mec. » Dans une interview post-audition avec Ryan Seacrest, Beukelaer paraissait sincèrement perplexe quant à la raison de cet échec.

Incroyablement, dix ans plus tard, Keith Beukelaer est réapparu, de nouveau devant Simon Cowell, cette fois dans l’émission The X Factor. Il a choisi d’interpréter « Baby Got Back », un tube classique qui, on peut le supposer, n’a certainement pas reçu l’approbation de Sir Mix-A-Lot lui-même. Étonnamment, les juges l’ont passé à l’étape suivante à l’unanimité, bien que ce choix reste difficilement explicable. Malheureusement, il a été éliminé avant d’accéder au camp d’entraînement de l’émission.

Larry Platt : Quand une audition ratée devient un phénomène viral

Au cours des premières années d’« American Idol », les producteurs laissaient parfois des candidats auditionner, même s’ils ne respectaient pas toutes les règles, simplement pour le plaisir. C’est précisément le cas de Larry Platt, qui, à 62 ans, dépassait largement la limite d’âge fixée pour la saison 9.

Larry Platt est une figure intéressante, notamment dans le contexte historique. Contrairement à ce que beaucoup oublient, le Mouvement des droits civiques comprenait de nombreux héros méconnus qui œuvraient aux côtés des figures emblématiques. Platt avait lui-même acquis le surnom de « Général » en organisant marches et sit-in pendant cette période agitée.

Lors de son audition, il apporta une énergie singulière en interprétant sa composition originale, Pants On the Ground. Cette chanson, mi-rap mi-hurlée, dénonçait avec humour ceux qui adoptent le style de porter leur pantalon très bas.

Le dynamisme de Larry provoqua l’hilarité générale parmi les juges, à l’exception notable de Simon Cowell, qui ne laissa paraître qu’un léger sourire. Alors que les autres membres du jury reprenaient leur sérieux, Cowell déclara avec une pointe d’ironie : « J’ai un mauvais pressentiment, cette chanson va devenir un tube ». Randy Jackson, quant à lui, confessa qu’il allait immédiatement acheter plus de ceintures.

Malgré la joie ambiante, Simon Cowell informa Larry Platt qu’il ne pourrait pas continuer à cause de la limite d’âge. Ce dernier accepta la nouvelle avec bonne humeur et humour, partageant même un dernier moment complice avec le jury. Prédisant qu’on n’avait pas fini d’entendre parler de lui, Cowell ne s’était pas trompé.

En effet, Larry Platt fit une apparition surprise lors de la finale de la saison. Sa chanson fut enregistrée et commercialisée en format MP3, cumulant plus de 250 000 téléchargements, tandis que son audition a été vue plus de 10 millions de fois sur YouTube, devenant un véritable phénomène viral.

Renaldo Lapuz

Parmi les candidats dont l’âge a freiné la progression, Renaldo Lapuz s’est fait remarquer lors des auditions de la Saison 7 d’American Idol, à 44 ans. Vêtu d’un costume blanc, duveteux et aux allures flamboyantes, il a interprété une chanson originale intitulée « We’re Brothers Forever ». Les paroles, répétées sans relâche, transmettent un message simple et puissant : Lapuz se présente comme le frère et le meilleur ami de l’auditeur, pour toujours, jusqu’à la fin des temps.

Son énergie communicative a immédiatement conquis le jury : Paula Abdul s’est levée, Randy Jackson a bougé en rythme en posant son bras autour de lui, et même Ryan Seacrest est venu assister à ce spectacle hors du commun. Simon Cowell, en bon juge, a toutefois dû annoncer que Lapuz ne passerait pas les prochaines étapes, atténuant le refus par un compliment sincère : « Je t’aime bien en fait, mais ce sera non. » Toujours positif, Renaldo a répondu avec bienveillance : « Simon, tu es une grande personne… Même si beaucoup te lancent des paroles négatives, de nombreux admirateurs t’apprécient. »

Son histoire ne s’arrête pas là. Lapuz est revenu triomphalement lors de la finale de la saison, où il a chanté son tube accompagné de la fanfare de l’Université de Californie du Sud (USC) devant des milliers de spectateurs. En 2010, tout en travaillant chez Wal-Mart, il a autoproduit un album intitulé Christmas Chocolatee (oui, l’orthographe est exacte). Malgré son emploi de simple employé d’entretien, il confiait au Philippine Daily Inquirer qu’il était reconnu et apprécié par ses fans : « Ils me prennent dans leurs bras et prennent des photos avec moi. Ma photo est accrochée au mur du bureau du manager, comme si j’étais une personnalité VIP. »

Steven Thoen

Certains chanteurs et morceaux représentent un véritable défi pour les candidats d’American Idol, nécessitant soit une confiance extrême, soit une méconnaissance totale de ses propres limites. Freddie Mercury, le défunt et légendaire vocaliste du groupe Queen, en fait partie, tout comme le célèbre morceau « Bohemian Rhapsody ». Lorsque Steven Thoen s’est risqué à interpréter cette chanson lors des auditions de la saison 6, il est rapidement devenu évident qu’il penchait plutôt du côté de la confusion que de l’assurance.

Son falsetto hésitant et tendu fit éclater de rire les juges dès les premières notes. Une fois sa prestation terminée, Simon Cowell déclara qu’il s’agissait de l’audition la plus étrange qu’il ait jamais entendue, comparant le style vocal de Thoen à « un enfant d’un an qui chante ».

Un bref échange houleux opposa alors Thoen à Cowell, durant lequel le candidat défia le juge de le coacher. Ce à quoi Cowell répondit ironiquement : « Ce serait comme entraîner un homme à une jambe pour gagner un sprint de 100 mètres. » Après cet épisode, Thoen quitta la scène pour confier son désarroi à l’animateur Ryan Seacrest.

Peu après la diffusion de cet épisode, le journal local de la ville natale de Thoen, Superior dans le Wisconsin, publia un article dans lequel la mère du candidat, June Lorimor, critiqua vivement les producteurs pour avoir permis à son fils de participer. Elle déclara : « Mon fils ne sait pas chanter juste. Il n’aurait jamais dû monter sur cette scène. Je ne comprends pas pourquoi il a décidé de participer à American Idol. »

Jennifer Chapton

Beaucoup de candidats malchanceux d’« American Idol » réagissent avec frustration face aux juges, allant parfois jusqu’à contester leur expertise musicale. Pourtant, ces juges sont tous des vétérans de l’industrie musicale, qui gagnent des millions en évaluant le concours de chant le plus en vue au monde. C’est exactement ce qui est arrivé à Jennifer « The Hotness » Chapton, une candidate de la saison 6, dont la prestation désastreuse et pleine de fausses notes sur le titre « Baby I » du groupe Tenderoni a provoqué l’exaspération de Simon Cowell.

« La chanson était complètement à côté de la plaque, tu étais complètement à côté de la plaque », a déclaré Cowell. « C’était une audition horrible. » Mais « The Hotness » n’a pas tardé à réagir.

Chapton a commencé à affirmer que Cowell ne connaissait rien à la musique et que son opinion n’avait aucune importance — une position pour le moins étrange quand on sait que c’est justement l’avis de ce dernier qui décide si l’on peut continuer dans le concours national. Cowell lui a alors conseillé, sur un ton moqueur, de « trouver un travail au port », ce qui a poussé Chapton à se remettre à chanter malgré les supplications des trois juges de cesser.

Finalement, Chapton a quitté la scène, visiblement agacée. Cowell a plaisanté avec ses collègues juges, regrettant presque cet échec : « C’est dommage, j’étais sur le point de dire oui. »

Sophie Powers

Jeune artiste en pleine ascension, Sophie Powers commence déjà à se faire un nom dans l’industrie musicale grâce à une présence impressionnante sur les réseaux sociaux. Au moment où cet article est rédigé, elle prévoit même de participer à plusieurs grands festivals de musique aux États-Unis et au Royaume-Uni.

Lors de son audition pour la 23e saison d’American Idol, Sophie avait annoncé qu’elle interpréterait une chanson originale décrite comme un véritable « tearjerker ». Cependant, elle a surpris tout le monde en livrant un rap monotone et déconcertant intitulé « Shut the F*** Up », sur un rythme rapide et entraînant.

La chanson débute par un hommage poétique à son lézard de compagnie, George, qu’elle a offert à sa mère. Puis, elle égrène une longue liste de cibles invitant à se taire, allant des « Karens » et des végétaliens aux bébés, la lessive, la guerre, les dinosaures, les embouteillages, les gens et les courses. Face à cette performance singulière, les juges, malgré leur étonnement, ont reconnu l’originalité du numéro. Carrie Underwood s’est même demandé comment Sophie pourrait bien s’intégrer dans l’univers d’American Idol. La réponse de Sophie, pleine d’humour et de franchise, fut : « Oui, moi non plus, je suis littéralement canadienne. »

Cette apparition semble avoir été pour Sophie une simple performance ponctuelle. Peu après, elle a sorti un single intitulé « Nosebleed » chez Atlantic Records. Son morceau « Move With Me » a également été salué par la presse pour ses qualités sonores, marquant une nette différence avec la légèreté provocatrice de son audition.

Trista Giese

Lors de sa prestation à l’audition de la saison 6, Trista Giese s’est démarquée par sa dévotion totale à son originalité. Plutôt que d’interpréter un tube pop, elle a choisi de chanter « If I Were the King of the Forest », un air tiré du film culte Le Magicien d’Oz. Ce choix était déjà inhabituel, mais elle l’a rendu encore plus surprenant en l’incarnant dans le style du Lion Peureux, personnage iconique du film. Ce dernier, bien que porteur d’une symbolique forte, n’a rien à voir avec le cadre d’un concours de chant télévisé. Trista est allée jusqu’au bout de son idée en ponctuant son interprétation désaccordée de rugissements félins.

La performance a laissé Simon Cowell sans voix pendant un instant, avant qu’il ne lâche, déconcerté : « Que suis-je censé dire ? » Alors que Trista tentait d’expliquer ses caractéristiques vocales « uniques », Cowell, reprenant ses esprits, a admis : « C’était une des auditions les plus étranges que j’aie jamais entendues de toute ma vie. » Trista Giese quitta rapidement la scène, mais devint célèbre sur Internet sous le surnom de « Chewbacca Girl ». En 2018, elle a d’ailleurs participé à un sketch humoristique lors de l’émission de Jimmy Kimmel, où elle et plusieurs anciens candidats d’American Idol ont parodié leur propre expérience dans un medley style « We Are The World », mêlant autodérision et légèreté.

Leroy Wells

Leroy Wells s’est présenté aux auditions de la quatrième saison d’American Idol avec une énergie débordante, presque en sautillant hors du studio, entamant même sa prestation avant d’avoir dit son nom aux juges. Mais pouvait-il vraiment chanter ? Difficile à dire. La majeure partie de son temps sur scène fut consacrée à exhorter les juges à « le ressentir », « se déchaîner » et « mettre Jésus en premier », entrecoupé par des bribes du refrain de la chanson « Got Ya Money » d’ODB. Était-ce sa performance ? Là encore, difficile à déterminer.

Randy Jackson parvint à canaliser cette force brute assez longtemps pour suggérer à Wells d’essayer de reprendre James Brown, qui, à sa grande surprise, semblait être le seul interprète pouvant s’approcher du registre du candidat. Malheureusement, sa tentative sur « I Feel Good », célèbre titre du Parrain de la Soul, ne convainquit pas, notamment à cause de son insistance à improviser des scats sur les parties de cuivres. Il fut ainsi éliminé, avec un verdict sans appel de Simon Cowell : « C’est juste ridicule. Je n’ai pas compris un mot de ce que tu as dit. »

Wells gagnera par la suite une notoriété bien différente : en 2021, il sera poursuivi pour avoir blessé deux hommes lors d’une fusillade survenue devant un studio d’enregistrement.

Martik Manoukian

Lors de la sixième saison d’American Idol, Martik Manoukian s’est fait remarquer sous le surnom « Eccentric », un qualificatif qui résume parfaitement son style unique. Avant d’interpréter son titre original Sweetest Princess, il s’est préparé de manière surprenante : à moitié dévêtu, il s’est avancé vers le jury tel un félin sauvage, croisant la scène avec des mouvements saccadés et des gestes rappelant un félin en chasse, tout en émettant des sons de panthère étonnamment bien réalisés.

Malgré l’insistance de Simon Cowell lui demandant de commencer à chanter, Manoukian a continué son numéro, ce qui lui a valu une réaction immédiate et pleine de perplexité de la part du jury. Sa voix stridente, son style vocal haché et les bruits félins insérés tout au long de la performance ont laissé les juges sans voix, mais pas pour les bonnes raisons. À la fin, Cowell a exprimé ce que beaucoup de téléspectateurs pensaient : « Qu’est-ce que c’était que ça ?! »

Le jugement a été sans appel. Cowell a résumé sa critique en évoquant une montée en tension désastreuse, un costume aussi catastrophique que la prestation vocale, qualifiant les miaulements insistants de « ridicules ». Randy Jackson, avec ironie, a aussitôt demandé : « Alors Simon, c’est oui ou non ? » La réponse a été un « non » catégorique, mais cela n’a pas découragé Manoukian.

Dans une interview avec Ryan Seacrest, il s’est montré ambitieux, déclarant : « Je pourrais exploser autant que Michael Jackson. Peut-être même davantage. » Si cette prédiction ne s’est pas réalisée, Martik a tout de même poursuivi sa carrière artistique. En 2015, il a écrit et joué dans un court-métrage intitulé Sayenesha avec l’actrice Keesha Sharp. Ce film en persan est cependant resté confidentiel, échappant à l’attention du grand public et des investisseurs.

James Lewis, une audition inoubliable

Lors de la saison 7 d’American Idol, James Lewis est monté sur scène avec une confiance remarquable. Son choix de chanson était audacieux : le classique gospel Go Down Moses. Les juges s’attendaient à une prestation originale, et ils n’ont pas été déçus. Lewis s’est investi à fond dans le titre, délivrant un baritone drone inhabituel, accompagné d’une prononciation et d’une intonation si singulières qu’on aurait pu croire entendre un extraterrestre tentant d’imiter la parole humaine.

Randy Jackson et Paula Abdul ne pouvaient cacher leur fou rire, couvrant leurs visages, tandis que Simon Cowell observait la scène, captivé et intrigué. À la fin de la performance, Jackson et Abdul peinaient à retrouver leur sérieux. Cowell a même présenté des excuses pour eux, tout en refusant la proposition de Lewis de chanter autre chose. Lorsque Randy Jackson a essayé d’exprimer une critique, Lewis a recommencé à chanter, brisant définitivement la composition fragile des juges — sauf Cowell, qui, impassible, semblait suivre l’événement d’un regard détaché, comme s’il regardait quelqu’un repeindre un mur.

Malgré cette audition pour le moins surprenante, James Lewis a poursuivi une courte carrière d’acteur. Il est notamment apparu en 2009 dans un film à petit budget intitulé Saddle Up With Dick Wrangler and Injun Joe, une parodie du Lone Ranger, aux côtés de Mickey Rooney, une légende du cinéma américain.

Douglas Davidson

Lors de la saison 7 d’American Idol, Douglas Davidson a surpris dès son audition en lançant une série d’échauffements vocaux pour le moins étranges, annonçant une prestation peu prometteuse. Quand il entama finalement sa version de « Livin’ On a Prayer » de Bon Jovi, ces préparations inhabituelles ne semblèrent pas avoir porté leurs fruits. Bien que sa voix fût puissante, elle manquait cruellement d’intonation, Davidson chantant presque en monotone sans suivre la mélodie.

À la fin de son passage, il admit avoir eu des difficultés sur certaines notes, ce qui laissait entendre qu’il ne parlait pas seulement d’une note, mais plutôt d’une multitude. Randy Jackson intervint même en plaisantant : « Environ 20 ou 30 notes ont été difficiles, oui. » Refusant de se laisser abattre, il recommença son étrange rituel d’échauffement avant de se lancer dans une autre chanson que les juges ne parvinrent pas à identifier.

Simon Cowell n’hésita pas à couper court : « Douglas, je ne veux plus entendre cette absurdité. » Mais Davidson continua, alternant entre débats houleux avec les juges et reprises atonales de la chanson de Bon Jovi. Sa ténacité le poussa même jusqu’à être expulsé physiquement par le staff d’American Idol.

Pour ceux qui se demanderaient ce qu’il est devenu, les performances vocales de Douglas Davidson restent accessibles en ligne, notamment sur MySpace, ce réseau social aujourd’hui marginalisé. On y trouve plusieurs de ses reprises, dont « Sober », initialement interprétée par la première gagnante d’American Idol, Kelly Clarkson.

William Hung

L’une des auditions les plus mémorables d’« American Idol » reste celle de William Hung, un habitant de Los Angeles qui a tenté sa chance lors de la saison 3. Son interprétation maladroite, décalée et désaccordée de « She Bangs » de Ricky Martin est rapidement devenue légendaire. Malgré les critiques sévères, notamment de Simon Cowell, William est sorti de la salle d’audition la tête haute, porté par une énergie contagieuse et une attitude optimiste, des qualités qui ont transcendé son manque de technique pour le faire connaître du grand public.

Cette audition atypique a littéralement explosé dans le paysage de la pop culture américaine. William Hung a été parodié dans des émissions comme « Saturday Night Live » et est apparu sur plusieurs talk-shows. Sa popularité inattendue l’a même mené à un contrat avec le petit label Koch Records. Entre 2004 et 2005, il a ainsi enregistré trois albums : Inspiration, Hung For the Holidays et Miracle: Happy Summer From William Hung.

Conscient du caractère éphémère de sa notoriété, William refusait d’être réduit à un simple objet de moquerie. Il préférait se voir comme un modèle pour ceux qui n’ont pas forcément un talent hors norme, mais qui souhaitent avant tout s’amuser. Lors d’une interview en 2024 accordée à NBC News, il déclarait : « Je pense que tout le monde a le droit d’essayer quelque chose de nouveau sans être jugé ou ridiculisé. Il est tout à fait normal que les gens prennent du plaisir. »

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