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Le futur écran noir de C8 devient une réalité. Le vendredi 28 février à minuit, C8, ainsi que NRJ 12, cessera de diffuser ses programmes. Cette décision, prise par l’Arcom, l’autorité de régulation de l’audiovisuel, a des conséquences particulièrement significatives pour la chaîne qui se classe parmi les plus regardées en France. Les raisons de cet arrêt, relayées par nos confrères des Echos, méritent d’être détaillées.
Raison n° 1 : « TPMP » et Cyril Hanouna
Dans le rapport évoqué par Les Echos, l’Arcom cible directement le ton et la ligne éditoriale des émissions présentées par Cyril Hanouna. « Touche pas à mon poste » a régulièrement été mise en cause pour son insuffisante maîtrise à l’antenne, tant au niveau de la forme que sur le fond. La saison 2023-2024 a ainsi vu l’autorité infliger sept sanctions à C8, représentant plus de 7,6 millions d’euros d’amendes en huit ans. L’incident particulièrement médiatisé entre Cyril Hanouna et le député Louis Boyard a entraîné une sanction de 3,5 millions d’euros pour Canal+.
Dans un effort pour anticiper les controverses, la chaîne a tenté de mettre en œuvre un différé de diffusion de 15 à 45 minutes pour l’émission de Hanouna. Cependant, cette solution, présentée tardivement, n’a pas pu convaincre l’Arcom, qui a souligné que les détails sur cette mise en place étaient insuffisants pour évaluer son efficacité réelle.
Raison n° 2 : Manque de diversité
Bien que « Touche pas à mon poste » soit un point central de critique, l’Arcom déplore également un manque de diversité dans la programmation. La haute autorité a validé des projets de nouvelles chaînes, tels que T18 et Ouest-France TV, et a constaté que C8 ne propose pas suffisamment de programmes inédits ou de directs. Cette absence de renouvellement contribue à l’image statique de la chaîne détenue par Vincent Bolloré, réduisant ses chances de se démarquer dans un paysage médiatique saturé.
Raison n° 3 : Trop de fictions multidiffusées
Enfin, la programmation de C8 est critiquée pour son utilisation excessive de rediffusions de fictions, tels que « Commissaire Magellan » et « Mongeville ». Ces séries représentent environ 1.700 heures de diffusion annuelles, principalement basées sur des productions déjà diffusées sur d’autres chaînes. L’Arcom a fait valoir que si C8 évoque des projets pour diversifier sa grille, aucun engagement précis n’a été pris pour assurer cette promesse, laissant les téléspectateurs dans une incertitude déconcertante.
