«Putain Michel… Qu’est-ce que tu nous as fait…». Gérard Jugnot, proche de Michel Blanc et complice au sein du Splendid, a été l’un des premiers à réagir à la triste nouvelle du décès de Michel Blanc, survenu dans la nuit de jeudi à vendredi. Depuis cette annonce, les témoignages d’émotion affluent suite à la disparition de celui qui restera à jamais identifiable comme Jean-Claude Dusse, bien que son jeu d’acteur ait révélé une profondeur bien au-delà du simple rôle de « magnifique loser ».
Patrice Leconte, l’un de ses réalisateurs fétiches, a exprimé son incompréhension sur RTL : « Je n’arrive pas à imaginer qu’il ne soit plus là. Ce qui va me manquer c’est lui, ce qu’il était ». En succinctes mais émouvantes phrases, Josiane Balasko a partagé son chagrin sur Instagram, le qualifiant de « mon pote, mon frère, mon partenaire ». Gérard Jugnot, abasourdi, a ajouté : « Tout allait bien, on s’était vu il n’y a pas longtemps pour la couverture de Paris Match, on avait ri comme des cons, comme d’habitude ».
Jean-Luc Reichmann a salué « le souvenir d’un homme si drôle à l’écran, tellement élégant dans la vie ». De son côté, le réalisateur Jean-Marie Poiré a évoqué sa « drôlerie incroyable », se remémorant sa capacité à chanter toutes les chansons du répertoire français, souvent de manière absurde. « C’est une grande perte car c’était un acteur formidable », a-t-il déclaré.
Hakim Jemili pleure son « papa du cinéma »
« Ce matin, la peine est immense, à la mesure de son talent », a témoigné Rachida Dati, ministre de la Culture. « Michel Blanc nous a épatés par la variété de son jeu d’acteur, mais aussi par ses talents de réalisateur ». Cette perte est ressentie dans le cinéma, dans le monde de la culture, et évidemment parmi les Français qui garderont en mémoire son héritage.
La jeune génération lui a également rendu hommage. Pierre Niney a qualifié Michel Blanc d’« immense acteur, drôle et profond, simple et touchant », tout en se remémorant comment leur première collaboration avait exacerbé son désir de devenir acteur. Hakim Jemili, quant à lui, a exprimé sa tristesse en le qualifiant d’« ami » et de « papa du cinéma », remerciant Michel pour les leçons qu’il lui a transmises : « Merci de m’avoir fait grandir en tant qu’humain et de m’avoir appris à jouer devant la caméra ».
Sa personnalité, tout comme son incarnation de Jean-Claude Dusse, sont désormais ancrées dans l’imaginaire collectif. Le Toulouse FC lui a rendu un hommage poignant sur les réseaux sociaux, rappelant un tifo mémorable exposé par ses supporters lors d’un match de Coupe d’Europe contre Liverpool : « Sur un malentendu, ça peut marcher ».