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Le monde du cinéma est en deuil : l’acteur sud-africain Presley Chweneyagae, célèbre pour son rôle principal dans le film Mon nom est Tsotsi, lauréat de l’Oscar du meilleur film étranger en 2006, est décédé à l’âge de 40 ans, a annoncé son agence de représentation le 27 mai 2025.
Un film emblématique
Tourné dans le township de Soweto, ce long métrage raconte l’histoire d’un « tsotsi » – un voyou en argot local – de 19 ans en perdition à Johannesburg, qui se retrouve chargé d’un bébé trouvé à l’arrière d’une voiture qu’il vient de voler.
Selon l’agence MLASA, « c’est avec une profonde tristesse que nous confirmons le décès prématuré de l’un des acteurs les plus doués et les plus aimés d’Afrique du Sud, Presley Chweneyagae », sans toutefois préciser la date exacte ni les circonstances de sa disparition.
Une image des banlieues pauvres
Le film qui l’a révélé était inspiré d’une nouvelle du dramaturge sud-africain Athol Fugard, figure majeure de l’opposition au régime de l’apartheid, lui-même décédé en mars 2024 à l’âge de 92 ans.
Tous les acteurs du film venaient des quartiers noirs défavorisés, où la vie est un combat quotidien et où beaucoup adoptent un masque de « dur » pour survivre. Ce masque pouvait parfois tomber et révéler une capacité à la générosité et à la douceur.
Un acteur du cru
Presley Chweneyagae avait grandi à Soweto. Sa mère l’avait inscrit très tôt à des cours d’art dramatique afin de l’éloigner des bandes. Il avait 19 ans, l’âge du personnage, lors du tournage de Mon nom est Tsotsi en 2004.
Il déclarait en 2006, alors âgé de 21 ans, que c’était une histoire sur l’espoir, le pardon et les problématiques sud-africaines telles que le sida, la pauvreté et la criminalité.
Une carrière en dents de scie
Si Gavin Hood, réalisateur de Mon nom est Tsotsi, a connu le succès avec des blockbusters comme X-Men Origins : Wolverine (2009), la trajectoire de Presley Chweneyagae n’a pas suivi le même chemin.
Entré dans le métier par le théâtre de quartier de son township d’origine, près de Mafikeng, il est retourné à la scène avec plusieurs pièces de Shakespeare après Tsotsi.
À l’écran, il est apparu principalement dans des films locaux à faible audience. On l’a également retrouvé dans l’adaptation de l’autobiographie de Nelson Mandela, Un long chemin vers la liberté (2013), dans laquelle Idris Elba incarnait le héros sud-africain.
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