La saga « Destination Finale », portée par les réalisateurs Zach Lipovsky et Adam B. Stein dans son dernier opus « Destination Finale Bloodlines », ravive depuis 2000 une idée implacable : la mort refuse qu’on lui échappe. Chaque épisode met en scène des personnages ayant déjoué une mort certaine, pour ensuite être traqués par une Faucheuse inventive, mêlant sadisme et humour noir.
Le suspense ne réside plus dans le fait qu’ils vont finalement mourir, mais dans la manière originale et macabre dont ces décès s’enchaînent. Objets banals, véhicules, accessoires se transforment en instruments du destin, tandis que scénaristes et réalisateurs s’amusent à semer le doute avec de fausses pistes. Cette recette, toujours renouvelée, invite à regarder autrement des situations ou lieux du quotidien, désormais teintés de méfiance.
La cuisine, un lieu à risques
Le premier film met en scène une enseignante confrontée à une série d’accidents dans sa cuisine, où verre brisé, feu, couteau, et même une chaise deviennent des pièges mortels. Ces scènes poussent le spectateur à préférer le restaurant aux aventures culinaires chez soi.
Le camion transportant du bois : une menace sur la route
Après le deuxième volet, il est difficile de ne pas changer de file face à un camion chargé de troncs d’arbres. Le héros qui n’a pas pris cette précaution subit une fin aussi brutale que traumatisante, sa tête explosant contre le pare-brise de son véhicule. Cette séquence demeure l’une des plus marquantes du genre horreur.
La piscine, une fatalité liquide
Dans le quatrième épisode, un jeune homme charmant mais arrogant se fait engloutir par le filtre de la piscine. Sa fin douloureuse et glaçante décourage tout désir de baignade, rappelant les dangers insoupçonnés que recèle un simple plongeon.
Les outils de bricolage, pièges insidieux
Destination Finale 3 installe la peur dans les allées d’une quincaillerie, notamment grâce à un pistolet à clous devenant une arme redoutable. Cette scène frappe par la précision du mal, donnant presque la sensation des pointes pénétrant la peau, et dissuade de manier les outils sans vigilance.
Les aiguilles d’acupuncture, sources de douleur
Une victime d’une séance de massage découvre à ses dépens que les aiguilles peuvent devenir instruments de torture. La chute d’une statue massive de Bouddha conclut la scène d’une manière écrasante, dévoilant une facette sombre d’une philosophie habituellement synonyme de sérénité.
Institut de bronzage : un véritable supplice
Un institut de bronzage se transforme en fournaise mortelle, où une jeune femme subit un sort atroce, prise au piège dans un appareil et brûlée vive, évoquant la cuisson d’un croque-monsieur oublié. L’intensité de la scène pousse à privilégier le soleil naturel ou un teint très pâle.
Les montagnes russes, un parcours mortel
Au parc d’attractions, la peur des manèges trouve une justification sanglante. Un grand huit impressionnant devient le théâtre de morts horribles et déconcertantes, laissant les spectateurs redouter ces sensations fortes.
Les transports en commun, une source permanente de danger
Voiture, camion, train, avion, métro, ascenseur, escalators : dans Destination Finale, aucun moyen de transport n’échappe aux pièges mortels. Le quatrième opus installe une angoisse particulière, où il devient difficile de ne pas envisager une fin tragique à chaque passage d’escalier mécanique.
Chirurgie des yeux, une vulnérabilité insoutenable
Une héroïne subissant une opération laser pour la vue est attachée, les yeux maintenus ouverts face à un faisceau rouge inquiétant. Même si cette intervention ne cause pas directement sa mort, la scène intensifie la vulnérabilité du personnage et exacerbe la tension dramatique.
Les fêtes de famille, lieux d’effroi
Dans « Destination Finale : Bloodlines », une famille est décimée de façon à la fois macabre et ingénieuse. Tony Todd, acteur emblématique du genre, y tient un de ses derniers rôles. Sans dévoiler les détails, cette intrigue invite à regarder avec une certaine appréhension les réunions familiales et les examens médicaux, soulignant la capacité de la saga à distiller la peur jusque dans les gestes les plus anodins du quotidien.