Sommaire
Eurovision 2025 : les favoris en lice à Bâle
La finale de l’Eurovision 2025 se tiendra ce samedi à 21 heures à la Halle Saint-Jacques de Bâle, en Suisse, avec la participation de 26 pays. L’événement sera retransmis en direct sur France 2. Cette année, la compétition met en lumière plusieurs prétendants sérieux au trophée, dont la France représentée par Louane, dont la performance suscite de grands espoirs, 48 ans après la dernière victoire française signée Marie Myriam.
Parmi les favoris, la Suède et l’Autriche occupent la tête des pronostics des bookmakers. La Suède est portée par le groupe KAJ avec un titre humoristique en suédois, Bara Bada Bastu, célébrant l’art du sauna finlandais. Cette chanson fédératrice s’est déjà imposée comme un tube, notamment dans les pays nordiques. Néanmoins, la chaîne suédoise SVT a exprimé des réserves quant à l’organisation de l’Eurovision 2026, ce qui pourrait affecter l’ambiance autour de leur candidature.
Une Autriche audacieuse avec JJ
L’Autriche, représentée par JJ, propose Wasted Love, un mélange audacieux de pop opératique et de final techno. Sur le plan visuel, la prestation se démarque avec une présentation en noir et blanc au format 4:3, illustrant un artiste sur un bateau pris dans la tempête, sauvé par l’apparition de phares. Ce choix esthétique séduit certainement les jurys professionnels, mais son impact auprès du grand public reste incertain, d’autant que JJ chantera assez tôt dans la soirée, en neuvième position.
Louane, l’émotion au cœur de la compétition
Louane se distingue grâce à une dynamique favorable, occupant la troisième place chez les bookmakers, avec une progression continue dans les pronostics. Placée en vingt-quatrième position, elle bénéficiera d’un ordre de passage avantageux. Sa mise en scène, à la fois marquante et poétique, devrait renforcer son impact scénique. La voix et l’intensité émotionnelle sont des atouts majeurs pour la chanteuse française.
Sa chanson Maman évoque son histoire personnelle, notamment la perte de sa mère, son travail de deuil et la sérénité retrouvée depuis la naissance de sa fille Esmée, âgée de cinq ans. Ce récit intime et bouleversant, imprégné de sens, offre une profondeur rare au concours. Les jurys ont d’ores et déjà salué sa performance lors de la répétition générale, et il est probable que les téléspectateurs soient sensibles à cette authenticité.
Le top 5 : Finlande et Pays-Bas en embuscade
Au-delà des trois favoris, la Finlande et les Pays-Bas semblent bien placés pour intégrer le top 5. Erika Vikman représente la Finlande avec une chanson très sexualisée, Ich Komme, qui évoque l’orgasme. Son style électrisant, accompagné d’une prestation finale pyrotechnique, devrait énormément séduire le public, même si le jury pourrait rester plus réservé.
Claude, le représentant des Pays-Bas, propose un titre bilingue, C’est la vie, mêlant anglais et français. Son style accessible et radiophonique est idéal pour rassembler jurys et spectateurs, assurant une place solide, sans toutefois prétendre à la victoire.
Un top 10 attendu diversifié et engagé
Le reste du top 10 pourrait accueillir plusieurs autres pays, dont Israël et l’Albanie. Israël devrait attirer un large soutien au télévote grâce à la forte mobilisation des diasporas, malgré une ballade un peu datée et une mise en scène sobre. La chanson Zjerm de l’Albanie allie musique électronique et folklore, bénéficiant également du soutien des diasporas et de la sympathie d’une partie des jurys.
Lieu de la compétition, la Suisse ne compte pas demeurer simple figurante. Zoë Më propose Voyage, une ballade francophone au style minimaliste qui devrait séduire surtout les jurys pour son élégance et sa sobriété.
Ukraine et Grèce, une fin de top 10 plausible
L’Ukraine, malgré une chanson controversée, devrait compter sur une forte mobilisation de ses diasporas pour se maintenir dans le classement. La place attribuée par les jurys sera décisive pour sa performance finale.
Enfin, la Grèce présentée par Klaudia, avec sa chanson Asteromáta, se distingue par une voix impressionnante et une intensité rappelant un hommage historique, notamment au génocide des Grecs pontiques en 1944. Bien que son résultat auprès du public reste incertain, elle pourrait bénéficier d’un bon accueil des jurys.