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L’événement phare : Alain Chabat, maître de la comédie
Invité par la Quinzaine des cinéastes, Alain Chabat a marqué cette édition du Festival de Cannes 2025 avec une carte blanche exceptionnelle. Actuellement à l’affiche sur Netflix grâce à la série Astérix et Obélix : Le Combat des chefs, il a choisi de projeter Les Filous de Barry Levinson, avant de donner une master-class dédiée à l’humour au cinéma.
Alain Chabat a révélé son approche singulière : il utilise le rire comme un moyen de transformer la colère en message assumé. Pour lui, la comédie est un véhicule puissant pour exprimer des idées profondes, souvent nées d’une frustration ou d’un agacement. « J’aime que mes films véhiculent un message, même discret. La comédie permet d’entendre ce qu’on dit quand on est énervé. Si l’on ne passe pas par le prisme de l’humour, on risque vite de devenir des simples crétins qui hurlent des absurdités », a-t-il expliqué durant son intervention.
Le film du jour : le retour de Jafar Panahi avec Un simple accident
Le réalisateur iranien Jafar Panahi, emblématique par son engagement et sa résilience, faisait son retour sur la Croisette après sept mois de détention en Iran. Il présente Un simple accident, un film réalisé dans des conditions clandestines et sans financement officiel iranien.
Absent des grands festivals internationaux depuis quinze ans à cause de ses démêlés judiciaires et de l’interdiction de voyager qui lui était imposée, Jafar Panahi retrouve Cannes avec un projet entouré de mystère. Ce film s’inscrit dans la continuité d’une carrière saluée internationalement, notamment avec Taxi Téhéran (Ours d’or à Berlin en 2015) et Trois visages (prix du scénario à Cannes 2018). Plus récemment, il avait été honoré à Venise en 2022 pour Aucun ours.
Sa condamnation en 2010 pour « propagande contre le régime » l’avait contraint à une peine de six ans de prison avec une interdiction de tournage et de voyager pendant deux décennies. Après avoir récupéré son passeport en avril 2023, il a pu enfin quitter l’Iran et rejoindre la France, où réside sa fille.
La phrase marquante du festival
« Et voilà, c’est Cannes, ce n’est plus le cinéma, ce n’est plus la musique, ce n’est plus la chanson. C’est juste le chaos… »
— Carla Bruni
Carla Bruni, qui devait chanter lors de la soirée Chopard sur la Croisette, a finalement été empêchée par le vacarme provoqué par une fête voisine. Sur Instagram, elle a dénoncé la nuisance sonore qui a couvert sa musique, illustrant ainsi une facette parfois turbulente de cet événement.
La présence de Scarlett Johansson et son premier film
Scarlett Johansson a présenté à Cannes son premier long-métrage en tant que réalisatrice, Eleanor the Great, dans la section Un certain regard. Elle rejoint ainsi Kristen Stewart, autre star hollywoodienne à dévoiler son premier film cette année durant le festival.
Le film raconte l’histoire d’Eleanor Morgenstein, une femme de 94 ans qui retourne vivre à New York après plusieurs décennies passées en Floride, cherchant ainsi un nouveau départ. Pour soutenir la réalisatrice, son mari, Colin Jost, acteur, l’accompagnait lors de cette projection.
L’indiscrétion du jour : Rihanna et ses lunettes iconiques
Sous une pluie nocturne, Rihanna est arrivée à Cannes, manquant la montée des marches aux côtés de son compagnon A$AP Rocky, mais pas leur descente. Enceinte de son troisième enfant, la chanteuse a rejoint l’équipe du film Highest 2 Lowest de Spike Lee, présent à l’issue de la projection, alors que Denzel Washington recevait une Palme d’or d’honneur surprise.
Vêtue d’une robe bleue Alaïa à col américain, probablement un clin d’œil au film Les Schtroumpfs auquel elle prête sa voix, Rihanna n’a jamais quitté ses lunettes noires à montures blanches. Ce choix s’explique par leur dimension commerciale, puisque A$AP Rocky est directeur créatif de la célèbre marque détenue par le couple.
Ensemble, ils ont ensuite animé une fête spectaculaire sur un yacht, illuminant la baie de Cannes.
Image marquante du festival
Scarlett Johansson, émue et radieuse, présente pour la première fois Eleanor the Great à Cannes, entourée par l’effervescence du festival.
