James Gunn, le réalisateur du prochain film Superman, affirme que le personnage est intrinsèquement politique. Il déclare : « Nous soutenons les immigrés de ce pays et si vous n’aimez pas ça, vous n’êtes pas vraiment Américain. » Ces propos ont déclenché une vague de critiques, notamment dans les milieux conservateurs, où la chaîne Fox News a qualifié le film de « Superwoke ». Malgré ces réactions, James Gunn maintient fermement ses convictions en répondant sans détour : « Il y aura évidemment des cons qui n’aimeront pas. Qu’ils aillent se faire foutre. »
Dans une interview accordée au Times of London, le réalisateur n’a pas hésité à rappeler combien le personnage de Superman est politique. Pour lui, l’histoire du super-héros reflète celle de l’Amérique : « C’est l’histoire d’un migrant venu d’ailleurs et qui s’est installé dans le pays ». Il ajoute que cette trame raconte surtout « que la bonté humaine est une valeur et que c’est quelque chose que nous avons perdu. »
Un rappel des origines du personnage
Dans un contexte marqué par des opérations antimigrants aux États-Unis, James Gunn a clairement affiché son opposition : « Nous soutenons les immigrés de ce pays et si vous n’aimez pas ça, vous n’êtes pas vraiment Américain. » Cette position a provoqué un vif malaise dans le camp conservateur. Suite à ses déclarations, Fox News a mené une offensive critique en rebaptisant le film « Superwoke ».
Cependant, les origines mêmes du personnage donnent raison au réalisateur. Superman a été créé par Jerry Siegel et Joe Shuster, deux immigrés juifs de deuxième génération aux États-Unis. Ce héros extraterrestre, obligé de s’intégrer dans un monde qui lui est étranger, incarne symboliquement le parcours de ses créateurs ainsi que celui de millions d’immigrés à travers différentes générations.
Kellyanne Conway, avocate et ancienne conseillère de Donald Trump, a vivement critiqué la position de Gunn en déclarant : « On ne va pas au cinéma pour recevoir des leçons de gens qui nous balancent leur idéologie dessus ». Mais le réalisateur reste inflexible et répond au Times : « Il y aura évidemment des cons qui n’aimeront pas. Qu’ils aillent se faire foutre. »
