Plonger dans les coulisses du monde hollywoodien, c’est souvent entendre le nom de Lee Strasberg, une figure incontournable du jeu d’acteur. Connu internationalement pour ses rôles, notamment celui de Hyman Roth dans « Le Parrain : 2e Partie », Strasberg fut également l’un des coachs d’acteurs les plus influents du XXe siècle. Dès 1931, il transmit sa méthode d’acting novatrice à des générations d’acteurs, perpétuée aujourd’hui par de nombreux élèves célèbres, parmi lesquels Angelina Jolie, Uma Thurman, Alec Baldwin, et bien sûr Jane Fonda.
C’est précisément dans le cadre des cours de Strasberg que Jane Fonda croisa le chemin de Marilyn Monroe, une rencontre entre deux icônes du cinéma au destin hors du commun. Dans une interview accordée au New York Times, Fonda dépeignait l’aura presque mythique de Monroe : « Elle rayonnait ! Une lumière émanait d’elle, incroyable ! Cela venait de sa peau, de ses cheveux, de son être. Je n’avais jamais rien vu de pareil. »
Au cœur de New York, alors qu’elle abandonnait Vassar College pour se consacrer au théâtre, Jane Fonda suivait les enseignements de Strasberg à l’Actors Studio, à la fin des années 1950. Issue d’une famille d’acteurs de renom, Fonda s’illustra dès ses 23 ans sur les planches de Broadway puis à l’écran. C’est aussi grâce à Strasberg que le destin la rapprocha de Marilyn Monroe, autrefois mannequin devenue actrice.
Lors d’un entretien avec David Letterman, Jane Fonda révéla une facette méconnue de la star de « Certains l’aiment chaud » : loin de l’image flamboyante et ensorcelante que le public connaissait, Marilyn se montrait fragile et timide. Souvent sans maquillage, enveloppée d’un simple foulard, elle demeurait silencieuse, comme hantée par la peur constante d’être démasquée comme une imposture, malgré sa renommée mondiale.
Dans cette même interview, Fonda se souvenait aussi que Monroe souffrait d’angoisses si fortes qu’elle arrivait souvent en retard à des événements, submergée par le stress de devoir jouer un rôle face à un public nombreux. Cette vulnérabilité, si peu visible derrière l’image de la sex-symbol, dévoile un autre visage de Marilyn, marqué par la solitude et la détresse intérieure.
À la question de Letterman sur le possible soutien concret qu’on pourrait offrir aujourd’hui à une personne en proie à de telles difficultés, Fonda répondit avec un brin d’humour : « Il y a toujours une pilule. » Mais au-delà de la boutade, la réalité demeure cruelle : Marilyn Monroe fut une âme tourmentée. On peut regretter que les aides thérapeutiques soient alors restées insuffisantes, car sa vie, interrompue à seulement 36 ans, aurait peut-être pu s’étendre davantage.
Malgré tout, l’impact de Marilyn Monroe reste immense. Jane Fonda conclut son témoignage avec émotion : « C’était comme si elle portait une lumière en elle. Il y avait quelque chose d’incroyable. Elle était si lumineuse… Je l’aimais. »