Jeanne Balibar : un rôle puissant et manipulateur dans « Le Système Victoria »
Jeanne Balibar incarne Victoria, une femme manipulatrice et dépourvue de morale, dans le film Le Système Victoria réalisé par Sylvain Desclous. L’actrice trouve ce rôle fascinant à jouer, soulignant l’impact que Victoria a sur le héros masculin du film, le transformant en quelqu’un d’aussi détestable qu’elle. Balibar apprécie également de jouer un personnage qui, traditionnellement, aurait été attribué à un homme.
Victoria ne se contente pas d’influencer le héros sur le plan professionnel ; elle bouleverse complètement sa vie. Cette DRH, interprétée par Balibar, est dépeinte comme un personnage à la fois séduisant et terrifiant, qui amène le protagoniste à vivre des émotions intenses sans lui apporter un sens moral. Balibar évoque l’idée qu’une femme puisse exercer un contrôle similaire à celui habituellement assigné aux personnages masculins, ce qui rend son rôle d’autant plus intéressant.
À travers son interprétation, Balibar réussit à représenter une femme impitoyable qui prospère dans un environnement de travail compétitif. Elle souligne que ce type de personnage n’est pas uniquement une invention cinématographique ; il existe un nombre équivalent de femmes manipulatrices dans le monde professionnel, tout comme leurs homologues masculins. Cette réalité complexe est au cœur du récit, ajoutant une dimension enrichissante à l’expérience cinématographique.
Concernant la préparation de son rôle, Balibar confie qu’elle n’a pas ressenti d’appréhension avant le tournage, mais davantage lors de celui-ci. Habituellement, elle interprète des femmes pleines d’émotions intenses, mais Victoria est une figure froide et calculatrice, ce qui représente un défi différent. La force de ce personnage réside dans sa capacité à ne pas exprimer de sentiments, ajoutant une couche de mystère et, parfois, une certaine inquiétude au film.
L’actrice laisse également planer le doute sur l’existence réelle de Victoria. Peut-être est-elle un simple produit de l’imagination du héros, une créature à la fois maléfique et bienveillante. Ce flou artistique contribue à enrichir le récit, permettant au spectateur de questionner la nature même de son personnage, tout en ne soutenant pas nécessairement les valeurs qu’elle incarne.