Banksy : Une valeur nette surprenante
Depuis le milieu des années 1990, l’artiste britannique mystérieux Banksy a réalisé des œuvres d’art révolutionnaires inspirées du graffiti, abordant des sujets d’actualité, principalement dans des espaces publics au Royaume-Uni, mais également à travers le monde. Il a réussi à maintenir son identité secrète, suscitant des spéculations, notamment sur son genre. Malgré un engagement apparent à décourager l’achat de son art, ses œuvres atteignent des prix astronomiques, comme la célèbre « Fille au ballon », vendue pour 1 million de livres sterling, soit environ 1,4 million de dollars, en 2019, avant d’être partiellement détruite dans un acte de vandalisme orchestré par l’artiste lui-même.
Alors, comment cet artiste, prêt à détruire ses propres créations, parvient-il à générer des revenus ? La réponse réside dans les multiples sources de revenus inattendues de Banksy, qui s’avèrent plus lucratives qu’on pourrait le penser. Par exemple, son travail dépasse le simple cadre du street art et inclut des projets littéraires et cinématographiques. En 2005, il a publié un best-seller intitulé « Wall and Piece » et en 2010, il a réalisé un film inspiré de sa vie, « Exit Through the Gift Shop », qui a été nommé pour un Oscar et a rapporté environ 3 millions de livres sterling.
En outre, lorsqu’il vend son art, c’est exclusivement par l’intermédiaire de son agence, « Pest Control ». Cela lui procure un revenu stable au-delà des ventes aux enchères. Sa valeur nette est estimée à environ 50 millions de dollars. Malgré ce succès, Banksy insiste sur le fait que l’art, en particulier celui inspiré du graffiti, ne doit pas être conçu pour la consommation commerciale. Il a déclaré : « L’art de rue a déjà une vie assez dure sans que des gestionnaires de fonds spéculatifs veuillent l’arracher et l’accrocher au-dessus de la cheminée. » Cette position souligne son engagement envers l’authenticité du street art et son désir de le maintenir en dehors des circuits commerciaux traditionnels.