La Véritable Histoire de Jefferson Starship et ses Transformations

par Zoé
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La Véritable Histoire de Jefferson Starship et ses Transformations
États-Unis

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Jefferson Airplane

Le collectif psychédélique et hippie de San Francisco, connu sous le nom de Jefferson Airplane, a marqué la fin des années 1960 avec des morceaux emblématiques tels que le planant « White Rabbit », le captivant « Somebody to Love » ainsi que l’engagé « Volunteers », chant contre la guerre du Vietnam. Ce groupe a su incarner l’esprit du mouvement contre-culturel de cette époque.

Lorsque la contre-culture a commencé à s’essouffler au début des années 1970, Jefferson Airplane a traversé une période parmi les plus tumultueuses de l’histoire musicale, marquée par de nombreux changements dans son line-up. De multiples musiciens sont passés par le groupe, certains sont partis dans la rancune, au point que les anciens membres communiquaient uniquement via leurs avocats.

Singulièrement, Jefferson Airplane est probablement l’un des rares groupes à avoir connu le succès à travers trois époques distinctes, avec trois styles musicaux différents et sous trois appellations successives. Ainsi, le groupe psychédélique original s’est transformé en Jefferson Starship, plus axé sur des sonorités cosmiques, avant de devenir dans les années 80 le groupe Starship, caractérisé par un rock doux et surproduit.

Quoi qu’il en soit, chacune de ces formations a toujours été portée par des légendes du rock telles que Grace Slick, Paul Kantner ou encore Marty Balin. Ce parcours unique témoigne de la richesse et de l’adaptabilité du groupe, qui a su se réinventer tout en conservant une identité forte dans l’univers rock.

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Grace Slick, Jefferson Starship

Jefferson Airplane évoque immédiatement le nom de Grace Slick. Cette chanteuse a insufflé une énergie unique au groupe grâce à son charisme, sa voix puissante dans les aigus et une touche d’intensité mêlée de mystère. Qu’il s’agisse de guider les auditeurs dans un univers inspiré d’Alice au pays des merveilles avec le morceau « White Rabbit » ou d’apporter une légèreté kitsch et entraînante dans « Nothing’s Gonna Stop Us Now », Slick est devenue un pilier incontournable.

Pourtant, il est surprenant d’apprendre qu’elle n’a pas été le premier choix du groupe. En effet, c’est après un concert à San Francisco durant l’été 1965 que Signe Toly, alors en début de carrière, a été invitée par Marty Balin, le fondateur du groupe, à rejoindre Jefferson Airplane. Elle a prêté sa voix principale sur le premier album du groupe sorti en 1966.

Cependant, à la fin de la même année, Signe Toly quitta le groupe. Les membres cherchaient alors une remplaçante et s’intéressaient particulièrement à Sherry Snow, faisant partie du duo Blackburn & Snow à San Francisco. Mais celle-ci n’était pas intéressée par le poste, ce qui ouvrit la voie à Grace Slick, qui prit alors place derrière le micro et contribua à façonner l’identité musicale du groupe.

Spencer Dryden

Le batteur originel de Jefferson Airplane, Spencer Dryden, est entré dans l’histoire du groupe lors de ses années glorieuses à la fin des années 60. Pourtant, il n’a pas été le premier percussionniste du groupe. Cette place revient à Jerry Peloquin, repéré par le fondateur Marty Balin grâce à un lien personnel : lui-même fréquentait une femme amie de la petite amie de Balin.

Peloquin n’a finalement passé que quelques mois au sein de Jefferson Airplane, quittant le groupe avant l’enregistrement du premier album. Sa carrière s’est ensuite orientée vers le rôle de batteur de studio, avant qu’il ne quitte totalement la musique pour devenir psychologue. Cette transition étonnante marque les premiers pas d’une évolution complexe dans la composition du groupe.

Le successeur de Peloquin fut Skip Spence, initialement guitariste, qui prit place derrière la batterie sur les conseils de Balin. Spence marqua le groupe en composant le premier single du deuxième album, Surrealistic Pillow, mais son aventure avec Jefferson Airplane fut courte puisqu’il partit rejoindre Moby Grape.

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Jefferson Airplane Takes Off

Les plus grands noms de groupes de musique sont ceux qui évoquent à la fois l’unicité du son du groupe tout en conservant une aura de grandeur et de mystère. À l’image des Rolling Stones, de Led Zeppelin, ou bien sûr, de Jefferson Airplane.

Pour ce dernier, il est intriguant de constater qu’aucun membre du groupe ne s’appelle Jefferson et que leurs chansons ne traitent pas de l’aviation, ce qui suggère que le choix du nom est plus symbolique qu’anecdotique. Selon une histoire détaillée du groupe publiée par l’Université de l’Ohio, la véritable signification du nom « Jefferson Airplane » reste floue, voire controversée.

Selon MTV News, le choix du nom remonterait à une conversation où Steve Talbot, un musicien blues de San Francisco, aurait évoqué auprès de Jorma Kaukonen, membre du groupe, un chanteur fictif de blues nommé Blind Thomas Jefferson Airplane.

Par ailleurs, célèbre pour ses références à la culture psychédélique, le groupe pourrait également tirer son nom d’un objet lié à la consommation de marijuana. Dans le langage argotique des années 60, un « Jefferson Airplane » désigne un « roach clip », un instrument artisanal permettant de tenir un joint sans se brûler les doigts. Plus précisément, un « Jefferson Airplane » est un roach clip réalisé en fendant une allumette en bois pour y insérer le joint en combustion.

Jefferson Airplane

Les festivals en plein air s’étalant sur une journée ou un week-end entier, avec plusieurs scènes et une multitude de groupes, tels que Coachella ou Bumbershoot, trouvent leurs racines à la fin des années 1960. Trois événements majeurs marquent cette époque et restent culturellement et historiquement emblématiques : le Monterey International Pop Music Festival en juin 1967, Woodstock en août 1969, et le Altamont Free Concert en décembre 1969. Parmi ces légendes du rock psychédélique, Jefferson Airplane est le seul groupe d’importance de l’époque à s’être produit lors des trois festivals, apportant ainsi sa musique au cœur du mouvement hippie des années 60.

Cette « triple couronne » n’a pas été acquise sans heurts. Le festival Altamont est tristement célèbre pour s’être terminé dans la violence et la tragédie, avec la mort de Meredith Hunter, un spectateur poignardé par un membre des Hells Angels, le groupe de motards engagé comme agents de sécurité. Grace Slick elle-même avoue que cela fut en partie leur responsabilité. Jefferson Airplane avait en effet déjà organisé des concerts gratuits à San Francisco où les Hells Angels assuraient la sécurité sans incident majeur. Le respect craint inspiré par ces motards semblait alors efficace. Mick Jagger et les Rolling Stones, eux aussi présents à Altamont, avaient approuvé cette initiative, sans imaginer ses terribles conséquences.

Le groupe ne ressortit pas indemne de cet événement. Paul Kantner rapporte qu’une altercation éclata entre le chanteur Marty Balin et un membre des Hells Angels, après que ce dernier fut insulté par Balin. La situation dégénéra rapidement en violence physique, faisant de ce concert un moment à la fois emblématique et sombre dans l’histoire de Jefferson Airplane.

David Crosby, Grace Slick, and Paul Kantner

Certaines légendes urbaines persistent parce qu’elles paraissent tellement plausibles. Par exemple, il semble tout à fait cohérent que des icônes anti-establishment et stars du rock avant-gardistes comme Grace Slick et Paul Kantner aient eu un enfant et l’aient appelé « God ». Pourtant, selon les mémoires de Grace Slick, Somebody to Love?, les faits sont tout autres.

En 1971, alors enceinte de son compagnon et collègue de groupe Kantner, Grace Slick donna naissance à une fille dans un hôpital de San Francisco. Peu après sa naissance, une infirmière entra dans la chambre de Slick, tenant un certificat encadré ressemblant à un diplôme de fin d’études secondaires. Elle demanda alors à Grace : « Quel est le prénom de votre bébé ? ».

Surprise par le collier en forme de crucifix porté par l’infirmière, Slick répondit sur un ton humoristique : « God. Nous l’épellons avec un petit ‘g’ parce que nous voulons qu’elle reste humble. » L’infirmière, sceptique, demanda à Slick de répéter ce prénom. Bien que plaisantant au départ, Slick confirma ce choix, que l’infirmière inscrivit avec hésitation sur le document.

Une fois le prénom hors normes consigné, l’infirmière courut téléphoner à Herb Caen, un chroniqueur du San Francisco Chronicle, qui publia aussitôt cette anecdote comme un fait avéré, propulsant la rumeur dans le monde entier. Quant au véritable prénom de l’enfant, il s’agit en réalité de China, comme le confirme le site de vérification Snopes.

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Jefferson Starship

En 1969, alors qu’ils jouaient encore avec Jefferson Airplane, le bassiste Jack Casady et le guitariste Jorma Kaukonen ont lancé un projet parallèle bluesy nommé Hot Tuna. Ce groupe, rebaptisé Hot Tuna pour son premier album éponyme en 1970, révéla leur enthousiasme pour un style différent.

Au fil des années, Hot Tuna avait sorti quatre albums à leur actif dès 1974, témoignant du plaisir croissant que Casady et Kaukonen prenaient à cette aventure, au point de délaisser Jefferson Airplane. Cependant, cette transition n’impacterait guère leur ancien camarade Paul Kantner.

En effet, en 1970, Kantner publiait son premier album solo, un concept audacieux intitulé Blows Against the Empire. Ce récit mêlait science-fiction et utopie, où des hippies dérobent un vaisseau spatial gouvernemental pour fonder une société idéale sur une autre planète. L’album intégrait aussi des thèmes personnels, évoquant l’arrivée imminente de son enfant avec Grace Slick.

Cet opus fut officiellement crédité Paul Kantner/Jefferson Starship, un nom jouant à la fois sur son groupe d’origine et ses thématiques futuristes. Après le départ des membres de Hot Tuna, Kantner et ses nouveaux compagnons adoptèrent définitivement cette nouvelle identité musicale, qui apparut pour la première fois en couverture de l’album Dragon Fly en 1974.

Marty Balin

Bien que Grace Slick soit l’emblématique visage de Jefferson Airplane et que Paul Kantner en soit le membre le plus constant, c’est Marty Balin qui a fondé le groupe. Selon le Los Angeles Times, Balin a débuté sa carrière musicale au début des années 1960, en plein cœur de la vague folk, enregistrant quelques singles restés oubliés tels que « Nobody But You » ou « I Specialize in Love ». Il a ensuite rejoint un quartet nommé Town Criers avec lequel il a exploré la scène folk. C’est durant cette période qu’il rencontre Paul Kantner. Ensemble, ils achètent une pizzeria à San Francisco qu’ils transforment en un club baptisé The Matrix, où Balin crée Jefferson Airplane pour en faire le groupe résident.

Dans son parcours artistique, Marty Balin fait preuve d’une grande diversité stylistique. Après le décès tragique de Janis Joplin lié à ses excès de drogues, Balin décide d’arrêter la drogue et quitte le groupe qu’il a fondé en 1971. Il revient cependant parmi ses anciens compagnons en 1975, année où le groupe se rebaptise Jefferson Starship. C’est Balin qui écrit le plus grand succès de cette nouvelle formation : le morceau rock doux et décontracté intitulé « Miracles », annonciateur de ses lignes musicales à venir. En 1978, Balin quitte de nouveau Jefferson Starship pour relancer sa carrière solo en sommeil depuis longtemps.

Sa percée individuelle survient en 1981 grâce au titre « Hearts », un tube léger et mélodieux qui s’impose sur les ondes FM. La douceur de cette chanson dépasse même celle de « Miracles », ce qui illustre l’évolution tranquille de son style. Marty Balin s’est éteint tristement en 2018, mais sa musique continue de résonner et d’influencer les amateurs de rock doux et de mélodies nostalgiques, préservant ainsi son héritage unique dans l’histoire du groupe Jefferson Starship.

Grace Slick en concert avec Jefferson Starship

En 1978, durant une tournée européenne avec Jefferson Starship, Grace Slick s’est retrouvée au cœur d’une controverse majeure. Alors qu’elle souffrait de graves douleurs abdominales, d’abord prises pour une intoxication alimentaire, un médecin diagnostiqua en réalité une appendicite. Malgré ce diagnostic, elle fut autorisée à jouer ce soir-là, mais préféra annuler la représentation à Wiesbaden en Allemagne de l’Ouest, décevant ainsi de nombreux fans.

L’incident le plus marquant survint au concert suivant, à Hambourg. Selon les témoignages, Grace Slick s’était fortement enivrées dans sa chambre d’hôtel avant la représentation, provoquant une véritable crise. Elle lança des bouteilles, refusa de se vêtir pour monter sur scène et tenta de commander encore plus d’alcool au service en chambre. Malgré ce chaos, elle monta finalement sur scène.

Une fois devant le public allemand, Grace Slick provoqua l’audience en lançant des provocations explosives liées à l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Elle se moqua de son public en criant « Qui a gagné la guerre ? » tout en traitant les spectateurs de « nazis » et en effectuant le salut nazi. Cette déclaration incendiaire engendra un scandale immense et une crise de relations publiques pour le groupe.

Face à l’indignation suscitée, Paul Kantner, cofondateur du groupe, demanda à Grace Slick de démissionner. Elle quitta alors Jefferson Starship, avant de revenir trois ans plus tard. Cet épisode reste l’un des plus sombres et révélateurs des tensions internes qui ont marqué l’histoire mouvementée de Jefferson Starship.

Jefferson Starship

Comment Jefferson Starship s’est-il transformé en Starship, ce groupe de pop emblématique des années 80 ? La réponse tient à une décision de justice. Paul Kantner avait créé Jefferson Starship à partir de son album solo Blows Against the Empire et l’avait mené à travers plusieurs albums à succès. Pourtant, ce succès représentait un dilemme pour Kantner : « Je pense que nous aurions été de terribles échecs si nous avions dû écrire des chansons pop tout le temps », confiait-il dans la biographie du groupe Got a Revolution!. Selon lui, le groupe était devenu « plus banal, moins stimulant et moins digne de fierté ».

Cette vision n’était pas partagée par tous les membres du groupe. En 1984, Kantner fut tellement déçu par l’album Nuclear Furniture de Jefferson Starship qu’il vola les bandes maîtresses afin de convaincre ses compagnons d’un mixage final plus satisfaisant. Peu après, il quitta le groupe en emportant avec lui le nom. En tant que dernier membre original de Jefferson Airplane, il engagea une bataille judiciaire pour empêcher ses anciens partenaires d’utiliser tout nom comportant le mot « Jefferson ». Comme le rapporte The New York Times, le groupe abandonna alors le nom « Jefferson » pour continuer sous l’appellation Starship.

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Grace Slick, Starship

Les années 60 se sont terminées le 1er janvier 1970, mais certains estiment que l’esprit de cette décennie a définitivement pris fin en 1985, lorsque Starship a sorti « We Built This City ». Jefferson Airplane, le groupe à l’origine des emblématiques « White Rabbit » et « Volunteers », avait évolué en un combo synth-pop surproduit, Starship, qui a enregistré un titre centré sur une mélodie de clavier basique, interrompue par un bulletin de trafic, avec des paroles vantant le rock n’roll – le tout pour un morceau si modéré qu’il est devenu un incontournable des radios adult contemporary à ce jour.

La chanson a atteint la première place du classement pop Billboard, non sans un certain coup de pouce industriel. Pour favoriser la diffusion radio, certaines stations ont pu remplacer les nombreuses références à San Francisco par des versions localisées, réenregistrées par des chanteurs commerciaux imitant le son de Starship.

Malgré ce succès, « We Built This City » figure parmi les titres les plus détestés de l’histoire de la musique. Des magazines comme GQ l’ont même qualifiée de pire chanson jamais créée. L’un de ses auteurs ne lui consacre guère plus d’éloges. Bernie Taupin, célèbre pour ses paroles sur de nombreux classiques d’Elton John, a écrit la première version du morceau. Il expliqua à GQ qu’il s’agissait alors d’une chanson sombre évoquant la fermeture des clubs à Los Angeles et l’absence d’espaces pour les concerts live. Ce fut ensuite au producteur autrichien Peter Wolf, qualifié de « grand manitou de la pop », de reprendre le projet et de le transformer radicalement.

Jefferson Starship

Au cœur de l’histoire tumultueuse de Jefferson Starship se trouve un litige juridique qui a perduré tout au long de la carrière du groupe. En 1966 et 1967, Jefferson Airplane, l’ancêtre de Jefferson Starship, lançait ses deux premiers albums majeurs, Jefferson Airplane Takes Off et Surrealistic Pillow. Ces disques sont aujourd’hui considérés comme des piliers du rock psychédélique des années 60, marquant profondément la scène musicale.

Matthew Katz, premier manager du groupe, avait pris en charge ses affaires entre 1965 et 1966. Bien qu’il ait été licencié rapidement, un contrat de gestion de cinq ans signé en 1965 lui donnait le sentiment d’avoir été injustement renvoyé. Katz revendiquait ainsi une part des revenus générés par le groupe sur la période où il aurait dû exercer sa fonction, notamment les royalties des albums fondateurs.

En 1967, il engageait une action en justice pour obtenir 2,5 millions de dollars. Ce procès s’est prolongé pendant près de deux décennies, témoignant des bouleversements et complexités qui ont marqué la carrière du groupe. Finalement, en mai 1987, l’affaire se clôturait par un arrêt du juge Ollie Marie-Victoire de la Cour supérieure.

Le magistrat a rejeté la plainte juste avant le procès, estimant que Matthew Katz n’avait droit à aucune rémunération rétroactive. La raison essentielle invoquée était que les témoignages et preuves seraient entachés d’incertitude, rendant quasi impossible un rappel précis des accords commerciaux et des événements vieux de vingt ans. Ce dénouement marque une étape clé dans la légende de Jefferson Starship, illustrant les défis légaux souvent invisibles derrière la gloire musicale.

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Grace Slick, Jefferson Starship

La période Starship s’est complexifiée davantage avec la réunion de Jefferson Airplane en 1989, alors même que Starship continuait d’exister. Cette reformation inattendue est née d’une performance en 1988 à San Francisco par le groupe dérivé Hot Tuna, avec en invité spécial Paul Kantner.

Sans que Kantner ne soit au courant, le reste du groupe avait invité Grace Slick à interpréter une chanson. « Cela a commencé comme une blague envers Paul. Nous ne nous parlions pas depuis un an et étions même engagés dans des batailles juridiques », confiait Slick au New York Times. « Le plan était qu’elle se glisse discrètement, qu’elle se tienne sur le côté de la scène et qu’elle chante ‘White Rabbit’ pour voir la réaction de Paul. Paul n’a jamais compris la blague, mais il a aimé, le public aussi, et c’est ainsi que tout a débuté. »

Kantner avait récemment renoué avec d’autres membres de Jefferson Airplane au sein du groupe éphémère KBC Band, ce qui facilita le recrutement de Marty Balin, alors à un tournant difficile de sa carrière, sans contrat et jouant dans de petites salles. Seul le batteur Spencer Dryden refusa de participer à cette réunion, contraignant le groupe à engager Kenny Aronoff, batteur de John Mellencamp.

Malgré une année où des légendes des années 60 comme The Who et Paul McCartney connaissaient des retours triomphants, cette renaissance de Jefferson Airplane ne suscita pas l’enthousiasme attendu. Leur nouvel album éponyme se limita à la 84e place des classements, marquant rapidement la fin de cette tentative de comeback.

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