La véritable muse de la chanson ‘Jennifer Juniper’ de Donovan

par Olivier
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La véritable muse de la chanson 'Jennifer Juniper' de Donovan
Royaume-Uni

Alors que Donovan, le chanteur-compositeur écossais des années 1960, est parfois moins reconnu que certains de ses contemporains, il est fort probable que vous ayez déjà entendu l’une de ses chansons classiques dans un film ou à la télévision. Par exemple, son morceau « Atlantis » accompagne une scène célèbre du film Goodfellas, tandis que « Mellow Yellow » revient régulièrement dans la culture populaire, comme dans un épisode des Simpsons.

Dans ce contexte, la chanson « Jennifer Juniper », sortie en 1968, se distingue par son ton doux et posé. Ce tendre hommage à une certaine Jennifer, qui « vit sur la colline », évoque un amour non partagé : le refrain exprime le rêve de l’artiste, imaginant ce que serait la vie si elle l’aimait en retour. Mais derrière cette muse fictive se cache une véritable histoire, et le personnage de Jennifer n’est pas totalement inventé.

Donovan posant pour une photo

En réalité, la chanson s’inspire d’une femme bien réelle liée à une figure emblématique des Beatles. Son sujet était en effet Jenny Boyd, connue sous ce surnom bien que son prénom officiel soit Helen Mary. Jenny Boyd était surtout célèbre dans les années 60 comme mannequin, mais aussi comme sœur cadette de Pattie Boyd, l’épouse alors de George Harrison.

Après avoir quitté le mannequinat, qu’elle considérait rapidement comme une « perte de temps », Jenny s’est tournée vers la Méditation Transcendantale, un mouvement spirituel qu’elle a découvert à la même époque que Donovan, lui-même influencé par le maître Maharishi Mahesh Yogi lors d’un voyage en Inde.

Jenny Boyd en train de trier des vêtements

Ce n’est pas surprenant alors que Jenny ait entretenu une relation tumultueuse dans les années 60 avec le batteur de Fleetwood Mac, Mick Fleetwood. Leur histoire, marquée par des mariages, divorces et réconciliations, illustre bien les défis personnels qu’ils ont affrontés au moment où le groupe accédait à une notoriété internationale.

Plus tard, Jenny Boyd s’est liée au batteur Ian Wallace, avant de lutter contre des problèmes d’alcool et de drogue. Sa guérison dans les années 90 l’a conduite à un engagement plus profond : elle a épousé un architecte, David Levitt, et a dirigé un centre de traitement des addictions en Angleterre. Son parcours est aussi raconté dans son autobiographie révélatrice, « Jennifer Juniper : A Journey Beyond the Muse », publiée en mars 2020.

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