La vérité sur le tempérament de Bruce Lee

par Olivier
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La vérité sur le tempérament de Bruce Lee
États-Unis, Chine

Tempérament de Bruce Lee : faits et récits

Poursuivant le fil de la rubrique «Divertissement», cette section examine en détail le tempérament de Bruce Lee et la façon dont ses accès de colère ont été perçus et transformés par lui-même et par son entourage.

Bruce Lee

Bruce Lee était tout à la fois maître d’arts martiaux, star de cinéma, et étonnamment puissant pour sa taille. Sa réputation de puissance et de rapidité soulève cependant une question troublante : possédait‑il un tempérament colérique capable de rendre ses compétences dangereuses ?

Le Dragon pouvait cracher du feu

Bruce Lee et Shannon Lee

La réponse, selon sa fille Shannon lors d’un échange public, est affirmative — Bruce Lee n’était pas exempt de colère. Comme elle l’explique : « Il était définitivement humain. Il avait aussi un tempérament. Il se mettait facilement en colère. Il voulait que les choses soient d’une certaine façon, il avait des standards élevés et parfois il perdait patience. »

La colère comme expérience d’apprentissage

Bruce Lee en réflexion

  • Shannon précise que ses accès de colère étaient traités comme des occasions d’amélioration personnelle.
  • Après un « blow up », il savait se reprendre : s’excuser, se remettre en question et tenter de faire mieux ensuite.
  • Cela s’inscrivait dans sa démarche permanente d’auto‑observation et d’auto‑amélioration.

Elle ajoute, sur un ton plus léger, que son père n’excellait pas dans tout : « Il était terrible en cuisine, en chant, et en travaux manuels ! »

La philosophie de la douceur selon Bruce Lee

Bruce Lee et sa philosophie

Le tempérament de Lee a paradoxalement nourri une réflexion philosophique sur la douceur et la non‑résistance. Selon des écrits publiés par la fondation qui porte son nom, il associait la gentillesse à une forme d’« non‑résistance » interne d’où pouvaient surgir des actions justes.

Il écrivait notamment : « Un tempérament paisible se cultive en l’homme et met l’accent sur la non‑résistance et l’importance de la douceur. » Plus loin, il résumait son travail intérieur ainsi : « Je dois abandonner mon désir de forcer, de diriger, d’étrangler le monde à l’extérieur et à l’intérieur de moi… afin d’être entièrement ouvert, responsable, conscient, vivant. »

Que se passait‑il quand Bruce Lee perdait son sang‑froid ?

Bruce Lee en démonstration

Parfois, sa colère se manifestait publiquement et de façon mémorable. En octobre 1964, lors d’une démonstration, son célèbre « one‑inch punch » rata sa cible ; l’audience se mit à rire et à lancer des mégots à ses pieds. Humilié, il entra dans une véritable tirade, exigeant que quiconque se croyait meilleur monte sur scène. Il se proclama « meilleur combattant de San Francisco » et se déclara prêt à en découdre avec qui le contestait.

Cet épisode alimenta des tensions avec certains anciens maîtres, aboutissant à un défi lancé par un maître de Wing Chun, Wong Jack Man. Lee, combattant avec colère et agressivité, remporta le combat — qui, selon son récit, dura vingt minutes — et transforma l’expérience en impulsion pour abandonner certaines méthodes traditionnelles et développer une approche plus efficace, le Jeet Kune Do.

Ce regard sur son tempérament montre comment colère et introspection ont pu coexister chez Bruce Lee, et comment ses réactions ont parfois servi de moteur à son évolution martiale.

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