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Divertissement

Pour aborder l’aspect divertissement de sa vie, il faut rappeler que Richard Starkey — mieux connu sous le nom de Ringo Starr — a commencé dans plusieurs formations rock de la région de Liverpool avant de remplacer un batteur nommé Pete Best et d’intégrer un groupe qui allait marquer l’histoire de la musique. Ce rôle l’a propulsé au rang de l’un des musiciens les plus célèbres et influents de son époque.
Avec les Beatles, Ringo Starr a façonné le rock’n’roll grâce à un jeu de batterie vif, précis et parfois agressif, qui maintenait le tempo et donnait une identité sonore au groupe. Bien que la période où les Fab Four ont été actifs ait duré moins d’une décennie, la renommée et la fortune acquises pendant ces années l’ont rendu immédiatement reconnu et apprécié partout où il allait.
- Ringo était souvent perçu comme « le drôle » du groupe, apportant une présence chaleureuse et accessible.
- Il a interprété des titres emblématiques, comme « Yellow Submarine », qui ont contribué à son image publique.
- Sur des morceaux plus rudes, comme « Helter Skelter », son engagement physique était tel qu’il a parfois fini avec des ampoules aux doigts.
Pourtant, malgré la gloire et l’admiration, le parcours de Ringo Starr n’a pas été exempt d’épreuves : succès et notoriété ne l’ont pas protégé des revers, des épisodes déprimants ou des coups du sort. Voici quelques-uns des événements les plus tragiques de sa vie.
Ringo Starr a grandi dans un quartier difficile

Pour mieux comprendre son parcours, il faut replacer Ringo Starr dans le contexte de Liverpool, grande ville anglaise peuplée majoritairement de familles des classes ouvrière et moyenne. Alors que John Lennon, Paul McCartney et George Harrison ont grandi dans des foyers modestes mais relativement stables, l’enfance de Ringo fut marquée par une plus grande précarité économique.
« Il n’était pas un enfant pieds nus et en haillons », raconta sa voisine d’enfance Marie Maguire Crawford dans le livre de Bob Spitz, The Beatles: A Biography, « mais, comme toutes les familles du Dingle, il faisait partie d’une lutte constante pour survivre. »
Le quartier du Dingle était particulièrement défavorisé : maisons minuscules et délabrées, mauvaise ventilation, et peu d’espaces pour les enfants. Le seul lieu de jeu était un parc local, où la fumée des cheminées enveloppait souvent l’air, rendant l’atmosphère lourde et malsaine.
- Logements étroits et dégradés ;
- Air chargé de fumées de charbon ;
- Absence d’espaces de jeu sécurisés pour les enfants.
Ces conditions furent d’autant plus difficiles que le père de Ringo abandonna la famille alors que le garçon n’avait que trois ans. Ces épreuves ont profondément marqué son enfance et éclairent les défis qu’il dut surmonter avant d’atteindre la célébrité.
Hospitalisé pendant un an

Poursuivant le récit de sa jeunesse, Ringo Starr a connu une épreuve médicale majeure alors qu’il n’avait que six ans. En 1947, son appendice a éclaté et l’infection qui s’en est suivie, la péritonite, a nécessité une hospitalisation prolongée.
Sa convalescence s’est étendue sur plusieurs mois. Six mois après l’admission, il se sentait mieux, mais une chute du lit a rouvert les points de suture au niveau de l’abdomen, obligeant à une intervention d’urgence. Cette complication a entraîné six mois supplémentaires d’hospitalisation.
Au total, Ringo Starr a passé près d’un an dans un hôpital pour enfants à Liverpool, ce qui l’a privé d’une année scolaire complète. À sa sortie, il a réussi à rattraper son retard grâce à l’aide d’un professeur particulier.
- 1947 : rupture de l’appendice et développement d’une péritonite.
- Six mois initialement d’hospitalisation, puis chute et réouverture des sutures.
- Intervention d’urgence suivie de six mois supplémentaires de convalescence.
- Une année scolaire manquée, comblée ensuite avec un tuteur.
Il souffrait de tuberculose

Poursuivant un parcours déjà marqué par la maladie, Ringo Starr fut de nouveau frappé par des problèmes de santé durant son adolescence. Cette épreuve allait durer bien plus longtemps que la précédente et bouleverser sa scolarité et sa vie quotidienne.
À 13 ans, on lui diagnostiqua la tuberculose, une maladie infectieuse causée par une bactérie qui attaque principalement les poumons. À l’époque, cette affection faisait encore des ravages dans de nombreux quartiers populaires, où les cas étaient fréquents et les traitements limités.
Pour lui offrir de meilleures chances de guérison, il fut envoyé dans une structure de convalescence à la campagne, décrite comme une « serre » où l’air était meilleur. Là, il reçut des traitements à la streptomycine, alors présentée comme un remède miracle contre la tuberculose.
- Âge au diagnostic : 13 ans
- Maladie : tuberculose, maladie pulmonaire infectieuse
- Traitement : streptomycine, nouveau traitement à l’époque
- Conséquence scolaire : environ deux ans de convalescence, retour à l’école impossible
Cette longue convalescence, qui le tint éloigné de l’école pendant près de deux ans, l’empêcha finalement de reprendre une scolarité normale. L’expérience influença profondément son adolescence et contribua, à sa manière, à forger le parcours singulier de Ringo Starr.
Ringo a manqué une partie de la Beatlemania

À un moment où la renommée des Beatles franchissait des sommets, Ringo Starr connut un revers de santé qui le contraignit à s’absenter alors que la folie du public battait son plein.
En 1964, la « Beatlemania » explosa : des audiences records après leurs prestations à l’émission The Ed Sullivan Show, les cinq premières places du Billboard Hot 100 occupées par des titres du groupe, et le lancement d’une tournée mondiale devant des foules hurlantes.
Pourtant, lors d’une séance photo à Londres en juin 1964, Starr tomba gravement malade. Hospitalisé, il fut diagnostiqué avec une angine et une pharyngite sévère, et les médecins lui prescrivirent le repos au lit.
Le timing fut fâcheux : la première grande tournée mondiale des Beatles débutait au Danemark le lendemain. Incapable de jouer, Starr dut céder sa place au batteur de session Jimmie Nicol, proposé en premier lieu par le producteur du groupe.
- Durée de l’absence : environ 10 jours.
- Arrêts de tournée manqués : escales en Australie et en Asie.
- Retour : Starr réintégra le groupe après sa convalescence.
La période fut émotionnellement éprouvante pour le musicien. Comme il l’a raconté plus tard : « Ils avaient pris Jimmie Nicol, et je me suis dit qu’ils ne m’aimaient plus. »Source « Tout ça me traversait l’esprit. »
Cet épisode, à la fois médical et humain, illustre combien la célébrité fulgurante peut être fragilisée par des aléas de la vie personnelle et de la santé.
Les autres Beatles furent souvent durs avec Ringo Starr

Pour comprendre la trajectoire personnelle de Ringo Starr, il faut noter un fil récurrent : un manque de considération de la part de ses camarades de groupe. Malgré son rôle central à la batterie, il se trouva fréquemment mis à l’écart dans les décisions créatives et les choix de mise en valeur.
Parmi les épisodes marquants :
- Ringo n’a assuré le chant principal que sur 11 chansons du groupe et n’a signé que deux titres de manière totalement individuelle.
- Il ne joua pas sur l’un des premiers et plus grands succès du groupe : le producteur estima que sa prestation sur « Love Me Do » n’était pas satisfaisante et fit appel à un batteur de session pour l’enregistrement. Ringo se retrouva relégué au tambourin et aux maracas sur les faces concernées.
La fin des années 1960 fut particulièrement tendue au sein du groupe. En 1968, au cours des sessions de l’album surnommé « The White Album », Ringo quitta brièvement le groupe, se sentant comme un outsider. Il déclara alors qu’il ne jouait pas bien et qu’il avait l’impression que les trois autres étaient heureux sans lui.
Pendant son absence — il était parti en vacances avec sa famille en Sardaigne — les autres membres continuèrent d’enregistrer. Ils assemblèrent des éléments déjà enregistrés par Ringo et firent appel à Paul McCartney pour compléter certaines parties de batterie, afin de finaliser le fond rythmique de morceaux comme « Back in the U.S.S.R. » À son retour, ses camarades lui témoignèrent un accueil mitigé en recouvrant simplement sa batterie de fleurs.
Ces épisodes illustrent comment, malgré sa place essentielle dans la machine Beatles, Ringo Starr dut souvent composer avec une reconnaissance inégale au sein du groupe — un élément important pour saisir la dimension tragique de son parcours personnel.
Déclin rapide de la carrière solo

Après la séparation des Beatles en 1970, chacun des anciens membres connut des succès en solo — y compris Ringo Starr, qui avait rarement la vedette au sein du groupe. Après un démarrage raté avec l’échec commercial de Beaucoups of Blues, il enchaîna néanmoins sept singles qui se classèrent dans le Top Ten américain, dont les n°1 Photograph et You’re Sixteen.
Ses albums Ringo et Goodnight Vienna connurent un succès notable, obtenant respectivement les certifications platine et or. Pourtant, l’intérêt du public sembla s’essouffler quelques années plus tard, et les résultats commerciaux commencèrent à décliner.
- 1976 : Ringo’s Rotogravure peina à dépasser la 28e place du classement des albums.
- Les singles A Dose of Rock ‘n’ Roll et Hey! Baby! rencontrèrent également peu de succès.
- 1977–1978 : les albums Ringo the 4th et Bad Boy échouèrent à relancer sa carrière, atteignant respectivement les places 162 et 129 du classement Billboard.
Après un différend avec sa maison de disques, Ringo mit trois ans avant d’enregistrer et de publier de nouveaux titres, aboutissant à l’album Stop and Smell the Roses en 1981. Il connut un léger retour avec le single Wrack My Brain (n°38), composé par son ancien camarade George Harrison.
Malgré ce sursaut, l’album se vendit si mal que sa maison de disques décida de mettre fin à leur collaboration, laissant Ringo Starr sans contrat d’enregistrement — une chute d’influence notable après les sommets atteints avec les Beatles. Cette période marque un tournant sombre dans la trajectoire solo de Ringo Starr, illustrant la fragilité des carrières même après un succès planétaire.
Il avait un grave problème avec l’alcool

Poursuivant son parcours après la séparation des Beatles, Ringo Starr s’est retrouvé, selon ses propres mots, « absolument perdu ». Les années qui ont suivi, marquées par une carrière solo incertaine, l’ont entraîné dans une spirale où l’alcool est rapidement devenu un refuge dangereux.
Les conséquences ont été visibles et dévastatrices : les pertes de mémoire se sont multipliées et les blackouts sont devenus plus fréquents. Il reconnaît ne plus se souvenir de certains moments marquants de sa carrière — il existe des photographies le montrant en concert à travers le monde, sans qu’il garde le moindre souvenir de ces prestations.
- Perte de repères après la fin du groupe en 1970.
- Blackouts et trous de mémoire récurrents pendant la période la plus lourde.
- Incidents professionnels liés à l’alcool, y compris des démarches juridiques pour empêcher la diffusion d’enregistrements réalisés sous forte consommation.
Lors d’un épisode particulièrement sombre, il a admis avoir consommé jusqu’à seize bouteilles de vin par jour. Bien qu’il ait pris conscience de son problème au début des années 1980, il a mis des années avant de chercher de l’aide, se sentant bloqué sur le plan professionnel et convaincu qu’il ne pouvait rien accomplir autrement.
Le tournant est venu plus tard dans la décennie : la formation de la Ringo Starr’s All-Starr Band et la tournée de 1989 ont joué un rôle déterminant dans son sevrage. Cette expérience collective lui a permis de retrouver un cadre et une motivation qui l’ont aidé à abandonner l’alcool définitivement.
Ringo s’est enivré au point que le personnel a cru qu’il avait tué sa femme

Après des années de gloire, Ringo Starr admet que l’addiction a fini par l’entraîner lui-même et sa seconde épouse, l’actrice Barbara Bach. Il reconnaît sans détour : « Elle est tombée dans le piège à cause de moi », et précise que, malgré des tentatives pour se ressaisir, le couple retombait régulièrement dans ses anciens excès.
Leur mode de vie se caractérisait par des escapades et des retraites qui les éloignaient du monde :
- longs voyages en avion ;
- location de vastes villas ;
- approvisionnement massif en alcool et isolement volontaire ;
- repli sur soi ponctué d’abus et de comportements autodestructeurs.
La fille de Barbara, Francesca Gregorini, a décrit cette période comme « leur ère de drogues », racontant que, lorsqu’elle vivait avec eux, ils se contentaient souvent de rester chez eux, boire, consommer et se cacher du monde.
La situation atteignit un point critique à la fin de 1988. Ringo se souvient qu’un vendredi après-midi le personnel lui rapporta qu’il avait mis la maison dans un tel état qu’on crut à un cambriolage, et que Barbara avait été retrouvée si mal en point qu’on la croyait morte. Cet épisode conduisit, en octobre 1988, le couple à entreprendre un séjour en cure de désintoxication à Tucson, en Arizona.
Ce passage sombre de la vie de Ringo Starr illustre la manière dont la célébrité et les excès peuvent dégrader relations et santé — un tournant important dans son parcours personnel et artistique.
Son ami et compagnon de groupe a été assassiné

En décembre 1980, un incident dramatique secoua le monde de la musique : Mark David Chapman tira sur John Lennon devant son immeuble à New York, mettant fin à la vie de l’ancien leader des Beatles. La nouvelle fit l’effet d’un coup de tonnerre pour des millions d’admirateurs, et plus encore pour ceux qui avaient partagé la scène et l’amitié de Lennon durant des années.
Ringo Starr, alors aux Bahamas, apprit la terrible nouvelle par ses beaux-enfants qui l’appelèrent depuis Los Angeles. Bouleversé, il prit immédiatement un vol pour New York afin de se rendre à l’appartement que Lennon partageait avec sa femme, Yoko Ono, et leur jeune fils, Sean.
Sur place, Starr demeura auprès de la famille pour offrir soutien et réconfort. Il passa du temps avec Sean, le distrayant et prenant soin de l’occuper afin d’atténuer, autant que possible, le choc de l’événement. Malgré son apparente maîtrise, cette tragédie eut un effet profondément dévastateur sur Ringo Starr.
- Réaction immédiate : retour précipité à New York.
- Présence auprès de la famille : soutien à Yoko Ono et à Sean.
- Gestes concrets : passer du temps avec le jeune garçon pour l’apaiser.
Ce moment sombre s’inscrit parmi les épisodes les plus douloureux de la vie de Ringo Starr et illustre à quel point la célébrité peut mêler gloire et tragédie.
Sa première épouse et la maladie

Poursuivant le récit de sa vie personnelle, Ringo Starr rencontra Maureen Cox au Cavern Club, le lieu où les Beatles se firent connaître. Maureen, alors adolescente et coiffeuse, se souvenait d’elle-même comme d’une jeune fille de 16 ans attirée par le batteur le plus populaire de Liverpool. Le couple se maria en 1965 et eut trois enfants, mais la célébrité mondiale mit leur relation à rude épreuve.
Au fil des années 1960 et 1970, la vie de couple connut des tensions : Maureen eut une brève liaison avec George Harrison et, après un éloignement progressif au milieu des années 1970, Ringo entama une relation avec le mannequin Nancy Lee Andrews. Le divorce fut prononcé en 1975, marquant la fin officielle de leur union.
Les conséquences émotionnelles furent lourdes. Selon Cynthia Lennon, Maureen tenta même de mettre fin à ses jours en percutant un mur à moto ; elle survécut mais dut subir d’importantes interventions chirurgicales réparatrices pour ses blessures faciales. Malgré tout, les deux ex-conjoints parvinrent par la suite à entretenir des rapports cordiaux.
En décembre 1994, Maureen s’éteignit à 47 ans après des complications liées à un traitement contre une leucémie. Hospitalisée à Seattle l’automne précédent, elle avait reçu une greffe de moelle osseuse provenant de leur fils Zak Starkey dans l’espoir d’améliorer son état. L’intervention n’apporta toutefois pas le rétablissement attendu, et sa disparition marqua profondément Ringo Starr et leur entourage.
- Rencontre : Cavern Club, début de la relation.
- Mariage : 1965, trois enfants.
- Séparation et divorce : années 1970, divorce finalisé en 1975.
- Décès : décembre 1994, complications après une greffe pour traiter une leucémie.
Cette épreuve personnelle s’inscrit comme un épisode tragique dans la vie de Ringo Starr, éclairant d’un jour sombre les conséquences humaines de la célébrité et des combats contre la maladie.
La fille de Ringo Starr et sa lutte contre des tumeurs cérébrales

En 1970 — la même année que la séparation historique des Beatles — Ringo Starr connut au moins une joie personnelle : la naissance de sa première fille, Lee Starkey (son troisième enfant). Contrairement à d’autres descendants célèbres des Beatles, elle resta longtemps à l’écart des projecteurs et dirigea une boutique au style rétro. À l’automne 1995, cependant, son nom fit les gros titres pour une affaire de santé préoccupante.
Après un malaise qui entraîna une hospitalisation à Londres, Lee Starkey fut diagnostiquée avec une tumeur cérébrale. Des médecins durent évacuer un excès de liquide au niveau du crâne, puis elle fut transférée dans un établissement médical de Boston pour une prise en charge plus spécialisée. L’intervention visait à prévenir des complications graves et à retirer la tumeur.
- Une opération expérimentale d’environ quatre heures fut réalisée par un neurochirurgien, permettant l’ablation complète de la tumeur, identifiée comme un épendymome, une forme souvent traitable.
- Starkey fut rapidement autorisée à sortir et suivit ensuite un protocole de radiothérapie comportant de courtes séances quotidiennes.
- Ringo Starr resta auprès de sa fille pendant l’épreuve et prolongea son séjour pour l’accompagner durant environ six semaines à Boston.
De manière préoccupante, la tumeur réapparut en 2001, contraignant Lee Starkey à de nouveaux traitements médicaux. La famille dut affronter cette récidive avec détermination et soutien mutuel. Ces épisodes soulignent combien la célébrité peut s’entrelacer avec des épreuves profondément humaines.
La mort de George Harrison a profondément affecté Ringo Starr

Après des années de tensions et de séparations, les quatre Beatles avaient peu à peu apaisé leurs différends et renoué des liens, se retrouvant parfois sur les projets solo des uns et des autres.
Lorsque John Lennon fut tué en 1980, Ringo Starr et George Harrison collaborèrent à nouveau : Ringo participe au titre de Harrison « All Those Years Ago » (1981) et tous deux figurent sur « Free as a Bird » (1995), un single des Beatles bâti à partir d’une maquette inédite de Lennon.
- Ces collaborations montrent que, malgré la séparation officielle de 1970, les relations artistiques entre les anciens membres ont perduré.
- Ringo Starr et George Harrison entretenaient une amitié faite de respect mutuel et d’échanges créatifs.
En novembre 2001, Harrison succombe à un cancer à l’âge de 58 ans, devenant le deuxième Beatle à disparaître. La nouvelle bouleverse profondément Ringo Starr, pour qui George était à la fois un ami proche et un allié musical.
Peu de temps avant sa mort, Ringo s’était rendu auprès de Harrison en Suisse et avait constaté l’extrême faiblesse de son état. Lors de cet ultime échange, Harrison, affaibli, aurait demandé à Ringo, d’une voix faible : « Veux-tu que je vienne avec toi ? ».
Cette question simple et poignante illustre l’intensité de leur lien et la douleur que Ringo Starr ressentit face à la perte d’un compagnon de route. Elle résonne encore aujourd’hui dans le parcours humain et artistique de Ringo.
Gravement malade tout au long des années 2020

Poursuivant le fil de sa vie publique, Ringo Starr a longtemps vanté un mode de vie axé sur la santé. Dès les années 1990, il a adopté une alimentation végétarienne et a privilégié des approches holistiques et naturelles pour sa santé, tout en maintenant une pratique régulière d’exercices physiques, même après soixante-dix ans.
Pourtant, en 2022, le musicien de 82 ans a traversé une grave crise sanitaire. Il a contracté une forme du virus COVID-19, potentiellement dangereuse et parfois mortelle. Bien qu’il ait finalement récupéré, il a dû annuler plusieurs dates de tournée et, même lorsqu’il se sentait mieux, il a choisi de rester au repos pour éviter de surmener son organisme.
Peu après cet épisode, une autre affection sérieuse a été détectée. Ringo a résumé la sensation : « C’était quelque chose de fou qui me dévorait le corps », expliquant que des analyses sanguines ont révélé un taux extrêmement élevé de globules blancs. Ce type de réaction sanguine signifie que l’organisme se bat contre une infection particulièrement intense.
- Un taux élevé de globules blancs indique une réponse immunitaire en pleine lutte contre un envahisseur.
- Avec un traitement médicamenteux adapté, il a rapporté avoir surmonté cet épisode en environ deux semaines.
- Malgré la guérison, ces problèmes de santé ont entraîné l’annulation de plusieurs engagements professionnels.
Selon un entretien rapporté par Variety, ces épisodes ont forcé Starr à ralentir son rythme et à prioriser le repos, illustrant combien même des personnalités publiques aux habitudes saines peuvent être vulnérables face à des infections sévères (source).
Ces difficultés de santé s’inscrivent dans une période difficile des années 2020 pour Ringo Starr, et elles éclairent les précautions qu’il a dû prendre pour préserver son énergie et sa longévité artistique.
Entraîné dans un maelström financier

Dans les révélations publiées en 2021, le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) a mis au jour l’usage de montages comptables et de structures offshore par de nombreuses personnalités fortunées. Connues sous le nom de « Pandora Papers », ces archives montrent comment des fortunes ont été placées dans des juridictions à fiscalité réduite afin d’échapper, partiellement ou totalement, à l’imposition de leurs pays d’origine.
Parmi les noms cités figuraient, aux côtés d’autres artistes célèbres, Ringo Starr. Au moment de la publication, sa fortune personnelle était estimée autour de 400 millions de dollars.
Les documents consultés indiquent que Starr — ou un représentant agissant en son nom — avait mis en place plusieurs entités à l’étranger pour gérer des actifs immobiliers et des flux de revenus. Les éléments relevés incluent :
- la création de deux sociétés enregistrées aux Bahamas, utilisées pour l’acquisition d’une résidence dans la région de Los Angeles ;
- la constitution de cinq trusts au Panama, un pays connu pour sa fiscalité allégée ;
- la canalisation des recettes issues des redevances et des concerts vers l’un de ces trusts, tandis que trois autres trusts détenaient des contrats d’assurance-vie au bénéfice de ses enfants adultes.
Ces montages illustrent la complexité des mécanismes financiers contemporains et montrent comment des revenus issus de la musique peuvent transiter par plusieurs entités juridiques avant d’atteindre leur destination finale. Cet épisode marque une étape importante dans la vie de Ringo Starr, mettant en lumière les enjeux fiscaux et patrimoniaux auxquels sont confrontées les icônes de la musique.
Il a frôlé la mort dans un accident de voiture

Quelques années après la mort tragique de Marc Bolan dans un accident de voiture, et à moins d’un mile du lieu de ce drame, Ringo Starr connut lui‑même un accident d’une rare violence dont il ne sortit que de justesse.
Le 19 mai 1980, peu après le début de sa relation avec Barbara Bach lors du tournage de Caveman, Starr conduisait sa Mercedes sur l’A3 en direction d’une fête dans le Surrey. Dans le brouillard, arrivé au rond‑point connu sous le nom de Robin Hood, il ne vit pas un poids lourd approcher.
Voyant le camion à environ 60 miles par heure, il effectua une manœuvre pour éviter une collision frontale et perdit le contrôle : la voiture glissa, se retourna plusieurs fois et s’immobilisa une cinquantaine de mètres plus loin, stoppée uniquement par deux lampadaires.
- Date : 19 mai 1980
- Lieu : A3, près du Robin Hood Roundabout (Surrey)
- Vitesse estimée : ≈ 60 mph
- Conséquences immédiates : véhicule sérieusement endommagé, Starr blessé à la jambe
Starr resta conscient malgré la violence du choc. Il trouva la force d’extraire Barbara Bach de l’épave pour s’assurer de son état avant de retourner chercher un paquet de cigarettes dans la voiture détruite.
Ils furent ensuite conduits à l’hôpital et traités pour des blessures mineures. Trois semaines plus tard, Ringo Starr fit sa demande en mariage à Barbara Bach — un geste chargé de soulagement après cette épreuve.
Ringo Starr eut besoin d’aide pendant le tournage de Help!

Dans la continuité des récits de coulisses du film Help!, l’acteur Victor Spinetti — qui apparaissait dans tous les films live-action du groupe — se trouvait aux côtés de Ringo Starr lors d’un incident qui aurait pu tourner au drame. Ami des Beatles, Spinetti raconte comment il a dû intervenir après une scène à risque tournée dans les Caraïbes en 1965.
Dans le film, Spinetti joue un antagoniste qui veut s’emparer d’une bague portée par Ringo. Le scénario exigeait que Starr s’échappe en sautant d’un yacht dans la mer, une séquence qui fut la première tournée pour Help!. Ringo, qui effectua lui‑même ses cascades, plongea mais ressortit aussitôt en tremblant : l’eau était glaciale et des filets anti-requins rendaient la situation réellement dangereuse.
Le réalisateur prévoyait de ne filmer qu’une seule prise, mais une erreur technique obligea Ringo Starr à replonger — puis à recommencer une seconde fois. Après la troisième tentative, alors qu’on le séchait avec un sèche‑cheveux, il confia à Spinetti : « Parce que je ne sais pas nager. » Alertée, l’équipe décida finalement de se contenter des images déjà obtenues plutôt que de risquer la sécurité de Ringo pour une quatrième prise.
- Film : Help! (tournage aux Caraïbes, 1965)
- Rôle de Ringo Starr : cascadeur non professionnel, a réalisé ses propres sauts
- Danger rencontré : eau glacée, filets anti‑requins et répétitions forcées
- Intervention : Spinetti et l’équipe ont choisi la prudence après la révélation que Ringo ne savait pas nager
Cette anecdote illustre la vulnérabilité souvent méconnue des artistes pendant les tournages et rappelle combien la sécurité sur plateau peut primer sur la recherche d’une prise parfaite.
Menaces lors de la tournée au Québec

En pleine Beatlemania de 1964, la tournée nord‑américaine des Beatles les mena au Canada pour un concert à Toronto puis deux représentations dans la même journée au Forum de Montréal. À leur arrivée à l’aéroport de Dorval, une importante présence policière avait été déployée pour assurer la sécurité du groupe, et en particulier celle de Ringo Starr.
Montréal, la plus grande ville du Québec, est ancrée culturellement et linguistiquement dans la francophonie, contrastant avec le reste du Canada davantage anglophone. Dans ce contexte, plusieurs mouvements séparatistes québécois militaient pour l’indépendance de la province, et l’un d’eux, à tendance antisémite, adressa des menaces de mort au batteur avant leur arrivée.
Starr se souvint plus tard de la situation en expliquant qu’on avait cherché à en faire un « exemple » du fait qu’il était perçu comme un Anglais juif, remarque d’autant plus ironique qu’il n’était pas juif. Ces menaces inquiets le groupe, même si, comme il le dit, ils avaient l’habitude d’accepter les risques inhérents à la célébrité.
Pour assurer la sécurité durant les concerts de 16h et 20h30, des mesures discrètes mais strictes furent prises :
- un agent en civil placé à proximité immédiate de Ringo pendant les représentations ;
- des tireurs d’élite positionnés autour de la salle ;
- des aménagements pratiques sur scène — par exemple, Starr dispose ses cymbales vers le public comme protection supplémentaire.
Aucune tentative d’attentat ne se matérialisa et le groupe quitta la ville en toute sécurité après le dernier concert. Cette épisode illustre la face moins glamour de la célébrité : l’exposition publique peut parfois attirer des risques imprévus, même au cœur de la réussite artistique.
La fin des Beatles, une épreuve pour Ringo Starr

Alors que Paul McCartney annonçait en avril 1970 qu’il prenait du recul vis‑à‑vis du groupe, ce qui semblait temporaire se transforma en séparation définitive avant la fin de l’année. La rupture n’était pas une surprise : les tensions au sein du groupe s’étaient accrues depuis au moins août 1968, lors de l’enregistrement du disque surnommé « The White Album ». Les séances devinrent si tendues que les ingénieurs étaient parfois priés de s’éloigner, selon le témoignage de l’ingénieur Peter Vince.
Lorsque le groupe se désagrégea réellement en 1970, Ringo Starr l’a vécu plus douloureusement que certains de ses anciens camarades qui avaient déjà entamé des projets solo. Il confia plus tard avoir été en colère pendant des années, avec des périodes d’accalmie intermittentes. Pour faire face, il se tourna vers l’alcool, au point que de nombreuses années de cette période lui demeurent floues.
- Avril 1970 : annonce de McCartney marquant le début de la fin.
- Août 1968 : tensions visibles durant l’enregistrement du « White Album ».
- Années post‑Beatles : Ringo évoque colère prolongée et alcoolisme entraînant des pertes de mémoire.
Ces épisodes témoignent de l’impact humain et émotionnel de la désagrégation d’un groupe mythique, et préparent le terrain pour la suite du parcours individuel des anciens Beatles.
Relations familiales tendues avec l’un de ses fils

En poursuivant le récit de la vie privée de Ringo Starr, on découvre que sa vie familiale a connu des périodes difficiles. Marié à Maureen, il est devenu père de deux fils : Zak, né en 1965, et Jason, né en 1967.
Le fils aîné, Zak Starkey, a suivi les pas de son père et s’est imposé comme batteur professionnel recherché, participant à des projets majeurs dans le monde du rock :
- Oasis
- The Waterboys
- The Who
Quant à Jason Starkey, malgré une formation de batteur, son parcours a été plus chaotique, en partie à cause d’une relation parfois conflictuelle avec son célèbre père. Il a exprimé publiquement le poids de cette filiation, déclarant lors d’une interview que « être le fils de Ringo est le plus grand fardeau de ma vie. C’est vraiment pénible » (entretien relayé par The Independent).
Après avoir enchaîné plusieurs groupes, Jason a finalement abandonné la batterie pour se tourner vers la photographie et le métier de régisseur de tournée, trouvant ainsi une voie hors de l’ombre paternelle.
La trajectoire de Jason a aussi été marquée par des démêlés judiciaires : en 1987, il a été reconnu coupable du vol d’un autoradio et condamné à une amende de £125, puis, deux ans plus tard, il a comparu devant un juge pour une affaire de possession de drogue. Ces épisodes ont contribué à la complexité des relations familiales autour de Ringo Starr.
L’échec rapide et complet du label de Ringo Starr

Après la réduction d’activité de la maison de disques associée aux Beatles en 1974, Ringo Starr se retrouva momentanément sans contrat. Pour reprendre le contrôle de sa carrière, il créa en 1975 son propre label, Ring O’ Records, tout en concluant des accords de distribution avec de grandes maisons de disques au Royaume‑Uni et aux États‑Unis.
Sur le plan artistique et commercial, l’expérience tourna rapidement au désastre. Aucun des albums publiés sous l’enseigne Ring O’ Records à la fin des années 1970 ne donna lieu à un véritable tube, si l’on met à part le single « A Dose of Rock ‘n’ Roll » (1976), qui atteignit des positions intermédiaires dans les classements pop aux États‑Unis et au Royaume‑Uni.
Le disque Ringo’s Rotogravure, malgré la participation sur plusieurs titres des trois anciens collègues de Ringo Starr, connut un échec net des deux côtés de l’Atlantique. L’absence de retombée commerciale frappa d’autant plus que le label peinait à attirer des artistes de renom.
Plutôt que des têtes d’affiche, Ring O’ Records publia des productions d’artistes peu connus qui ne parvinrent pas à percer. Parmi eux :
- Johnny Warman
- Stormer
- Suzanne
- David Hentschel
- Bobby Keyes
Après trois années d’activité infructueuse, Ringo Starr mit un terme à l’aventure Ring O’ Records à la fin de 1978, marquant un revers notable dans sa trajectoire en solo.
La perte soudaine d’un ami proche

Frazer Harrison/Getty Images
Peu après avoir achevé la tournée du 40e anniversaire de Tom Petty and the Heartbreakers, Tom Petty est décédé le 2 octobre 2017. Agé de 66 ans, il a succombé à une surdose accidentelle de médicaments analgésiques sur ordonnance, utilisés pour soulager une série de graves problèmes médicaux, notamment une hanche fracturée puis complètement brisée qui lui causait d’intenses souffrances lors des derniers concerts.
Ringo Starr et Tom Petty étaient à la fois amis et collègues : Starr apparaît en caméo dans le clip de 1989 de Petty, « I Won’t Back Down ». L’annonce de la mort de Petty a profondément affecté Ringo. Il a appris la nouvelle alors qu’il se trouvait à Las Vegas pour un concert, un jour après la fusillade du festival Route 91 qui a fait une cinquantaine de morts et environ 400 blessés.
Se remémorant leur lien, Ringo évoquait la complicité musicale et humaine qui s’était tissée au fil des années, notamment lorsque Petty était membre des Traveling Wilburys, le supergroupe associant plusieurs figures du rock. Pour Starr, la perte de Petty s’ajoutait à une série d’adieux douloureux à des amis et à de grands créateurs disparus trop tôt.
Si vous ou une personne de votre entourage avez besoin d’aide pour des problèmes d’addiction ou traversez une crise, voici des ressources à contacter :
- Substance Abuse and Mental Health Services Administration (SAMHSA) — ligne d’assistance nationale : 1-800-662-HELP (4357)
- Appelez ou envoyez un SMS au 988 ou discutez en ligne sur 988lifeline.org
Ce moment difficile dans la vie de Ringo Starr rappelle la fragilité humaine qui se cache souvent derrière les figures emblématiques de la musique, et il s’inscrit comme une étape marquante dans le récit de sa carrière et de ses liens personnels.
