Le 50e anniversaire du Festival de Deauville s’est avéré être une véritable célébration du cinéma, plaçant les femmes sous les projecteurs grâce à deux jurys présidés par Benoît Magimel et Alice Belaïdi. Ensemble, ils ont honoré le film In The Summers, réalisé par Alessandra Lacorazza Samudio. Cet événement marquant a été sublimé par une belle représentation des relations entre deux sœurs et leur père, déjà reconnu au Festival de Sundance.
Aude Hesbert, la nouvelle directrice, a su orchestrer cette célébration après une période tumultueuse liée aux accusations portées contre son prédécesseur, Bruno Barde. Malgré les défis humains à surmonter, notamment en raison de la blessure de l’équipe, elle a souligné la nécessité de ne pas effacer l’héritage de Barde, qui avait joué un rôle crucial dans l’essor du festival depuis la création de la compétition en 1995.
Dans une interview, Hesbert a confié que sa première expérience à Deauville a été gratifiante, avec une affluence allant jusqu’à 1300 spectateurs certains jours. Elle a mis en lumière les moments forts de cette édition, tels que la présence de figures emblématiques du cinéma, notamment Francis Ford Coppola.
Elle a également abordé les polémiques récentes, soulignant l’importance de prendre des décisions difficiles. « Nous avons essayé de ne blesser personne tout en préservant la manifestation à venir, » a-t-elle déclaré, affirmant que ce cinquantenaire devait se dérouler sans heurts pour construire un avenir solide.
Aude Hesbert s’est montrée consciente des débats entourant le mouvement #MeToo en France, déclarant que la situation de la culture ici commence à rattraper celle des États-Unis. Elle prévoit de continuer à promouvoir les films réalisés par des femmes, en veillant à ce que la sélection artistique reflète la société actuelle.
En regardant vers l’avenir, elle souhaite renforcer la connexion entre le cinéma français et américain, tout en développant une relation avec le jeune public pour cultivar leur amour pour le grand écran. En ce qui concerne d’autres festivals, Hesbert évoque son enthousiasme à jongler entre le glamour du Festival de Deauville et l’effervescence de ceux de Gérardmer et Reims, renforçant son engagement envers la diversité des genres cinématographiques.