Sommaire
Divertissement

Il y a trente ans, Pearl Jam dévoilait son premier album, Ten, qui est resté classé dans les charts Billboard pendant cinq années consécutives, propulsant immédiatement le groupe au rang de légende. Reconnus comme l’un des piliers du mouvement musical « grunge », Pearl Jam a dominé la décennie en vendant des dizaines de millions d’albums, tout en conservant une certaine distance avec la musique commerciale, la célébrité et les codes traditionnels de la rockstar.
Le temps a toutefois fait évoluer les choses. Aujourd’hui, Pearl Jam n’est plus le plus grand groupe de rock du monde, mais demeure une force créative dynamique. Leurs albums et leurs concerts continuent de rencontrer un franc succès. Leur catalogue rétrograde est omniprésent à la radio et sur les plateformes de streaming, et plusieurs de leurs titres possèdent encore une résonance culturelle que peu de chansons parviennent à conserver. Des morceaux comme « Alive », « Jeremy » ou « Given to Fly » restent des incontournables, malgré les années qui passent.
Cependant, comme pour tout groupe immensément populaire, ces hits majeurs ont parfois relégué d’autres chansons de leurs albums dans l’ombre. Au fil du temps, ces titres plus discrets ont été encore plus oubliés. Il est temps d’offrir un nouveau regard sur les chansons les plus sous-estimées de Pearl Jam, en mettant en lumière un morceau méconnu par album, pour leur rendre enfin hommage.
Divertissement
L’album Ten a marqué un tournant culturel majeur en 1991, même s’il est facile d’oublier qu’il n’a pas connu un succès immédiat. Sorti quelques semaines avant Nevermind de Nirvana, il a précédé de plusieurs mois l’explosion du grunge en phénomène mondial. L’album s’est finalement vendu à des millions d’exemplaires et a offert des morceaux emblématiques comme « Alive » et « Jeremy », qui ont contribué à définir tout un genre musical et à établir Pearl Jam comme l’un des meilleurs groupes de l’époque.
Si la plupart des fans ont exploré l’album en profondeur — incluant des titres alternatifs devenus omniprésents à la radio tels que « Yellow Ledbetter » — la puissante et émouvante chanson finale, « Release », est pourtant passée relativement inaperçue. Comme le souligne Ultimate Classic Rock, la force de ce morceau tient aux paroles d’Eddie Vedder, qui exprime la douleur ressentie en découvrant que l’homme qu’il considérait comme son père biologique ne l’était pas réellement. Ces mots trouvent un écho profond chez toutes celles et ceux qui ont vécu un traumatisme et cherchent à s’en libérer.
Les membres de Pearl Jam avaient déjà accumulé une riche expérience avant leur percée, ce qui se ressent dans la qualité de leur écriture. Selon Noise Creep, « Release » possède un caractère hypnotique : ses lignes de guitare complexes s’entrelacent et captivent l’auditeur, tandis que la chanson procure un véritable sentiment de catharsis. Pour conclure un album chargé d’émotions brutes, ce titre représente la note parfaite.
« Leash » — Vs.
Alors que Pearl Jam entamait la création de leur successeur à l’album _Ten_ de 1991, ils figuraient sans conteste parmi les plus grands groupes mondiaux. La pression était immense : être à la fois audacieux musicalement et représenter toute une génération. Cette tension se ressent clairement dans _Vs._, sorti en 1993, un opus plus rageur et brut que son prédécesseur.
Parmi les titres de cet album, « Leash » se distingue comme l’une des chansons les plus furieuses jamais enregistrées par le groupe. Peut-être est-ce la raison pour laquelle cette perle dynamique est passée inaperçue lors de sa sortie.
Le magazine Spin désigne d’ailleurs « Leash » comme la chanson la plus sous-estimée de l’album, soulignant que Pearl Jam la joue rarement en concert. Les paroles, marquées par une certaine immaturité, évoquent la jeunesse criant à la génération précédente de lâcher la laisse et de laisser la liberté s’exprimer, un thème qui n’évolue que difficilement avec le temps.
Mais c’est surtout l’approche musicale, à la fois rageuse et dépourvue de mélodie accrocheuse, qui rend cette chanson moins accessible au premier abord. Ici, il n’y a pas de refrain évident pour captiver instantanément l’auditeur. La richesse de « Leash » réside dans sa complexité : sous les guitares grondantes se cache un rythme stupéfiant, profondément ancré, qui fait mouvoir inconsciemment le corps au fil de la progression. Les changements d’accords, particulièrement entre le pré-refrain et le refrain, témoignent d’une sophistication musicale peu commune.
Ajoutez à cela la capacité d’Eddie Vedder à transmettre une palette d’émotions allant de la colère à l’espoir en quelques mots, et vous obtenez un morceau adoré des fans les plus dévoués — une œuvre qui mérite largement d’être mieux reconnue.
Tremor Christ — Vitalogy
Sur les forums dédiés à Pearl Jam, la question des chansons les plus sous-estimées revient souvent, et il n’est pas surprenant que « Tremor Christ » tiré de l’album Vitalogy revienne fréquemment dans les réponses.
Sorti à une période où Pearl Jam s’imposait comme un véritable phénomène culturel, Vitalogy comptait déjà plusieurs titres emblématiques tels que « Corduroy » ou « Not for You ». Cependant, « Tremor Christ », la quatrième piste de l’album, est restée plus discrète, bien qu’elle figure parmi les compositions les plus marquantes.
C’est une chanson à part, singulière et intrigante. Le guitariste Mike McCready la décrit comme « un morceau étrange, proche d’un air des Beatles en mode marche ». Cette atmosphère déconcertante démarre avec une succession d’accords de guitare dissonants qui peuvent dérouter à la première écoute. Selon Five Horizons, « le groove finit néanmoins par s’imposer lorsque l’on s’y plonge pleinement ».
Il faut effectivement plusieurs écoutes pour s’imprégner de ce rythme et de cette ambiance si singuliers. Une fois l’entrée réussie, « Tremor Christ » dévoile toute sa puissance émotionnelle. Son influence se prolonge encore aujourd’hui, comme en témoigne la reprise acoustique réalisée par St. Vincent quelques années auparavant. Grande admiratrice de Pearl Jam, elle a choisi ce titre particulier, réservant souvent ce type d’hommage aux fans véritables. (Consequence of Sound).
Divertissement
En 1996, avec l’album No Code, Pearl Jam marque un tournant décisif : le groupe cesse d’être la plus grande formation rock mondiale pour amorcer une trajectoire de superstars plus discrètes. Selon Consequence of Sound, cet album se voulait une prise de risque créative, un tournant artistique qui a laissé une partie des fans perplexes. Malgré des ventes conséquentes, No Code a reçu des critiques mitigées et a présagé un recul dans la popularité du groupe.
Beaucoup de titres de cet opus s’éloignent du rock dur émotionnel et grunge caractéristique des débuts du groupe. Pourtant, une chanson reste particulièrement méconnue : « Smile ». Ce morceau, dans un style rock des années 70, détonne non seulement avec l’identité sonore établie de Pearl Jam, mais aussi avec le reste de l’album. Louder souligne que cette influence rétro s’explique par la collaboration du groupe l’année précédente avec Neil Young sur l’album Mirrorball. Cette origine explique en partie pourquoi « Smile » paraît isolée sur un album déjà atypique.
Cette chanson est néanmoins un morceau solide, entraînant, avec un refrain accrocheur qui s’ancre dans la mémoire auditive. Elle incarne ce que Ultimate Classic Rock qualifie d’« instant rock pur », mêlant guitares saturées, rythme chaloupé et l’utilisation d’un instrument classique souvent délaissé : l’harmonica. Ce mélange d’influences disparates confère à « Smile » une qualité intemporelle typique du rock’n’roll authentique.
Divertissement
Le grunge est souvent perçu comme un son lourd, lent et pesant. Pourtant, des groupes comme Nirvana et Pearl Jam ont insufflé une saveur punk distincte à leur musique. Pearl Jam a fréquemment enfoui ces influences sous une palette émotionnelle plus large, mais elles étaient toujours présentes. Parfois, comme dans le morceau trop peu reconnu « Brain of J » extrait de l’album Yield (1998), le groupe s’y abandonne pleinement pour offrir une chanson déchaînée et portée par un punk énergique.
Ce titre se distingue par un riff inventif et des progressions d’accords surprenantes, lui conférant une profondeur rarement atteinte dans les hommages au punk. Le ton résolument contre-culturel des paroles souligne cette colère contenue, un terrain où Pearl Jam excelle particulièrement. La complexité inattendue de l’arrangement rend même « Brain of J » difficile à maîtriser pour les musiciens amateurs, défiant ainsi les apparences de simplicité.
Moins mélodieuse et plus abrasive, cette chanson peine à séduire immédiatement les fans traditionnels, mais elle dégage une énergie vindicative et intemporelle qui conserve toute sa puissance encore aujourd’hui. Ce n’est pas l’imitation éphémère d’un groupe de hard rock voulant paraître punk pendant deux minutes : c’est une véritable indulgence d’une facette punk maîtrisée avec un savoir-faire rare.
Divertissement
« Breakerfall », le morceau d’ouverture de l’album Binaural, est une véritable pépite souvent méconnue de Pearl Jam. Sorti en mai 2000, Binaural fut une déception relative pour le groupe, étant leur premier album à ne pas atteindre le statut de disque de platine. Cette sortie discrète reflétait sans doute une prise de conscience chez les membres du groupe, notamment Eddie Vedder, qui a avoué avoir souffert d’un épuisement créatif et d’un blocage d’écriture lors des sessions. Ces difficultés ont visiblement pesé sur la qualité globale de l’album, un ressenti partagé par la majorité des fans.
Cependant, « Breakerfall » tranche nettement par sa dynamique énergique et son tempo rapide, capturant immédiatement l’auditeur. Comme le souligne Rolling Stone, cette chanson pourrait enthousiasmer quiconque découvre Binaural, éveillant une grande attente pour le reste de l’album.
Le son de « Breakerfall » a été comparé à celui de The Clash par Ultimate Classic Rock, une comparaison qui souligne l’influence punk des années 70 dans ce titre intelligent et direct. Le morceau est ainsi perçu comme un « joyau oublié » au sein de la discographie du groupe, méritant d’être redécouvert au-delà de la sphère des fans les plus fidèles.
Malgré la relative indifférence entourant l’album, « Breakerfall » est devenu un favori lors des concerts, témoignant de son impact et de sa puissance live. Pour les amateurs de rock aux accents punk vintage, cette chanson constitue une écoute essentielle et un exemple remarquable de la créativité de Pearl Jam, même dans une période plus tourmentée.
Thumbing My Way — Riot Act
Les années 2000 et 2001 n’ont pas été les plus brillantes dans la carrière de Pearl Jam. Leur album de 2000, Binaural, n’a pas rencontré le même succès commercial que leurs précédents opus et a reçu un accueil critique plus mitigé. Pendant la tournée qui suivait, le groupe a été profondément marqué par une tragédie survenue au Danemark où neuf fans ont perdu la vie lors d’un concert, un événement qui a laissé une empreinte durable sur leur parcours.
À cela s’est ajoutée la secousse collective provoquée par les attentats du 11 septembre 2001, marquant un tournant aussi bien personnel que sociétal. Après une pause d’une année, Pearl Jam revient en 2002 avec Riot Act, un album aux sonorités introspectives et aux thèmes empreints de mélancolie et de mortalité.
Cependant, malgré la qualité globale, peu de titres de cet album sont devenus des classiques. Une exception notable se distingue : la douce et élégiaque « Thumbing My Way ». Cette chanson, décrite comme un hommage à la perte et au regret, puise sa force dans sa simplicité et l’interprétation intime d’Eddie Vedder, qui délivre ses paroles avec une élégance décontractée.
La mélodie, légère et lumineuse, s’élève avec l’espoir au refrain, suggérant une conviction profonde que, malgré les épreuves, un avenir commun meilleur est possible. Si le groupe n’avait pas traversé une période de changements sonores intenses et que le climat psychologique de l’époque avait été plus favorable, cette œuvre touchante aurait sans doute reçu l’attention qu’elle mérite.
Divertissement
Pearl Jam est reconnu pour une tonalité générale souvent sombre et intense. Leurs morceaux sont généralement introspectifs, empreints de colère ou de tristesse, et rarement empreints de joie. Après la sortie de Riot Act en 2002, le groupe prend une pause de quatre ans avant d’offrir son huitième album studio, sobrement intitulé Pearl Jam en 2006. Ce retour marque un renouveau, tant sur le plan musical que commercial.
Parmi les pépites moins connues de cet album figure la chanson « Big Wave », qualifiée de trésor caché par Rolling Stone. Cette composition simple, directe et rythmée, s’appuie sur un riff efficace que le site Ultimate Classic Rock décrit comme « simple mais captivant », renforcé par un refrain entraînant. Bien que la structure ne révolutionne pas leur style, le morceau se révèle très accrocheur et offre une bouffée d’une énergie presque joyeuse, atypique pour un groupe aux textes souvent engagés et sérieux.
« Big Wave » témoigne aussi d’une passion personnelle d’Eddie Vedder : le surf. Cette joie décontractée peut expliquer pourquoi elle reste un titre sous-estimé, ce qui tranche avec le reste de l’œuvre politique et réfléchie du groupe. L’intérêt porté à cette chanson s’est étendu au-delà des albums puisqu’elle figure également sur la bande originale du film d’animation Surf’s Up (2007), un rare cas où Pearl Jam a contribué à la musique d’un film.
Divertissement
En 2009, avec l’album Backspacer, Pearl Jam entre pleinement dans une phase mature de sa carrière. Si les surprises se font plus rares, le groupe adopte une approche plus concentrée et maîtrisée, tant au niveau sonore qu’au niveau de l’écriture, ce qui se traduit par des résultats aboutis. L’album a rencontré un accueil favorable, plusieurs morceaux restant des favoris du public lors des concerts. Pourtant, une des meilleures chansons de cette période reste souvent méconnue : l’épopée « Unthought Known ».
Sur le plan musical, ce titre figure parmi les plus réussis de l’ère tardive de Pearl Jam. Comme le souligne Ultimate Classic Rock, la chanson débute de manière simple avant de « construire progressivement une montée en puissance, débouchant sur une vague sonore expansive, avant de redescendre lentement ». La mélodie chantée par Eddie Vedder fait écho aux sonorités plus anciennes du groupe, tandis que le piano s’intègre avec naturel, donnant l’impression d’avoir toujours fait partie de leur univers musical.
Pourquoi ce morceau est-il resté dans l’ombre durant plus d’une décennie ? Sans doute en raison de sa thématique profonde. Noise Creep décrit « Unthought Known » comme l’une des compositions les plus cérébrales de Pearl Jam, ce qui n’est pas inexact. La chanson explore la façon dont l’inconscient perçoit des réalités invisibles à l’esprit conscient, influençant néanmoins nos choix. Vedder lui-même admet : « J’ai repoussé les limites du tabac et de l’alcool, et cette chanson en est née. »
Future Days — Lightning Bolt
Les albums récents de Pearl Jam se caractérisent par une confiance renouvelée et une assurance évidente. Le groupe n’a pas abandonné son goût pour l’expérimentation, mais il a appris à ne pas consacrer un album entier à des expériences musicales. Au contraire, ces touches d’innovation se glissent subtilement parmi des morceaux reprenant leur son classique, comme c’est le cas dans Lightning Bolt sorti en 2013. Cette approche pourrait expliquer pourquoi une chanson aussi excellente que « Future Days » demeure méconnue du grand public — cette ballade au piano ne correspond pas tout à fait à l’image que le fan occasionnel de Pearl Jam se fait du groupe.
Pourtant, « Future Days » est un morceau bouleversant, qui parle de l’entraide et de la solidarité pour surmonter les épreuves, un message particulièrement pertinent dans notre époque tourmentée. Le site Ultimate Classic Rock qualifie cette chanson d’étude « poignante » sur la fragilité humaine. Cela peut sembler à contre-courant de la philosophie rock, mais une constante dans l’écriture d’Eddie Vedder est sa sincère reconnaissance du passage du temps.
Il n’a jamais prétendu rester ce jeune homme de vingt ans en colère contre le système, et une chanson introspective comme celle-ci s’inscrit pleinement dans son cheminement personnel. En abordant le morceau sous cet angle, il est difficile de ne pas être touché aux larmes — « Future Days » pourrait vite devenir l’une de vos chansons préférées.
Quick Escape — Gigaton
Le onzième album de Pearl Jam a mis sept ans à voir le jour, mais l’attente en valait largement la peine pour les fans. La critique de Kerrang! a qualifié Gigaton de « triomphe » en lui attribuant la note parfaite. L’album marque un retour à la forme rapide et énergique du Pearl Jam d’antan, tout en intégrant des touches modernes et expérimentales qui dépassent largement une simple nostalgie.
La chanson sous-estimée « Quick Escape », troisième single extrait de l’album, n’a malheureusement pas eu l’impact escompté, en partie à cause du report de la tournée de promotion lié à la pandémie de COVID-19. Ce titre illustre parfaitement le son puissant et moderne du groupe, avec une tonalité plus agressive et influencée par le punk comparée à la plupart des morceaux récents.
« Quick Escape » est aussi une parfaite incarnation de l’étrangeté classique d’Eddie Vedder : il s’agit d’une chanson décrivant la fuite de l’humanité vers Mars pour échapper au chaos et à la destruction sur Terre. Une chanson chargée de colère qui illustre ce désir d’évasion face à un monde en ruines.
Les fans les plus anciens devraient l’apprécier, bien qu’elle soit passée presque inaperçue auprès d’une partie d’entre eux. Ultimate Classic Rock souligne d’ailleurs que « Quick Escape » comporte deux des meilleurs solos de guitare jamais enregistrés par Stone Gossard et Mike McCready, deux des plus grands guitaristes rock de tous les temps – ce qui est déjà tout un hommage.
Divertissement
Durant les sessions de l’album Mirrorball en 1995, où Pearl Jam accompagnait le légendaire Neil Young, la chanson « Long Road » a été composée. Pourtant, comme le rapporte Spin, cette piste ne fut pas retenue pour l’album en raison d’interférences avec le label. Pour la faire découvrir, Pearl Jam la publia sur l’EP de deux titres Merkinball, mais « Long Road » fut éclipsée par l’énergie brute de la chanson « I Got Sh*t » — un classique grinçant — et est depuis restée méconnue.
C’est d’autant plus regrettable que « Long Road » est une chanson belle et mélancolique. Selon Rolling Stone, ce titre évoque plus particulièrement le professeur de théâtre qu’Eddie Vedder avait au lycée, mais ses paroles touchantes évoquent une expérience universelle : le manque de ceux que l’on a perdus. Ainsi, cette chanson reflète la maturité d’artistes ayant beaucoup vécu et capable de transformer leurs émotions en une œuvre puissante et poignante.
« Long Road » se distingue par son atmosphère sombre et envoûtante. Loin d’être un tube festif, elle captive par son rythme hypnotique et ses vocaux presque incantatoires, lui conférant une intensité émotionnelle inlassable. Ce pouvoir artistique en a fait un choix idéal pour la bande originale du film Dead Man Walking, où Eddie Vedder enregistra une nouvelle version avec le maître du qawwali, Nusrat Fateh Ali Khan, renforçant ainsi la dimension universelle et poignante de la chanson.

