Les raisons surprenantes des changements de noms d’équipes sportives

par Zoé
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Les raisons surprenantes des changements de noms d'équipes sportives
États-Unis, Canada
Taylor Heinecke of the Washington Football Team

Choisir le nom idéal pour une grande franchise sportive professionnelle nécessite une réflexion approfondie, une planification rigoureuse, ainsi que des études de marché et, de nos jours, des groupes de discussion ciblés. Une équipe de la NFL, NBA, NHL ou de la Ligue majeure de baseball représente un business potentiellement évalué à plusieurs milliards de dollars. Le nom choisi doit donc répondre à plusieurs critères essentiels :

  • Être accrocheur et attractif,
  • Refléter l’histoire ou la culture locale,
  • Sonner de manière intimidante,
  • Suggérer une supériorité sportive incontestable,
  • Offrir un rendu esthétique sur les maillots des joueurs ainsi que sur les T-shirts et casquettes des supporters.

Lorsqu’un nom remplit ces conditions, il gagne en prestige au fil du temps et s’intègre durablement dans le langage courant. C’est le cas pour des appellations bien établies telles que les Raiders, Celtics, Cardinals ou Mets.

Toutefois, il arrive que certaines équipes doivent revenir à la case départ et adopter un nouveau nom. Cette décision intervient souvent lorsqu’un nom s’avère être un échec, soit parce qu’il est perçu comme trop ridicule ou impopulaire, soit parce que l’évolution des mentalités et l’émergence d’une population plus consciente imposent un changement. Les raisons poussant à un changement de nom d’équipes sportives sont ainsi multiples et témoignent des enjeux culturels et marketing importants qui entourent ces franchises.

Joe Namath portant un casque des New York Jets

En 1960, la Ligue nationale de football (NFL), forte de plusieurs décennies d’existence, regroupait 12 équipes. Cette même année, la ligue rivale, l’American Football League (AFL), inaugurait sa compétition avec huit franchises. Parmi elles, les New York Titans, équipe alors vouée à rivaliser avec les célèbres New York Giants. Harry Wismer, propriétaire des Titans, imagina un nom reflétant puissance et grandeur : dans la mythologie grecque, les Titans étaient des dieux puissants, plus imposants que les géants. « Les Titans sont plus grands et plus forts que les Giants », aimait-il répéter, lançant ainsi un défi symbolique à l’autre grande formation locale.

Cependant, cette ambition ne se traduisit pas sur le terrain ni sur le plan financier. Au bout de trois saisons, les Titans accumulaient un bilan médiocre de 19 victoires pour 23 défaites, tandis que leurs finances étaient chancelantes, au point que les salaires des joueurs rebondissaient fréquemment. En novembre 1962, face à ces difficultés, l’AFL prit la main sur l’équipe avant de la revendre à un groupe dirigé par Sonny Werblin, magnat de l’industrie du divertissement.

La nouvelle direction imposa alors une refonte complète : changement des couleurs – exit le bleu et l’or, place au vert et blanc –, transfert du stade mythique du Polo Grounds au tout nouveau Shea Stadium, et surtout, abandon du nom « Titans » au profit des « Jets ». Ce choix reflétait parfaitement l’air du temps des années 1960, lorsque les voyages intercontinentaux en avion à réaction connaissaient un véritable âge d’or, synonyme de modernité et de vitesse. D’autant que le célèbre Shea Stadium était situé à proximité de deux des trois grands aéroports de New York, renforçant encore ce lien avec une ère d’innovation et de déplacements rapides.

Buster Skrine en maillot des Tennessee Titans

En 1960, Bud Adams, un magnat du pétrole texan, contribua à la création de l’American Football League avec son équipe, les Houston Oilers. Cette franchise remporta deux titres AFL, survécut à la fusion avec la NFL et devint une équipe respectée, régulièrement présente en playoffs. Toutefois, en 1997, elle déménagea dans le Tennessee, conservant le nom d’Oilers, un terme pourtant peu significatif pour les fans locaux, puisque l’État n’est pas un centre majeur de l’industrie pétrolière.

La saison inaugurale à Memphis attira en moyenne seulement 28 028 spectateurs, un des pires scores de la ligue, et le nombre reste faible même après le transfert de l’équipe à Nashville. Face à cette indifférence, Bud Adams décida à l’été 1998 de renommer l’équipe afin de raviver l’engouement et l’identité locale.

Le choix se porta sur les Tennessee Titans, un nom allitératif évoquant la force et enraciné dans une symbolique historique. Les Titans, figures de la mythologie grecque, font écho au surnom de Nashville, « Athènes du Sud », conférant ainsi un lien culturel fort à la franchise. Adams déclara que si l’équipe continuait à jouer avec la puissance des Titans, elle atteindrait les playoffs en janvier.

Cette stratégie s’avéra fructueuse : les Titans atteignirent pour la première fois le Super Bowl début 1999, marquant un tournant historique malgré une défaite finale. Ce changement de nom incarna non seulement un nouveau départ pour la franchise, mais également une résonance plus forte avec ses supporters locaux.

Bobby McCain de l'équipe de football de Washington

Les Boston Braves ont intégré la Ligue Nationale de Football en 1932. Après une seule saison sous ce nom, le propriétaire George Preston Marshall a décidé de le modifier pour adopter une appellation qui, tout en s’inspirant encore des clichés et de l’iconographie amérindienne, était plus offensante. Selon la tradition officielle de la franchise, les Boston Braves sont devenus les Boston Redskins — un terme péjoratif courant à l’époque en Amérique du Nord pour désigner les peuples autochtones. Ce nom devait rendre hommage à l’entraîneur William « Lone Star » Dietz, qui revendiquait une ascendance sioux.

Marshall a également expliqué que ce changement constituait une stratégie marketing, visant à éviter toute confusion avec l’équipe de baseball populaire de la ville, également nommée Boston Braves. En 1937, la franchise a déménagé à Washington, D.C., tout en conservant ce nom jusqu’en 2020.

Après de nombreuses années de protestations, d’appels au changement et sous la pression des sponsors, notamment dans le contexte du mouvement Black Lives Matter et du questionnement institutionnel sur les thèmes du racisme, le propriétaire Dan Snyder a finalement accepté de renoncer au nom et au logo représentant une tête amérindienne.

La franchise a alors évolué pendant deux saisons sous l’appellation Washington Football Team. En février 2022, le nouveau nom Washington Commanders a été officiellement adopté. Ce choix a été justifié comme un hommage à l’univers militaire, incarnant les valeurs de service et de leadership qui caractérisent la région D.C., Maryland et Virginie, selon les propos du président de l’équipe, Jason Wright.

Panneau des Cleveland Guardians à Cleveland

Les équipes sportives américaines ont longtemps adopté des noms s’inspirant de l’imagerie amérindienne et des stéréotypes guerriers. Parmi les franchises les plus anciennes portant ce type de nom, les Cleveland Indians se sont distingués depuis 1915, après avoir porté successivement les noms de Blues, Bronchos, puis Naps.

En 2021, l’équipe a annoncé l’abandon officiel du nom « Indians », une décision prise dans un contexte marqué par les manifestations du mouvement Black Lives Matter en 2020. Ces événements ont déclenché une vaste réflexion nationale sur le racisme social et culturel, particulièrement sur l’utilisation d’images potentiellement offensantes. Pendant plusieurs mois, les dirigeants de l’équipe ont débattu pour déterminer une nouvelle identité, trois ans après que les joueurs eurent cessé de porter le caricatural et controversé emblème « Chief Wahoo », souvent critiqué pour son caractère stéréotypé.

À partir de la saison 2022, la franchise sera connue sous le nom de Cleveland Guardians, un hommage aux sculptures de style Art Déco qui ornent chacun des piliers du pont Hope Memorial, un symbole emblématique de la ville. Ce nouveau nom souligne ainsi un enracinement local fort tout en répondant aux enjeux éthiques et culturels contemporains.

Bobby Smith portant un maillot des Tampa Bay Devil Rays

Les Tampa Bay Devil Rays ont fait leur entrée comme la 15e équipe de la Ligue américaine de baseball majeur lors de la saison 1998. Initialement, les propriétaires souhaitaient nommer la franchise « Tampa Bay Stingrays », en hommage à cette redoutable créature marine abondante autour de la Floride. Cependant, ce nom était déjà protégé par une équipe mineure d’Hawaï, contraignant la direction à modifier légèrement l’appellation.

Ils optèrent pour « Devil Rays », conservant la référence à l’animal mais y ajoutant un adjectif évoquant la force et la férocité. Ce choix ne séduisit pas les supporters et fit l’objet de nombreuses critiques, notamment de la part de la communauté chrétienne qui percevait ce surnom comme une glorification de Satan.

Face à ces réactions et à une longue période de performances sportives décevantes (avec un bilan de 645 victoires pour 972 défaites), le propriétaire Stuart Sternberg céda aux exigences populaires. Après la saison 2007, l’équipe abandonna le terme « Devil » pour devenir simplement les « Tampa Bay Rays ». Selon Sternberg, ce changement offrait enfin une véritable identité au club, détachée d’un passé qui n’était pas satisfaisant.

J.R. Richard des Houston Astros

En 1962, les Houston Colt .45s rejoignaient la Ligue Nationale, devenant ainsi la première équipe de baseball de la Major League au Texas. Le choix du nom « Colt .45s » était un hommage direct au revolver Colt .45, un symbole emblématique de la région et de son passé marqué par les légendes des combattants de la liberté et de l’Ouest sauvage. Ce revolver était fabriqué par la célèbre Colt Firearms Company, reconnue pour sa production d’armes à feu emblématiques.

Après trois saisons mitigées sous ce nom, l’équipe décida en 1964 de changer d’identité et devint les Houston Astros. Ce changement vint en partie d’un contexte plus large : l’équipe s’apprêtait à emménager dans le nouvel Astrodome, un stade à la pointe de la technologie avec son toit voûté, au design futuriste. Ce surnom, « Astros », faisait directement référence à l’industrie spatiale et à la présence de la NASA à Houston, ville symbole des avancées astronautiques. Ainsi, Houston, berceau des astronautes, associait désormais son équipe sportive à ce patrimoine scientifique et culturel unique.

Mais derrière ce changement se cachaient aussi des motivations financières. Le merchandising autour des Colt .45s fonctionnait bien, et la Colt Firearms Company envisageait de réclamer une part substantielle des bénéfices issus de l’exploitation de son nom et de ses marques. Le président de l’équipe, Roy Hofheinz, préféra éviter de reverser des revenus à un tiers extérieur. La décision fut donc prise de rebaptiser la franchise, évitant ainsi ces complications et posant les bases d’une nouvelle identité, plus en phase avec l’évolution de la ville et ses ambitions.

Divertissement

Joe DiMaggio en uniforme des New York Yankees

Peut-être l’équipe sportive la plus célèbre au monde et sans doute la plus légendaire du baseball américain, les New York Yankees sont emblématiques autant par leur nom que par leurs maillots à rayures traditionnels. Ils ont vu défiler des joueurs d’exception, tels que Babe Ruth, Mickey Mantle, et Derek Jeter, qui ont inscrit leur nom dans l’histoire du sport.

À l’origine, le terme « Yankee » remonte au XVIIIe siècle, probablement d’origine néerlandaise, et désignait familièrement un habitant de la Nouvelle-Angleterre. Ce surnom était notamment associé à la Révolution américaine, popularisé par la célèbre chanson traditionnelle « Yankee Doodle ».

Pourtant, ce n’était pas le nom officiel de l’équipe lors de ses débuts. À la place, l’équipe était connue sous le nom des New York Highlanders. Selon les archives du baseball professionnel, c’est en avril 1904, dans un reportage du New York Evening Journal couvrant l’entraînement printanier, que l’expression « Yankees commenceront leur retour du Sud aujourd’hui » a été utilisée. Peu après, un autre titre déclarait « Yankees battent Boston ».

Cette appellation plus courte et facile à intégrer dans les gros titres fut rapidement adoptée par plusieurs journaux locaux, notamment le New York Press, en remplacement du nom plus lourd « Highlanders ». Cette évolution pragmatique a établi progressivement « Yankees » comme le nom officiel de l’équipe, complète vers 1913.

Ce changement de nom illustre parfaitement comment des raisons pratiques et culturelles peuvent influencer l’identité d’une équipe sportive, renforçant son lien avec le public tout en facilitant sa visibilité médiatique.

Montrezl Harrell en uniforme des Washington Wizards

Le parcours du nom de l’équipe NBA basée à Washington, D.C., est riche de cinq changements successifs, un chiffre supérieur au nombre de fois où la franchise a accédé aux Finales NBA. Originaire de Chicago en 1961 sous le nom de Packers, l’équipe adopte l’année suivante celui de Zephyrs avant de déménager à Baltimore et de devenir les Bullets.

La saison 1973-1974 marque le transfert à la capitale américaine, accompagnée d’un changement en Capital Bullets, un nom abandonné un an plus tard au profit des Washington Bullets. Ce dernier demeure pendant plus de vingt ans, jusqu’à la fin de la saison 1996-1997, quand un drame tragique a précipité une nouvelle transformation.

Le propriétaire Abe Pollin, proche ami du premier ministre israélien Yitzhak Rabin assassiné lors d’un rassemblement pour la paix en novembre 1995, déclare quelques jours après les funérailles : « Mon ami a été atteint dans le dos par des balles. Le nom “Bullets” n’est plus approprié pour une équipe de sport. » Ce changement est également motivé par une recrudescence de la violence et des activités des gangs dans la région de Washington, D.C.

Pour impliquer les supporters, Pollin met en place un numéro vert permettant de voter pour un nouveau nom. C’est finalement Washington Wizards qui l’emporte, devançant des propositions telles que Sea Dogs, Express, Dragons et Stallions. Ce changement souligne la volonté d’une image plus positive et porteuse de sens pour la franchise.

Alonzo Mourning portant le maillot des Charlotte Hornets

La métropole de Charlotte a été le foyer de deux équipes portant techniquement le nom des Charlotte Hornets, tandis que la ville de la Nouvelle-Orléans a également accueilli une autre version de cette franchise.

Selon ESPN, les Hornets ont évolué en Caroline du Nord de 1988 à 2002, avant que les propriétaires George Shinn et Ray Wooldridge ne décident de déplacer l’équipe à la Nouvelle-Orléans. Ce déménagement visait à inverser la tendance d’une fréquentation et d’un chiffre d’affaires en déclin.

Rapidement, la NBA a attribué à Charlotte une équipe d’expansion, donnant naissance aux Bobcats qui ont fait leurs débuts lors de la saison 2004-2005. En 2013, les New Orleans Hornets ont choisi de changer de nom pour devenir les Pelicans. Le propriétaire Tom Benson a expliqué à ESPN que l’appellation Hornets « ne signifiait rien » pour la communauté locale, contrairement au pélican, qui « est un symbole pour notre ville et notre région, et nous sommes impatients d’entamer une nouvelle ère dans l’histoire du basketball louisianais ».

Avec cette transformation des New Orleans Hornets en Pelicans, le nom « Hornets » devenait libre d’utilisation. En 2014, Charlotte a ainsi récupéré son ancien nom, abandonnant celui des Bobcats pour entamer une deuxième ère des Charlotte Hornets. Cette démarche a été activement portée par le propriétaire et légende de la NBA, Michael Jordan.

Mascotte des Mighty Ducks d'Anaheim pointant du doigt

Au début des années 1990, un phénomène surprenant prit naissance grâce à la saga cinématographique sportive lancée par Walt Disney Pictures. Trois comédies à succès, mêlant action réelle et sport, ont mis en scène une équipe de hockey junior ambitieuse et attachante : The Mighty Ducks, D2 : The Mighty Ducks et D3 : The Mighty Ducks, sorties respectivement en 1992, 1994 et 1996.

Cette popularité cinématographique donna naissance à un projet inédit : en 1993, la Ligue Nationale de Hockey (NHL) décida d’agrandir ses rangs et Disney devint propriétaire d’une nouvelle franchise basée à Anaheim, en Californie, à proximité du célèbre parc Disneyland. S’appuyant sur un marketing ingénieux et un lien direct avec ses productions, Michael Eisner, alors président de Disney, baptisa l’équipe « Mighty Ducks d’Anaheim », en hommage aux films qui avaient conquis le public.

Cependant, cette affiliation ne devait pas durer. En 2006, Disney se sépara de l’équipe, vendant la franchise à Henry et Susan Samueli. Avant le début de la saison 2006-2007, ces nouveaux propriétaires consultèrent les détenteurs d’abonnements puis annoncèrent un changement de nom à la fois symbolique et stratégique : l’équipe devint simplement les « Anaheim Ducks ». Ce choix reflétait la volonté d’affirmer une identité indépendante, détachée de la promotion cinématographique, tout en conservant l’héritage sportif.

Gustav Nyquist en maillot des Detroit Red Wings

L’actuelle franchise de la Ligue nationale de hockey (NHL) de Detroit, connue sous le nom de Red Wings depuis 1933, est l’une des plus prestigieuses dans l’histoire du hockey, avec onze victoires en Coupe Stanley à son actif. Pourtant, avant de fouler la glace de la « Motor City », l’équipe a débuté son parcours à des milliers de kilomètres, au Canada, sous le nom des Victoria Cougars, basée en Colombie-Britannique, avec notamment un titre de Coupe Stanley remporté en 1925.

Un peu plus d’un an après cette victoire canadienne, la franchise a déménagé dans le Midwest américain, devenant les Detroit Cougars. Ce nom initial, hérité de la formation d’origine, n’a pas eu de longévité, tout comme les résultats sur la glace qui peinaient à convaincre. En 1930, face à cette période difficile, des journalistes sportifs locaux ont proposé un concours pour trouver un nouveau surnom à l’équipe. C’est ainsi que les Detroit Falcons ont vu le jour, espérant changer la dynamique de l’équipe.

Cependant, en 1932, l’achat du club par James Norris, un homme d’affaires d’origine canadienne, a entraîné un nouveau changement de nom. Norris a choisi d’appeler l’équipe les Red Wings, un hommage nostalgique aux Winged Wheelers, une équipe de hockey montréalaise pour laquelle il avait lui-même joué. Ce changement a marqué le début de l’une des plus emblématiques identités sportives, renforçant un héritage et une passion inédits au sein de la ville.

Auston Matthews en maillot des Toronto Maple Leafs

La saison 1917-1918 marqua la première apparition de la Ligue nationale de hockey (LNH), réunissant sept équipes basées dans les principales villes canadiennes que sont Montréal, Ottawa et Toronto. Dès cette première saison, les Toronto Arenas remportèrent la toute première Coupe Stanley affiliée à la LNH en battant les Vancouver Millionaires, champions de la Pacific Coast Hockey League. Cependant, ce succès sportif ne se traduisit pas immédiatement par une stabilité financière. Ainsi, après la saison 1918-1919, les Arenas quittèrent temporairement la ligue pour se réorganiser.

Réintégrée en 1919-1920 sous une nouvelle direction, l’équipe se retrouva à Toronto, où la communauté irlando-canadienne était particulièrement importante. Pour séduire ce public, les Arenas changèrent de nom et devinrent les Toronto St. Patricks, ou plus simplement les St. Pats, renforçant ainsi leur identité culturelle locale.

À la fin des années 1920, Conn Smythe, ancien directeur général des New York Rangers, prit la tête des St. Pats. En rachetant l’équipe alors en difficulté, Smythe la rebaptisa « Toronto Maple Leafs ». Ce changement de nom évita un probable déménagement de la franchise à Philadelphie. Bien plus qu’un simple nouveau nom, ce choix traduisit une fierté nationale canadienne affirmée. Le symbolisme de la feuille d’érable, emblème traversant l’histoire du pays et figurant sur son drapeau, fut utilisé pour incarner cette identité. Smythe s’inspira également du Régiment Maple Leaf, unité militaire canadienne ayant combattu durant la Première Guerre mondiale, pour renforcer ce sentiment d’attachement patriotique.

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