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Plus d’un an après son évasion sanglante au péage d’Incarville, dans l’Eure (Normandie), Mohamed Amra aurait exprimé ses « regrets » à travers son avocat. Le 14 mai 2024, le narcotrafiquant s’était évadé avec l’aide de plusieurs complices. Deux agents pénitentiaires chargés de son transfert avaient perdu la vie lors de cette attaque. « Il a conscience de la gravité de ces faits. Et il les regrette, même si ce n’est pas forcément audible », a déclaré Me Benoît David, l’un des avocats de Mohamed Amra.
Lors de son arrestation à l’aéroport de Bucarest, en Roumanie, le 25 février, le fugitif affichait un large sourire qui avait profondément choqué les familles des victimes. Après plusieurs mois d’incarcération, aurait-il changé ? « Monsieur Amra a des sentiments, il a une humanité et a du mal à regarder cela comme tout un chacun. D’ailleurs, dans la salle, on avait du mal à regarder cette scène », a ajouté son avocat en évoquant la diffusion des images de l’évasion devant un juge d’instruction. Ce jour-là, il aurait présenté ses excuses aux familles des agents tués, mais avait refusé de répondre aux questions des magistrats.
Pour cette comparution, celui surnommé « la Mouche » avait été transféré en hélicoptère sous la surveillance étroite du GIGN. Un casque antibruit et une cagoule lui avaient été imposés afin de l’empêcher de mémoriser le trajet. Âgé de 31 ans et détenu à la prison de Condé-sur-Sarthe, il ne cesse de se plaindre de ses conditions de détention. Il fera partie des premiers pensionnaires de la nouvelle prison ultra-sécurisée de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, spécialement conçue pour les gros narcotrafiquants.
Une plaque sera dévoilée au péage d’Incarville en mémoire des agents tués
Mohamed Amra extrait de sa prison en hélicoptère en vue de son audition par les juges
