« Je n’aurais jamais cru revisiter l’univers de Dragons mais je suis fier de cette nouvelle version », confie Dean DeBlois, réalisateur ayant signé la trilogie animée chez Dreamworks avant de reprendre la saga en live-action. Initialement réticent, il a accepté ce projet afin de préserver l’essence des films originaux.
Harold, un adolescent viking réservé, peine à égaler son père Stoïk, chasseur légendaire. Sa rencontre avec un dragon qu’il nomme Krokmou bouleverse son existence, mais aussi le destin de son village et du monde. Dean DeBlois souligne que c’est cette alliance improbable entre deux êtres marginaux qui transforme leurs faiblesses en force.
Une ode à la solidarité
Pour Dean DeBlois, le succès de Dragons tient à son message universel de solidarité. La quête d’Harold, cherchant l’approbation paternelle, touche profondément le public. Cette nouvelle version met davantage l’accent sur la psychologie des personnages, notamment celle d’Astrid, jeune guerrière incarnée par Niko Parker, dont le rôle est particulièrement étoffé.
« Repartir de zéro permet de corriger et d’améliorer », explique le réalisateur. Quinze ans après le premier film, il reste attaché à cette version initiale sans verser dans la nostalgie. Sa connaissance approfondie de l’univers lui confère une aisance dans ce nouvel exercice, tandis que la direction des acteurs représente un défi passionnant. Gérard Butler, qui prêtait sa voix à Stoïk dans l’animation, incarne désormais le personnage en chair et en os. Le jeune Mason Thames offre, quant à lui, une interprétation touchante d’Harold.
Une autre forme d’animation
« C’est une autre forme de cinéma d’animation ! J’ai la tristesse de vous révéler que les dragons n’existent pas et qu’il a donc fallu les récréer en images de synthèse pour les rendre réalistes. »
Dean DeBlois, réalisateur de « Dragons »
Krokmou et ses compagnons bénéficient d’un coup de jeune, tandis que les scènes de vol gagnent en dynamisme. « Posséder un dragon et le chevaucher peut faire rêver, s’amuse Dean DeBlois. Cela fonctionne d’autant mieux avec de vrais acteurs volant sur leurs dos. »
Le réalisateur travaille déjà sur la suite, prévue dans deux ans, et assure qu’il ne se lassera jamais de cet univers. Ce regain d’intérêt pour les relectures réalistes de classiques animés, à l’instar du succès récent de Lilo & Stitch, qu’il a coréalisé, montre que le public apprécie ces adaptations. Selon Dean DeBlois, elles permettent une meilleure identification du spectateur et peuvent même l’inciter à redécouvrir les films originaux.
